vendredi, février 09, 2007

N°217- Journal de Palestine- 08-02:

Tiré à part :
08-02

# Le président Abbas, du Fatah, et le chef du Hamas Khaled Mechaal ont signé l'accord de principe sur la formation d'un gouvernement d'union nationale.

Le document entérine le principe d'un gouvernement de coalition et précise qu'il respectera les précédents accords de paix avec Israël. .

Nabil Amr, a lu une lettre dans laquelle président Abbas désigne le Premier ministre Ismaïl Haniyeh, pour former le nouveau gouvernement d'ici cinq semaines à venir.

M. Abbas. "Cette initiative a été couronnée de succès".

Khaled Mechaal a estime que cet accord allait "unir nos rangs".

Un délégué du Fatah, Maher Mekdad, avait auparavant annoncé que les deux parties s'étaient entendues sur le partage des ministères, expliquant que l'important ministère de l'Intérieur serait confié à un candidat indépendant proposé par le Hamas et approuvé par Mahmoud Abbas.

AP

06-02

# Un sommet tripartite réunissant le président Mahmoud Abbas, le Premier ministre Olmert et la secrétaire d'Etat Rice aura lieu le 19 février à Jérusalem

Ce sommet tripartite a été annoncé par Condoleezza Rice …

AP

06-02

# Sommet Abbas-Olmert
Suite à des semaines de négociations secrètes, le Premier ministre Olmert rencontrera le Président Abbas très prochainement, ceci dans le but d’évoquer un accord de paix final et la création d’un Etat palestinien aux frontières permanentes.
Infolive.tv.


Marc



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Résistance
1 Politique Palestinienne (en Palestine toujours occupée)
2 Politique Israélienne
3 Politique internationale des territoires occupés
4 La Palestine en chiffre & au jour le jour

Détails par région:
Décompte des pertes humaines
5 médias
5-1 Le Fatah continue d’intimider les médias.

6 Les brèves
6-1 Un rapport parlementaire britannique : Isoler le Hamas est contre-productif.

6-2 Wissam Afifeh : Les Iraniens et les Américains mettent le feu aux poudres dans Gaza.

6-3 Synthèse de la position du quartette.

6-4 Le gouvernement palestinien a condamné la position du Quartette proche-oriental.

6-5 Le gouvernement palestinien critique la position injuste du Quartet international vers les palestiniens.

7 Dossier
7-1 "Déclaration de La Mecque" Accord sur un gouvernement d'union nationale et sur son programme politique.

7-2 Point de vue de Amira Hass : Se faire tuer pour une illusion
8 Courrier des lecteurs & trouvé sur le net
8-1 Des réactions arabes et internationales sur les attaques israéliennes contre Al-Aqsa.

8-2 Le gouvernement israélien avalise un système d’interception de roquettes courte portée.

8-3 Le point de vue de l’Allemagne à propos du Moyen Orient.

9 Annexe
9-1 Jean Bricmont : La dé-sionisation de la mentalité américaine.



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31-01 au 08-02: Peuple Palestinien : 37 tués - 252 blessés

Occupants : 0 tué - 1 blessé



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Résistance
Au jour le jour
08-02

# Le Djihad islamique a mis au point un lance-roquettes plus performant

Le nouveau lanceur, peut tirer jusqu'à six roquettes en même temps, contre une seule auparavant.

Les résistants disent avoir utilisé le nouveau matériel contre le poste-frontière de Sufa, entre l'Etat hébreu et la Bande de Gaza. .

Avec ce nouveau lance-roquettes, le Djihad islamique souhaite renforcer sa capacité de frappe contre Israël.

En novembre, l'organisation avait déjà mis au point une roquette d'une portée de 18 à 20km, soit le double des précédentes.

Lors d'une attaque distincte, le Djihad islamique a tiré une roquette contre Ashkelon, dans le sud d'Israël à environ 10km de la frontière de la Bande de Gaza. Tsahal a confirmé que ce tir avait touché le secteur industriel de la ville.

AP




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1 Politique Palestinienne



1-3 Sur le terrain.
01-02.
## Quatre camions qui venaient de passer par le poste-frontière israélien de Kerem Shalom ont été pris sous le feu des armes lourdes de miliciens du Hamas et une fusillade nourrie s'est ensuivie avec les gardes présidentiels qui les escortaient, rapportent des témoins.

De source proche du Hamas, on assure que les camions transportaient des armes destinées à la garde du président Abbas, qu'un bras de fer politique oppose au mouvement islamiste.

"Il n'y a absolument pas d'armes", a affirmé Taoufik Abou Khoussa, porte-parole du Fatah, ajoutant que les camions étaient chargés de groupes électrogènes, de tentes et de matériel médical.

On reconnaît de source israélienne que l'Etat juif a autorisé le passage des équipements que les Etats-Unis, la Jordanie et l'Egypte ont décidé de fournir aux forces de sécurité du président.

(Reuters)




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1-4 Les grandes manœuvres.
31-01
#Le premier ministre de l’autorité palestinienne Ismail Haniyeh a déclaré mardi son total soutien pour restructurer les appareils de la sécurité de l’autorité palestinienne sur la vision purement palestinienne, et sans calculs partisans ou factionnels.
CPI.
01-02

Cessez-le-feu rompu.

Reprise des affrontements inter-palestiniens.

(afp)

02-02

# Le porte-parole de M. Abbasmr Nabil Abou Roudeina. a affirmé "Le président Abbas et le chef du bureau politique du Hamas Khaled Mechaal ont convenu de faire des efforts pour mettre fin aux combats dans l'intérêt du peuple palestinien et ouvrir la voie à la réussite du prochain dialogue mardi à la Mecque",

(AFP)

03-02

'Un accord est survenu sur un cessez-le-feu à Gaza entre Abbas et Khaled Mechaal.

L'accord de cessez-le-feu n'a toutefois pas empêché les affrontements de se poursuivre à Gaza dans la nuit de vendredi à samedi.

(AFP)

03-02

Le Premier ministre, Ismaïl Haniyeh a lancé "un appel urgent" pour un cessez-le-feu immédiat, le retrait des hommes armés et le repli des services de sécurité dans leurs bases.
Son voeu à été entendu samedi soir, les membres de la Force exécutive, et la force de sécurité du Fatah étant resté dans leur bases.

(AFP – AP)

04-02

# Les directions politiques du Fatah et du Hamas parvenaient difficilement à imposer le cessez-le-feu.

Des combats sporadiques ont éclaté dans la ville de Gaza,

"Nous avons accompli un grand pas dans l'application du cessez-le-feu. Il est appliqué et tout le monde le respecte au Hamas même s'il existe quelques violations ça et là",

"Le problème du Hamas est que la direction politique n'arrive pas encore à contrôler tout ses militants sur le terrain", ont affirmés le porte-parole du Fatah, Tawfiq Abou Khoussa & Aymane Taha,.

"Nous menons d'importants efforts sur le terrain. La situation est très compliquée et il est très dur d'atteindre un calme à 100%", a affirmé Abdelhakim Awad, également en charge de la mise en place du cessez-le-feu.

Le porte-parole du Hamas, Ismaïl Radouane, a de son côté affirmé que "la branche putschiste (du Fatah) ne souhaite pas encore d'accalmie". "Jusqu'à présent, il n'y pas encore de respect du cessez-le-feu de la part des hommes de la garde présidentielle et des services de Renseignements", a-t-il assuré.

AFP

04-02
Sentant l’ardeur du mécontentement populaire sur l’assaut de l’Université Islamique par des gardes présidentiels de l’autorité palestinienne vendredi, la faction du Fatah a retiré l’histoire qu’elle avait fabriquée sur la présence iranienne dans l’université pour justifier l’attaque honteuse.
CPI

04-02

Le Hamas invite le Fatah à une réconciliation nationale globale
Quelques jours après de malheureux conflits armés dans la bande de Gaza, le mouvement du Hamas a invité dimanche la faction du Fatah à une réconciliation nationale globale dans un but d’améliorer le front national palestinien et préserver l’unité palestinienne.
CPi

04-02
Khaled Mechaal doit rencontrer le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, mardi à La Mecque. Il demande aux Palestiniens de revenir à la "vraie bataille", celle contre Israël.
Khaled Mechaal, chef politique du Hamas en exil, a souhaité dimanche 4 février que les prochaines négociations avec le Fatah en Arabie saoudite devaient être couronnées de succès, et a appelé les combattants palestiniens à la retenue.
PNN..

05-02
# Les mouvements du Fatah et du Hamas se sont accordés samedi soir sur un accord de cessez-le-feu en la présence du ministre de l’intérieur de l’autorité palestinienne Sa’eed Siyam avec l’aide de la délégation de la sécurité égyptienne.
CPI

05-02
Le premier ministre de l’autorité palestinienne Ismail Haniyeh a critiqué le chef de l’autorité palestinienne Mahmoud Abbas sur la dernière vague de conflits armés inter-palestiniens dans la bande de Gaza, et l’a appelé à publier des ordres décisifs aux forces de la sécurité de l’autorité palestinienne qui lui sont fidèles pour immédiatement stopper le vandalisme.
CPI

06-02

# Le cessez-le-feu en date, annoncé vendredi, était largement respecté .

AFP)



07-02

# Une charte d’honneur pour interdire l’utilisation d’armes :
L’officiel politique senior du Front Populaire pour la Libération de la Palestine Maher Al-Taher a souligné que la rencontre de mardi entre les mouvements du Hamas et du Fatah dans la ville de la Mecque devait mener à la signature d’une charte d’honneur interdisant l’utilisation d’armes dans la résolution de conflits inter-palestiniens.
CPI



# 07-02
Le Porte-parole du Fatah, M. Ahmed Abdul Rahmane a renouvelé, mercredi, le refus de son mouvement à toute solution provisoire à la question palestinienne.
Il a fait remarquer qu'Israël devait reconnaître que le but du processus des négociations était d'établir un état palestinien indépendant dans les territoires occupés en 1967, avec Jérusalem pour capitale
WAFA


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1-5 Négociations.
"Déclaration de La Mecque",
4-02
Khaled Mechaal, chef politique du Hamas en exil, a estimé que les prochaines négociations avec le Fatah devaient être couronnées de succès. "Il est interdit d'échouer" "J'appelle tous nos frères à faire preuve de retenue et à se rappeler de notre vraie bataille" avec Israël.

AP

06-02

Haniyeh : nous allons à la Mecque avec une volonté d’arriver à un accord

Le Premier ministre Ismaïl Haniyeh, a indiqué qu'il se rendrait en Arabie saoudite pour participer à un mini-sommet palestinien mardi en présence du président Mahmoud Abbas et du chef du Hamas en exil Khaled Mechaal pour mettre sur pied un gouvernement d'union nationale.

(AFP)

06-02
Ismaël Haniyeh, a affirmé que le gouvernement n’a de choix que de parvenir à un accord, si les intentions et la volonté étaient véridiques. Il a insisté sur l’intention de son gouvernement à renforcer l’accalmie.
A l'ouverture du conseil des ministres, Hania a exprimé son contentement de l'état d'accalmie qu’il veut forte.

06-02

Les leaders palestiniens seront aujourd'hui en Arabie Saoudite : et les dossiers à discuter seront nombreux. L'importance réside dans la volonté d'arriver à un accord qui mettra un terme à la crise interne actuelle, renforcera l'union palestinienne et contribuera à la constitution du gouvernement d'union nationale et à l'application véritable du partenariat politique, a-t-il affirmé.
CPi & palestine-info.cc

06-02

# Appel à la réconciliation : Les délégués du Hamas et du Fatah réunis à la Mecque ont fait un appel commun au partenariat et à une véritable représentation politique. Il n’y a pas eu de discorde sur les sujets liés à la prévention de la lutte interne et la préservation de la « cause nationale palestinienne. »

Tous se sont mis d’accord sur l’utilité d’un gouvernement d’unité nationale dans leurs chances de voir le blocus économique et politique retiré.

Dans une déclaration commune, les membres des différentes délégations ont appelé à utiliser l’opportunité offerte par cette rencontre pour engager un dialogue visant à reconstruire « l’harmonie d’un peuple uni. »

Rashid Hilal - PNN

07-02

Abbas et Mashaal : "Nous ne quitterons pas La Mecque sans avoir atteint un accord"
Le président palestinien, Mahmoud Abbas, et le chef du Mouvement de la résistance islamique(Hamas), Khaled Mashaal, ont annoncé mercredi depuis la ville sainte saoudienne, La Mecque, qu’ils ne quitteraient pas les lieux avant d’avoir parvenu à un accord.
MM. Abbas et Mashaal, le Premier Mnistre du gouvernement dirigé par le Hamas, Ismaïl Haniyeh, ainsi que des dirigeants du Fatah et du Hamas sont arrivés à La Mecque mercredi matin en provenance de Jeddah et ont immédiatement commencé la première session du dialogue.

"Nous n'avons d'autre choix que de nous mettre d'accord. Nous ne quitterons pas La Mecque avant d'avoir atteint un accord sur la formation d'un gouvernement d'unité nationale," a déclaré M. Abbas dans un discours bref lors de la cérémonie d'ouverture du dialogue palestinien.

Dans le même temps, Mashaal a déclaré: "Nous sommes vraiment venus ici dans le but de nous mettre d'accord. Je veux garantir à notre peuple que nous ne quitterons pas cet endroit saint sans avoir atteint un accord".

CRI Online

07-02
# La première séance de la rencontre du dialogue interpalestinien pour parvenir à mettre fin aux affrontements fratricides a eu lieu aujourd’hui à la Mecque, réunissant le président de l’autorité palestinienne, M. Mahmoud Abbas, le Premier ministre, Ismail Haniya, et le chef du bureau politique de Hamas, Khaled Machaal.
Les parties réunies ne termineront leurs réunions que par un accord", a affirmé M. Abbas dans son allocution d'ouverture.
Pour sa part, M. Haniya a souligné que les Palestiniens ont besoin d'un pacte d'honneur pour préserver le sang et l'unité palestiniens.

M. Machaal a, de son côté, souligné la nécessité de parvenir à un partenariat réel entre les Palestiniens, sur la base duquel un gouvernement d'union nationale serait formé, affirmant l'importance de la coordination entre les palestiniens et les deux nations arabe et islamique, puis avec la communauté internationale

Sana..

07-02

Le président Abbas et le chef du Hamas Khaled Mechaal se sont rencontrés mardi soir à Djeddah en Arabie saoudite pour trouver une solution à la grave crise palestinienne. (les questions clés des relations avec Israël… et de la répartition des portefeuilles dans un cabinet d'union)

M. Mechaal, chef du bureau politique du Hamas en exil à Damas, a souhaité "un véritable partenariat entre le Fatah et le Hamas", affirmant qu'il était "interdit d'échouer".

M. Haniyeh s'était dit "rempli d'optimisme et d'espoir de parvenir à un accord nous permettant de préserver notre unité conduisant à la mise en place d'un gouvernement d'union nationale, de sceller un partenariat politique et de panser nos plaies", estimant pouvoir résoudre de nombreux dossiers "épineux et complexes".

Pour le chef du groupe parlementaire du Fatah, Abbas Al-Ahmad, tout accord doit être "basé sur le programme politique de l'OLP". "Le gouvernement doit respecter ce programme ainsi que les accords passés pour nous permettre notamment d'obtenir la levée du blocus", a-t-il déclaré à l'AFP.

"Il faut couper l'herbe sous les pieds d'Israël qui prétend qu'il n'existe pas de partenaire palestinien avec qui négocier", a ajouté M. Ahmad

Et pour Nabil Chaath, conseiller de M. Abbas, il existe aussi "de fortes chances de réussite parce que les points de divergences se sont réduits".

(AFP

08-02

## Une cérémonie de signature d'un accord entre le Fatah et le Hamas sur un gouvernement palestinien d'union nationale et sur son programme politique a commencé jeudi à 19H00 GMT à La Mecque (20H00 en France), en Arabie saoudite.

L'accord a été baptisé "Déclaration de La Mecque", du nom du premier lieu saint de l'islam, où des délégations du Fatah et du Hamas se sont réunies pendant deux jours.

Etaient présents notamment le président Mahmoud Abbas et le chef du Hamas, Khaled Mechaal, ainsi que le roi Abdallah d'Arabie saoudite, initiateur de cette nouvelle séance de discussions interpalestiniennes, ainsi que plusieurs responsables saoudiens.

"Le Fatah et le Hamas sont parvenus à un accord sur la répartition des portefeuilles ministériels et sur le programme politique d'un gouvernement d'union nationale", avait déclaré un peu plus tôt un haut responsable du Fatah, le parti du président Mahmoud Abbas, qui a requis l'anonymat.



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1-6 Gouvernement cherche coalition désespérément...
01-02
Abbas Zaki, responsable des relations extérieures du Fatah, a déclaré mercredi que le 10 février sera la date ultime pour la formation du gouvernement de coalition nationale.
CRI Online
04-02

Un accord sur la création d’un gouvernement palestinien pourrait intervenir mardi (médias)
Le leader du Fatah, Mahmoud Abbas, et le chef du bureau politique du Hamas, Khaled Mechaal, pourraient dès mardi conclure un accord sur la formation d’un gouvernement d’unité nationale, écrit le journal Haaretz.
RIA Novosti

07-02
Le Porte-parole de la Présidence, M. Nabil Abou Rdeina a déclaré, mercredi, que le leadership palestinien voulait un gouvernement qui met fin au siège imposé au peuple palestinien.
Commentant les déclarations d’Olmert qui avait dit au Président Abbas qu’il ne devait pas former un gouvernement dont le Hamas fait partie, Abou Rdeina a souligné " de telles déclarations constituent un ‘obstacle’ devant la formation d'un gouvernement d'union nationale."
Il a ajouté que la communauté internationale se devait d'aider les Palestiniens pour la mise en place de tel gouvernement.
Il a fait remarquer que le succès des efforts visant à former un gouvernement d'union nationale aiderait à raviver le processus de la paix.

WAFA



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1-7 Des Canons ... pas du beurre.
01-02
# Le Fatah passe secrètement des armes et des munitions par Rafah …
Des sources palestiniennes de sécurité ont affirmé que des camions chargés d’armes et de munitions sont parqués du côté égyptien du passage de Rafah, attendant de passer secrètement dans la Bande de Gaza au cours des deux prochaines nuits.
Par Palestine Info


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1-8 Violations colonialiste et action contre le Mur de la Honte.
03-02

# Umm Salamuna lutte pour sauver son patrimoine
Environ 500 personnes se sont réunies vendredi dans le village d’Umm Salamuna (sud du district de Bethlehem) pour manifester, appuyés par des dizaines de sympathisants internationaux, contre la confiscation de terres alors que les forces israéliennes construisent le mur à travers le village.
Najib Farraj - PNN.
04-02

# Le mur prive tout un village de ses terres : Dans le village de Ar Ras (sud Tulkarem), les autorités israéliennes ont refusé le renouvellement des permis de passage nécessaires aux villageois. Ceux-ci leur sont indispensables pour accéder à leurs terres afin de préparer les plantations de la saison prochaine.
Stop The Wall - PNN
04-02

Espoirs brisés : plus de terres seront confisquées dans la vallée du Jourdain
La Cour Suprême israélienne a ratifié une décision visant à confisquer plus de terres en Cisjordanie.
Rencontre avec Hamdan, habitant de la vallée du Jourdain, qui s’y est rendu pour faire appel.
Ali Samoudi - PNN
04-02

Khaled Mechaal a critiqué Israël après un assaut qui a eu lieu dimanche sur une artère de la vieille ville de Jérusalem. "Israël, qui aujourd'hui joue avec le feu quand il touche Al-Aqsa, connaît les conséquences de ce jeu", a-t-il dit, appelant les Palestiniens à Jérusalem et ailleurs à lancer "une action globale, populaire et continue pour défendre la mosquée Al-Aqsa et Jérusalem".

AP



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1-9 Action & déclaration palestinienne contre la politique colonialiste en général
03-02
Le Premier ministre palestinien, Ismaïl Haniyeh, a appelé la direction américaine à arrêter ses pressions contre les palestiniens pour éviter toute guerre civile dans les territoires palestiniens.
Il a souligné que les pressions américaines et son refus à la formation d’un gouvernement d’unité nationale sur base et vision palestinienne créent des tensions incessantes dans les territoires palestiniens.
Haniyeh a insisté, sur la nécessité que le quartette prenne une décision courageuse pour lever le blocus sévère contre le peuple palestinien.

CPI
03-02
Le Premier ministre palestinien a renouvelé sa demande aux pays arabe de prendre leur responsabilité pour finir le siège et mettre fin à la souffrance du peuple palestinien.
Haniyeh a appelé également les palestiniens dans la bande de Gaza à cessez le feu, de garder le calme et protéger les organisations et sociétés du peuple palestinien dont les universités.

CPI
palestine-info.cc

07-02

# Le Hamas : Toucher à la mosquée d’Al-Aqsa fera sauter un volcan sous les pieds des Sionistes et mettra la trêve en danger
Ismaël Ridwan, porte-parole du mouvement du Hamas, a averti l’ennemi sioniste de toute agression contre la mosquée de Al-Aqsa. Elle ne ferra qu’exploser un volcan en dessous des Sionistes.
CPI




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1-10 Politique extérieure & économique.
01-02
## Le budget du gouvernement pour l’année 2007 est "irréaliste"
Le comité chargé du budget du Conseil législatif palestinien a rédigé un plan financier pour tenter de résoudre les problèmes financiers du Conseil.

Selon ce qui ressort d'un rapport et approuvé par le comité chargé du budget, le gouvernement, n'a pas réussi à soumettre un plan de budget dans les délais qui auraient laissé le temps au Conseil législatif de l'approuver avant le début de la nouvelle année fiscale.

Ainsi, les délais de recouvrement des dépenses du gouvernement n'ont pas été respectés et ce dernier a agi en dehors des lois.

L'agence PNN a également appris que le Comité chargé du budget a affirmé que les estimations budgétaires du gouvernement sont irréalistes compte tenu de la faillite économique actuelle.

Le budget de 2.6 milliards de dollars prévu par le gouvernement repose sur l'espoir d'une aide étrangère de 1.4 milliards de dollars, deux fois la somme reçue par l'Autorité palestinienne en 2006.

Rachid Hillal - PNN.

03-02

# Le Hamas et le Fatah ont critiqué le refus du Quartette, de lever le boycott financier imposé depuis un an aux Palestiniens.

Ismaïl Radouane, porte-parole du Hamas : "Nous rejetons les décisions injustes du Quartette qui a refusé de tenir compte de la légalité palestinienne et de la réalité sur le terrain, ce qui fait le jeu de l'ennemi sioniste","Cette politique de deux poids deux mesures ne contribue pas à la paix et à la sécurité au Moyen-Orient", "Cette politique de deux poids deux mesures ne contribue pas à la paix et à la sécurité au Moyen-Orient",

Nabil Abou Roudeina, porte-parole du président : "Nous nous attendions à ce que le Quartette décide de lever le siège injuste imposé au peuple palestinien pour mettre fin aux souffrances de la population et créer les conditions favorables à la reprise du processus de paix".

AFP - Reuters)



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2 Politique Israélienne



2-2 Des Canons ... pas du beurre.
04-02


# Selon des "sources militaires de haut rang" citées par "Haaretz" : Aucune opération terrestre ne serait actuellement envisagée par Tsahal.
Des mêmes sources "Haaretz" on ajoute cependant : toutefois que la réoccupation de la Bande de Gaza pourrait se révéler nécessaire pour rétablir le calme.(...)
AP



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2-3 Sur le terrain
04-02
# Olmert, a rejeté, dimanche, une proposition de son ministre de " la Défense ", Amir Peretz, qui a recommandé le démantèlement immédiat des avant- postes illégaux en Cisjordanie, selon le quotidien israélien, Hataretz.
Lors d'une réunion entre les deux hommes, Peretz a donné une liste de trois ou quatre avant-postes à évacuer, mais Olmert lui a répondu que le moment n'était approprié à ce genre de démarche.
WAFA


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2-4 Les grandes manœuvres…
04-02

# Le vice-Premier Peres estime que l'Etat doit se garder d'intervenir, : "Notre intervention n'aiderait pas, au contraire, elle attirerait tous les feux vers Israël. Nous devons laisser les habitants de Gaza régler cela, en espérant que cela se fera tout seul".

AP

04-02

# Le quotidien "Haaretz" rapporte que l'armée et le Shin Beth, le service de renseignement israélien, s'inquiètent des accusations du Hamas selon lesquelles l'Etat hébreu soutiendrait le Fatah de Mahmoud Abbas. Ils y verraient des risques d’actions en Israël même.( ndlr : ?)

Olmert répond : "L'Etat d'Israël suit ces développements de l'extérieur.",

AP



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2-5 Gouvernement cherche coalition désespérément...
31-01

Katsav a déclaré qu'il ne démissionnerait que s'il était inculpé et se dit victime d'une chasse aux sorcières….

En l'absence de Katsav, la fonction de chef de l'Etat est assumée par la présidente de la Knesset, Dalia Itzik.

AP, - AFP)

31-01

# Amir Peretz, se verrait confier un portefeuille social, plus dans ses compétences,…

(AFP)

06-02

Le gouvernement israélien a approuvé la nomination de Daniel Friedman '(un professeur de droit) au poste de ministre de la justice,.

Friedman va succéder à Ramon, contraint à la démission en août dernier après des révélations d’attouchements a son personnel militaire et a été reconnu coupable ‘d'acte indécent’ par le tribunal de district de Tel-Aviv,.

AP



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2-10 Politique colonialiste israélienne. (Colonisation & colonies)
Terminal de Karni

04-02

Le terminal de Karni pour le transit des marchandises entre la bande de Gaza et Israël a été fermé dimanche par l'armée israélienne.(ndlr : sous prétexte de possible attentats)

La fermeture de ce terminal de marchandises a un grand impact sur le ravitaillement en vivres, médicaments et denrées de la bande de Gaza.

(Afp- 22h37)

06-02
# Des bulldozers israéliens, appuyés par tanks, ont commencé, ce matin, à détruire une partie de la Mosquée de l’Aqsa.
Raéd Salah, chef du mouvement islamique à l’intérieur de la ligne verte, a indiqué que les Forces d’Occupation Israéliennes (FOI) avaient détruit la porte de Magharba.
WAFA

07-02

Le porte-parole des passages Waél Abou Dahab a déclaré la réouverture du passage de Rafah
Dans un communiqué de presse, M. Abou Dahab a indiqué que les observateurs européens avaient repris leur travail au passage à 8:30h.
WAFA..





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2-13 Prisons & tortures.
01-02
# Le club du captif palestinien : les israéliens pratiquent des interrogatoires très sévères avec les détenus malades
Après sa rencontre avec plusieurs captifs palestiniens malades et blessés à l’hôpital de la prison israélienne d’Al-Ramla, l’avocate Chirine Nasser, a affirmé que les conditions de vie des captifs sont très difficiles et inhumaines.

CPI

04-02

Ali Samoudi - PNN
L’armée a arrêté neuf Palestiniens du district de Jénine durant les invasions de ce matin. Dans le camp de réfugiés de Jénine, les soldats ont affronté pendant plus d’une heure les Brigades Al Aqsa.
Ali Samoudi - PNN

05-02

Des sources hébreux ont apporté que les forces israéliennes ont arrêté, aujourd’hui à l’aube, lundi 5/2, quinze citoyens palestiniens en Cisjordanie.
CPI

06-02
# Selon des sources israéliennes, les forces israéliennes ont arrêté dix sept citoyens palestiniens aux différentes régions dans la ville de Cisjordanie.Kalkilya, les témoins ont indiqué que les force israéliennes avaient arrêté l’enfant Nital Hamed Alla ,15 ans , et le conduit vers une destination inconnue .
CPI

06-02
# La police israélienne a arrêté le président du mouvement islamique à l’intérieur de la Ligne verte Ra’ed Salah, le président de la Fondation Al Aqsa Ali Abu Sheikha, un membre de la fondation et son fils, Ziad Taha et Amjad Abbas de Kafr Kana, ainsi que Nasser et Islam Siam de Jérusalem. Ces personnes sont à l’origine de plusieurs initiatives qui viseraient à sauver les parties de la mosquée Al Aqsa menacées de destruction.
Maisa Abu Ghazaleh - PNN.



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3 Politique Internationale des térritoires occupés

1 Pays Arabes & voisins

Égypte

04-02

Le président Moubarak a estimé samedi que le processus de paix au Proche-Orient dépendait de la libération de Gilad Shalit, (…) et de la résolution du conflit inter-palestiniennes

Moubarak : "Tout dépend du soldat, enlevé par les Palestiniens", et "dans le même temps, les Palestiniens réclament la libération de leurs détenus. Nous travaillons sur cette ligne, et nous espérons atteindre une solution rapidement",

AP



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Syrie
04-02

Le vice-président Farouk al-Chareh affirme que la sécurité au Proche-Orient était liée à la fin de l'occupation par Israël des territoires arabes.

# "La sécurité et la stabilité dans la région sont tributaires de la fin de l'occupation israélienne de tous les territoires arabes, conformément aux résolutions internationales", Il faut "mettre fin aussi aux ingérences étrangères dans les affaires du Proche-Orient" pour réaliser la stabilité dans la région, a conclu M. Al-Chareh.

(AFP 17h16)


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2 Le Monde

1 Usa (le parrain)

1 Rice

03-02
# Rice, espère donner un "horizon politique" aux Palestiniens et les détourner du Hamas, (que Les Usa et l’UE ont déclaré être un mouvement terroriste), a entamé des négociations pour "accélérer la Feuille de route", et discuter des étapes finales de ce plan international, comme le tracé des frontières ou le processus de création d'un Etat palestinien indépendant.

(AFP)



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2 Les grandes manœuvres
03-02
# Des documents consultés par Reuters montrent que le programme d’'assistance’ de 86 millions de dollars des Usa pourrait concerner au moins 13.500 miliciens des forces de sécurité d'Abbas.

(Reuters)

06-02

Les USA a rappelé la nécessiter de respecter les principes du quartette qui doivent "figurer sur la plate-forme politique de tout gouvernement d'union nationale".

(AFP)


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5 Quartette (composé des États-unis, de l'Union européenne, de la Russie et des Nations unies)

02-02

## Rice, présente « sa » nouvelle initiative pour "accélérer" la Feuille de route,..

La "Feuille de route", le plan de paix approuvé depuis 2003 par le Conseil de sécurité de l'ONU, prévoyait de ne parler des questions finales comme le tracé des frontières et le processus de création d'un Etat palestinien indépendant, qu'une fois la sécurité d'Israël effective.

Mme Rice propose de discuter d'emblée des étapes finales du plan de paix, sans toutefois qu'elles puissent être mises en oeuvre avant que les critères de la première étape aient été satisfaits. (les trois conditions préalables posée par les USA à une reprise de l'aide internationale au gouvernement palestinien.)

La cheffe pressera les représentants de Russie, de l'Union Européenne et de l'ONU de donner leur aval…

(Reuters & AFP)

03-02

Résultat : Le Quartet a apporté son soutien à l'initiative américaine de relance du processus de paix israélo-palestinien " tou en affichant leurs divisions sur la volonté américaine d'isoler le gouvernement palestinien, stratégie jugée "contre-productive" entre autre par la Russie. Qui demande une levée de l'embargo.

(Reuters & AFP)



03-02
# "Le Quartette affirme la primauté de la Feuille de route et soutient les efforts US pour accélérer les progrès sur la Feuille de route", a déclaré le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon,
Les chefs de diplomatie du Quartette (Etats-Unis, Union Européenne, Russie, ONU), ont également "réaffirmé" les conditions préalables à une reprise de l'aide internationale au gouvernement: la reconnaissance d'Israël et des accords passés, et le renoncement à la violence. "Le Quartette réaffirme que ces principes subsistent", indique le communiqué.

Les grandes’ puissants ont (ndlr : bien entendus) reconduit le "mécanisme temporaire" qui permet la distribution d'une aide financière aux Palestiniens en contournant le gouvernement…, appelant même à le "développer".

(AFP)



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2 Europe



4 UK
05-02
# Des progrès réels dans le processus de paix au Proche-Orient sont très probables dans les prochaines semaines, estime Blair..

Selon lui les dirigeants internationaux sont tombés d'accord sur le fait que le conflit israélo-palestinien était un élément catalyseur pour la paix dans le monde.

Blair : "Notre obligation est de mettre en avant un processus de paix qui peut fonctionner et d'essayer de faire avancer cela",

AP



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5 Russie
Lavrov : La Syrie, l’Iran, Hezbollah et Hamas sont les piliers essentiels dans le règlement au M.-O.
Le ministre russe des Affaires étrangères, M. Serguei Lavrov, a affirmé le refus de son pays de la politique visant à isoler les pays qui ne sont pas l’objet de l’admiration des Etats-Unis, ce qui s’applique actuellement dans le cas de la Syrie, de l’Iran, de Hezbollah et de Hamas, en dépit du fait que ces parties sont les piliers principaux pour un règlement dans la région.
Dans une interview accordée à la Chaîne /Culture/ relevant de la télévision russe, M. Lavrov a affirmé que la situation au Moyen-Orient est toujours en suspens en raison de la politique américaine qui adopte le principe que "celui qui n'est pas avec nous est contre nous", ce qui ne s'applique pas dans la position de la Russie et de l'Union européenne.
Sana


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4 La lutte pour la libération dans les territoires occupé

La Palestine au jour le jour
03-02

Au moins 28 Palestiniens sont morts et plus de 250 ont été blessés depuis que le dernier cessez-le-feu en date s'est effondré jeudi 01-02

(Reuters)

Détails par région

a) Cisjordanie occupée par Israël depuis 1967 : Au jour le jour

02-02

Les troupes de l’occupation israélienne ont tué six Palestiniens en 24 heures dans diverses parties de la Cisjordanie.
Un résistant palestinien a été tué dans la ville de Tulkarem, au nord de la Cisjordanie, jeudi soir, d’après des sources médicales palestiniennes.
Un second Palestinien a été tué au barrage de Qalandia pour avoir soi-disant essayé de passer illégalement le barrage routier à Al-Quds occupée.
Deux autres ont été tués jeudi à Naplouse. Les deux étaient membres du Fatah, affiliés aux brigades des martyrs d’Al-Aqsa.
Vendredi matin, deux membres des forces de la sécurité préventive de l’autorité palestinienne ont été tués par des troupes de l’occupation israélienne qui ont attaqué Ramallah, au sud de la Cisjordanie.
CPI

palestine-info.cc



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Ligne de démarcation Palestine/Israël
01-02
Un Palestinien a été tué jeudi près de la "muraille de la honte" érigée par Israël sur territoire de la Cisjordanie, a-t-on appris de source hospitalière. Selon cette source, la victime, un jeune homme de 17 ans, a été touchée à la jambe et s'est vidée de son sang.

(Reuters)




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Al-Quds

01-02-
Les Forces d’Occupation Israéliennes ont tué, jeudi, un citoyen et arrêté neuf autres en Cisjordanie.
Des troupes israéliennes ont attaqué Jérusalem et tiré, tuant un citoyen, selon des témoins.

01-02
Le Porte -parole de la Présidence, M. Nabil Abou Rdeina, a condamné, l’escalade militaire israélienne qui a fait trois morts en Cisjordanie.
WAFA

04-02

L’occupation enlève un résistant palestinien blessé au camp de Qalandia
Une force spéciale israélienne a tenté, aujourd’hui à l’aube 4/2, d’assassiner un leader des martyrs d’Al Aqsa dans le camp de Qalandia au nord de la vile occupée d’Al-Quds, néanmoins, elle a pu l’atteindre et l’enlever malgré sa grave blessure.
CPI




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Jénine.(au nord de la Cisjordanie)
04-02-
Un civil palestinien a été blessé samedi lorsque des troupes de l’occupation israélienne positionnées au sud du village de Tamon, dans le département de Jénine, ont tiré sur lui alors qu’il se rendait au travail, ont rapporté des habitants.
CPI



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Naplouse.(dans le nord de la Cisjordanie)
31-01
L’armée a tué deux membres des Brigades Al Aqsa ce matin lors d’une invasion dans la vieille ville de Naplouse.
Amer Kalbouna et Wa’el Awad, tous deux 21 ans, faisaient partie des membres de la résistance qui ont combattu les forces israéliennes lors de l’attaque.
Amin Abu Wardeh - PNN..
Camp de réfugiés de Balata


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Ramallah

02-02

Selon la porte-parole de l'armée, les Palestiniens circulaient en voiture et ont ouvert le feu sur les soldats (..) Un militaire a été blessé.

(Reuters)

02-02

L'armée d’occupation a mené plusieurs opérations et ont tué près de Ramallah, 2 membres du Service de sécurité préventive palestinienne, apprend-on de source hospitalière.

(Reuters)

Bitounia, dans les faubourgs de Ramallah.

02-02

Deux Palestiniens ont été tués par des soldats à Bitounia,

Une porte-parole de l'armée a déclaré que les Palestiniens étaient en civil.

Le responsable palestinien affirme que les deux hommes portaient des treillis les identifiant clairement comme des membres de la Sécurité préventive.

Selon un haut responsable du renseignement palestinien, les deux hommes appartenaient à la Sécurité préventive, du président palestinien Mahmoud Abbas.

(Reuters)


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4-2 La Palestine en chiffre (Depuis le début de l'Intifada le 25 septembre 2000)



Civils & résistants tués : 5.247

Palestiniens blessés : 84.435

Internationaux blessés : 175 (chiffre tout a fait minimal)

(balles réelles ou caoutchoutées, gaz lacrymogène, autres moyens)

Arrêtés : : 47.065

En prison : : 9.970

Pacifistes en prison ou arrêtés : 92

Autres actes

Journalistes tués : 9

Journalistes blessés : ? + 32

Nombre de maisons palestiniennes détruites ou partiellement démolies : 66.275

2-2 Occupants:

Israéliens tués : 1.111

( 343 militaires/policiers)

Israéliens blessés : 6.118

( 271 militaires/policiers)


# nb : j'impute à Israël les morts et blessés lors des affrontements inter-palestiniens (la rédaction)

Les chiffres indiqués sont vérifiés par le recoupement des chiffres des pertes communiqués par la résistance & les médias occidentaux & XINHUANET (Chine)


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5 Médias

5-1 Le Fatah continue d’intimider les médias.

Le Fatah continue d’intimider les médias
Le Bloc des Journalistes Palestiniens a accusé le Fatah d’avoir continué à intimider les journalistes et médias pour les empêcher de rapporter librement les événements.
Le Bloc des Journalistes Palestiniens a condamné l’attaque montée par Ahmad Abderrahman, porte-parole du Fatah, sur le journaliste Mustafa Al-Sawwaf, qui a parlé au service arabe de BBC.
Un autre porte-parole du Fatah a menacé des stations satellitaires arabes et a attaqué des journalistes arabes bien connus, d’après le Bloc des Journalistes Palestiniens.
Le Bloc a fortement critiqué « les quelques personnes qui continuent avec cette manière qui affecte le Fatah. Jamal Nazzal [un porte-parole du Fatah] a précédemment menacé la chaîne de télévision Al-Jazeera et l’agence de presse Maan ».
Le bloc a aussi considéré de telles menaces comme étant une forme de « terrorisme intellectuel » qui aura des conséquences désastreuses sur la liberté de la presse en Palestine.
CPI & palestine-info.cc

03-02


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6 Les brèves

Ndlr : PS : La publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage les analyses ou point de vue des auteurs, mais doit être vu comme information

Marc

6-1 Un rapport parlementaire britannique : Isoler le Hamas est contre-productif.

Extraits
L'isolement imposé par l'Occident au gouvernement palestinien dirigé par le Hamas n'a servi qu'à le rapprocher de l'Iran, affirme un rapport publié, mercredi 31 janvier, par la Commission au développement international de la Chambre des Communes britannique. La position de la communauté internationale consistant à boycotter le gouvernement palestinien dominé par le Hamas est "sujette à caution" et pourrait mener à un redoublement des violences.
LES PROPOSITIONS DE LA COMMISSION
Malcolm Bruce, président de la commission, a souligné que la communauté internationale avait créé une situation dangereuse dans laquelle le Hamas ne rend de comptes ni à la population, ni à l'Autorité palestinienne. Le rapport invite aussi la communauté internationale à faire pression sur Israël pour qu'il respecte son engagement, pris en novembre 2005, de faciliter les déplacements des personnes et des biens à l'intérieur des territoires palestiniens.
Pour faire pression sur Israël, la Grande-Bretagne devrait inciter l'UE à envisager la suspension de l'Accord d'association – un accord commercial préférentiel avec Israël – jusqu'à ce que ces déplacements s'améliorent, propose le rapport. Il estime aussi que le mécanisme international provisoire, conçu pour fournir une aide directe aux Palestiniens tout en continuant de boycotter le Hamas, est insuffisant face à la crise. "Accroître l'aide des donateurs n'est pas la réponse aux problèmes auxquels sont confrontés les Palestiniens", dit le rapport.

Les commentaires
Un porte-parole du Foreign Office s'est refusé à tout commentaire sur ce document.

Pour Malcolm Bruce, la Grande-Bretagne ne doit pas se contenter de retenir son souffle dans l'espoir d'une avancée dans le processus de paix. "Au cours de notre histoire, nous avons parlé à des organisations terroristes telles que l'IRA. Ce type de contact doit avoir lieu [avec le Hamas]", a-t-il dit. …
01-02

LEMONDE.FR avec Reuters et AFP.

palestine-info.cc



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6-2 Wissam Afifeh : Les Iraniens et les Américains mettent le feu aux poudres dans Gaza.
Les tensions sont toujours plus vives sur la scène politique palestinienne.

Le Fatah, accusé d’avoir accepté des armes américaines, affirme que le Hamas se fait conseiller par des experts iraniens.

Le cessez-le-feu a ainsi été brisé dans la bande de Gaza alors que les deux mouvements avaient convenu de reprendre le dialogue, de se rendre à la Mecque pour parlementer et d’accepter l’initiative égyptienne.

Les 86 millions de dollars offerts par les Etats-Unis à la sécurité nationale palestinienne ont mis un terme à cette tentative de réconciliation.
Le Hamas a dénoncé ce qu'il qualifie d' "intervention américaine inacceptable dans les affaires palestiniennes" et a qualifié d' "ignobles" les intentions disssimulées derrière ce geste.

Les combats ont recommencé suite à des rumeurs faisant état d'arrivage d'armes à l'intention du Fatah dans la Bande de Gaza. Six personnes sont décédées lors des accrochages qui ont suivi.

Cependant, la délégation égyptienne nie tout arrivage d'armes par le point de passage de Rafah avec l'Egypte et le porte-parole présidentiel a démenti cette information.

Wissam Afifeh - PNN



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6-3 Synthèse de la position du quartette.

Le Quartette a appelé les Palestiniens à former un nouveau gouvernement et à mettre fin aux violences

Le Quartette des médiateurs pour le règlement proche-oriental (Russie, Etats-Unis, UE, ONU) s’est prononcé pour l’apparition la plus rapide en Palestine d’un gouvernement viable, prêt à entrer en pourparlers avec Israël, a fait savoir le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov à l’issue de la rencontre du Quartette à Washington.
Selon lui, ce gouvernement doit être prêt à régler les problèmes réels du peuple palestinien et à entrer en pourparlers avec Israël.

Le Hamas est une force politique, a fait remarquer Sergueï Lavrov, le Quartette insiste pour que l'activité politique reste l'unique orientation de l'activité de ce mouvement. "Nous nous sommes prononcés tous pour la cessation des violences et des actes terroristes", a ajouté le ministre.

Il a également invité le Hamas à "se rendre compte de sa responsabilité devant son propre peuple". "C'est dans cette optique que nous tâchons d'influer sur la position du Hamas", a dit le ministre russe.

"Faisant remarquer que tous les membres du Quartette n'entretenaient pas les rapports avec le Hamas, Sergueï Lavrov a déclaré qu'il était nécessaire de travailler "avec fermeté et esprit de suite" avec ce mouvement.

"En ce qui concerne la Russie, elle le fait", a souligné Sergueï Lavrov. "Ce que nous faisons vise à mettre en oeuvre la plate-forme collective du Quartette", a-t-il dit. Il s'est également prononcé pour la participation de la Syrie au règlement palestino-israélien.

"En principe, nous souhaitons attirer au règlement de la crise tous ceux qui peuvent contribuer au progrès. Il ne fait pas de doute que la Syrie peut jouer un rôle constructif dans le règlement du conflit palestino-israélien", a dit le ministre.

Répondant à la question sur son attitude à l'égard de la participation éventuelle de la Syrie au règlement du conflit palestino-israélien, la Secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice a déclaré que Damas devrait prendre conscience de sa responsabilité et jouer un rôle positif, et non pas négatif, dans la région.

Une déclaration a été adoptée à l'issue de la rencontre du Quartette à Washington. Dans le document, dont le texte a été lu par le Secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, le Quartette a confirmé son soutien aux efforts déployés en vue du règlement du conflit palestino-israélien et s'est prononcé pour "une paix équitable, durable et globale s'appuyant sur les résolutions 242 et 338 du Conseil de sécurité de l'ONU".

RIA Novosti
03-02



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6-4 Le gouvernement palestinien a condamné la position du Quartette proche-oriental.

Le gouvernement a condamné la position du Quartette des médiateurs dans le règlement proche-oriental formulée à sa rencontre de Washington, câble l’agence Reuters.
On lit dans la déclaration du ministère palestinien des Affaires étrangères que les participants à la réunion s'étaient laissé mener par la bride par l'administration US et qu'ils ont puni ainsi le peuple palestinien.

"Cette position n'apporte pas une meilleure sécurité, la stabilité et le calme dans la région. Par contre, elle augmente les souffrances du peuple palestinien, indique la déclaration.

D'autre part, le gouvernement palestinien a approuvé les paroles du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov qui a déclaré à Washington qu'il était nécessaire de travailler "avec persévérance et esprit de suite" avec le Hamas et qui a mis en doute l'efficacité de la politique de boycott et d'isolement.

"Nous approuvons la position de la Russie qui est, selon nous, un pas fait sur la bonne voie", souligne la déclaration.

RIA Novosti 03-02



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6-5 Le gouvernement palestinien critique la position injuste du Quartet international vers les palestiniens.
Le ministère palestinien des affaires étrangères a critiqué fortement la position du Comité du Quartet international contre le gouvernement palestinien.

Le Quartet a décidé de poursuivre son boycott contre le gouvernement palestinien s’il ne répond pas à ses demandes dont la reconnaissance d’Israël.

Lors de leur réunion qui a duré environ deux heures, les membres du Quartet ont semblé réaffirmer leur volonté de poursuivre le blocus financier du gouvernement palestinien dirigé par le Hamas, décrété après sa victoire voici un an.

"Le Quartet a appelé à l'unité palestinienne pour soutenir un gouvernement qui s'engage à ne pas avoir recours à la violence, à reconnaître Israël ainsi que les accords de paix passés", a rapporté Ban Ki-moon. "Le Quartet réaffirme la validité de ces principes."
Le 30 janvier 2006, le Quartet avait conditionné le maintien de l'aide occidentale au gouvernement palestinien à l'acceptation par le Hamas de ces trois principes.
Le ministère a affirmé que cette position injuste du Quartet ne servait que l'occupation israélienne qui interdit le peuple palestinien de ses droits et utilise l'ONU comme un outil pour imposer les souffrances contre les peuples.
Lors d'un communique du gouvernement palestinien, il a condamné la position du Quartet , l'accusant d'être aux ordres du Washington et de servir l'occupation israélienne en expliquant que '' cette position injuste ne contribue pas à amener la sécurité ,la stabilité et la calme à la région''.
Le ministère palestinien des affaires étrangères a salué la position de la Russie qui refuse la politique de l'occupation israélienne en pratiquant deux poids deux mesures.
Dans le même contexte, le ministère palestinien de l'information a, de sa part , critiqué la décision du Quartet en considérant que cette position contribue au déclenchement d'une guerre civile dans les territoires palestiniens.
Le Quartet des médiateurs internationaux pour le Proche-Orient a apporté vendredi son soutien à l'initiative américaine de relance du processus de paix israélo-palestinien tout en exprimant sa "profonde inquiétude" concernant les affrontements inter palestiniens.
Mais ses membres ont également affiché leurs divisions sur la volonté américaine d'isoler le gouvernement palestinien, dirigé par le Hamas, et la Syrie, stratégie jugée "contre-productive" par la Russie.
On note que le Quartet international ( les Etats-Unis, la Russie, l'ONU et l'UE) a imposé un siège politique et économique contre le gouvernement palestinien après la victoire du mouvement Hamas dans les dernières élections législatives, le 25 janvier2006.

Source : IPC+agences

05-02




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7 Dossier

7-1 "Déclaration de La Mecque" Accord sur un gouvernement d'union nationale et sur son programme politique.

Une cérémonie de signature d'un accord entre le Fatah et le Hamas sur un gouvernement palestinien d'union nationale et sur son programme politique a commencé jeudi à 19H00 GMT à La Mecque (20H00 en France), en Arabie saoudite.

L'accord a été baptisé "Déclaration de La Mecque", du nom du premier lieu saint de l'islam, où des délégations du Fatah et du Hamas se sont réunies pendant deux jours.

Etaient présents notamment le président Mahmoud Abbas et le chef du Hamas, Khaled Mechaal, ainsi que le roi Abdallah d'Arabie saoudite, initiateur de cette nouvelle séance de discussions interpalestiniennes, ainsi que plusieurs responsables saoudiens.

"Le Fatah et le Hamas sont parvenus à un accord sur la répartition des portefeuilles ministériels et sur le programme politique d'un gouvernement d'union nationale", avait déclaré un peu plus tôt un haut responsable du Fatah, le parti du président Mahmoud Abbas, qui a requis l'anonymat.

Réunis à La Mecque depuis mercredi, les deux délégations avaient mis en place la nuit dernière trois groupes de travail chargés de trouver des solutions aux problèmes à résoudre pour parvenir à un accord.

Le premier groupe de travail, chargé de la composition du gouvernement d'union nationale a été le premier à faire état d'un accord.

Les deux parties sont convenus de confier la direction du futur gouvernement à Ismaïl Haniyeh, l'actuel Premier ministre. Il sera secondé par un vice-Premier ministre choisi au sein du Fatah et nommé par Mahmoud Abbas, a expliqué Azzam Al-Ahmad, chef du groupe parlementaire du Fatah au Conseil législatif palestinien (CLP, Parlement).

L'accord attribue neuf ministères au Hamas, six au Fatah, quatre à des représentants des quatre autres blocs parlementaires du CLP et trois à des indépendants.

Le ministère des Affaires étrangères reviendrait ainsi à Ziad Abou Amr, un indépendant, proche à la fois de M. Abbas et du Hamas, et le ministère des Finances à Salam Fayadh, qui n'appartient à aucun des deux mouvements.

Le ministre de l'Intérieur, également un indépendant, sera nommé par le Hamas à condition qu'il ait l'aval de Mahmoud Abbas.

Les deux autres groupes de travail portaient sur le programme politique du gouvernement et sur l'OLP (Organisation de Libération de la Palestine).

A l'ouverture de la rencontre, M. Abbas et le chef en exil du Hamas Khaled Mechaal avaient tous deux affirmé qu'ils ne quitteraient pas la Mecque avant d'avoir conclu un accord."

( jeudi, 08 février 2007 )

( Avec les agences de presse )

http://www.aloufok.net/article.php3?id_article=3685



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7-2 Point de vue de Amira Hass : Se faire tuer pour une illusion.
Ndlr : PS : La publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage les analyses ou point de vue des auteurs, mais doit être vu comme information
Cela fait des années que Gaza est identifié à des fusils brandis en l’air, à des mères exprimant leur joie que leur fils se soit suicidé dans un attentat contre des Israéliens, aux regards implorants de celui qui n’a rien à manger chez lui. Les Israéliens ne sont pas les seuls à tenir ce que montre la télévision pour la réalité toute entière, mais les Palestiniens de Cisjordanie aussi, eux qui ne se sont plus rendus à Gaza depuis sûrement 16 ans, depuis qu’Israël interdit l’accès libre à ce territoire pauvre et surpeuplé.


Il faut séjourner longuement parmi les habitants de Gaza pour pouvoir ajouter d’autres couleurs à ces images télévisées. L’esprit facétieux et les rumeurs, la capacité d’autodérision, la capacité d’endurance alternant avec le fatalisme, la franchise, la générosité, la capacité d’être tout à la fois et dans le même temps sentimental et inflexible, le bon sens acquis en 60 ans d’exil et de destruction, la clameur et le silence, la douleur parce qu’autrefois l’éducation était placée au-dessus de tout. Ce ne sont là que quelques-unes des couleurs qui rendent les habitants de Gaza si chers à celui qui les connaît de près.



Ce sont ces couleurs-là qui ont été effacées, ces dernières semaines, tandis que Gaza est identifié plus que jamais avec des luttes intestines meurtrières entre hommes armés appartenant aux deux mouvements politiques ennemis, avec des tueries mutuelles que tout le monde qualifie de démentes sans parvenir à les arrêter.



Au point qu’avant-hier, après l’attentat à Eilat, des habitants de Gaza pouvaient souhaiter que l’armée israélienne entre dans la Bande de Gaza, qu’elle attire à elle une partie des hommes armés et chasse les autres des rues. Les signes clairs indiquant que l’armée israélienne n’entend pas agir ainsi leur sert de nouvelle preuve qu’Israël est intéressé par cette guerre interne.



Malgré le nouveau cessez-le-feu, signé hier au petit matin, on craint à Gaza que de nombreuses familles ne cherchent encore vengeance pour le sang de leurs fils et passent à l’acte à un moment donné. Cette crainte reflète une autre évidence encore : qu’il n’y a aucune chance de voir s’installer, dans un avenir prévisible, une direction politique, nationale, capable de mettre un frein à de dangereuses traditions liées aux clans.



Au Fatah, on trouve intérêt à accentuer le danger d’une guerre fratricide afin de miner la légitimité du gouvernement Hamas. Pourtant, certains détails alimentent l’espoir que malgré tout la guerre entre organisations ne dégénérera pas en guerre fratricide généralisée. Quelqu'un a raconté qu’au sein d’une maison typique, un des frères est chauffeur d’un haut responsable des services de sécurité du Fatah pendant qu’un autre est chauffeur d’un ministre du Hamas. Des membres du Hamas et du Fatah, anciens copains d’école, sont assis ensemble au crépuscule et discutent ouvertement de la gravité de la situation.



Voilà qui contraste avec les années 80 où, lorsque les gens du mouvement islamiste étaient en conflit avec les militants de la gauche et du Fatah, ils ne se parlaient pas, mais se sentaient et se comportaient comme deux peuples se haïssant l’un l’autre. Aujourd’hui, les hostilités meurtrières opposent les hommes armés des deux camps. Ceux qui ne portent pas les armes continuent de soutenir leur propre courant politique et à justifier le comportement des services de sécurités, mais pas au prix de querelles personnelles. Tout le monde craint d’être pris dans un échange de tirs, ou d’être atteint par une balle ou une charge de RPG.



Ils ont raison, les Palestiniens, lorsqu’ils font porter la responsabilité générale de la situation sur l’occupation : c’est elle qui fixe le cadre du blocus économique (présent déjà avant l’Intifada et avant l’établissement d’un gouvernement Hamas), elle qui emprisonne depuis 1991 les habitants de Gaza dans un vaste enclos, sans perspectives personnelles ni espoir d’amélioration. Cet emprisonnement est la cause d’une ignorance qui s’étend, et le fait d’être coupé du reste du monde renforce les loyautés claniques, y compris lorsqu’il s’agit de venger le sang versé, parce qu’en l’absence d’espoir politique et économique, le clan redevient le seul appui pour l’individu.



Mais ils ont raison également, les Palestiniens qui en ont assez d’entendre que l’occupation est le coupable. Une guerre entre organisations et une guerre fratricide sont aussi le fruit de décisions et d’ordres venant de ceux qui se considèrent comme des leaders et qui doivent dès lors être conscients des conséquences de leurs actes.



Ce n’est pas la peine de demander « qui a commencé ? » - c’est le Fatah qui a commencé avec les provocations armées. De toute façon, cette querelle meurtrière découle de deux maux communs aux deux adversaires. L’un est le culte des armes et des hommes armés qui s’est propagé dans la société palestinienne en faisant taire toute tentative de discussion sur le tort énorme que le recours aux armes a fait à la lutte contre l’occupation israélienne. L’autre est l’illusion que le processus d’Oslo (ou des élections « démocratiques » à l’ombre de l’occupation) peut conférer une autorité gouvernementale à un parti palestinien et qu’un parti palestinien peut accéder à la respectabilité d’un gouvernement comme dans un Etat indépendant. Les organisations armées du Fatah et du Hamas ont été envoyées pour combattre, tuer et mettre en danger la paix de la population toute entière, au profit d’une illusion d’autonomie sous un occupant étranger, déguisé en voisin soucieux.

Amira Hass

Haaretz, 31 janvier 2007

www.haaretz.co.il/hasite/spages/819613.html

Version anglaise : Getting killed for an illusion - www.haaretz.com/hasen/spages/819666.html



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8 Courrier des lecteurs & trouvé sur le net

Ndlr : PS : La publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage les analyses ou point de vue des auteurs, mais doit être vu comme information

8-1 Des réactions arabes et internationales sur les attaques israéliennes contre Al-Aqsa.

Des réactions arabes et internationales sur les attaques israéliennes contre Al-Aqsa
Le Roi Mohammed VI, président du Comité Al Qods, a condamné les travaux entrepris aux abords de la Mosquée Al Aqsa visant "à dénaturer le cachet et les symboles islamiques, appelant le gouvernement israélien à ordonner la cessation immédiate de ces travaux"



Selon un communiqué de la présidence du Comité Al Qods: "SM le Roi Mohammed VI, président du Comité Al Qods, tout en affirmant la nécessité du respect par Israël des résolutions des Nations Unies relatives à Al Qods Al-charif, à son statut juridique et à la préservation de son identité religieuse et civilisationnelle, condamne les travaux entrepris aux abords de la Mosquée Al Aqsa, et qui visent à dénaturer le cachet et les symboles islamiques et civilisationnels.
Le Roi appelle le gouvernement israélien à ordonner la cessation immédiate de ces travaux en vue d'aider à atténuer la forte tension que connaissent les territoires palestiniens ".
De sa part , la Ligue arabe a dénoncé mardi les travaux réalisés par Israël près d'un lieu saint islamique à Jérusalem. Le Secrétaire général adjoint de la Ligue pour les Affaires palestiniennes et les territoires arabes occupés, Mohammad Sobeith, a dénoncé les opérations d'excavation sous la Porte al-Magharbé de la Mosquée al-Aqsa.
M. Sobeith a indiqué que cela constituait une violation de toutes les résolutions internationales et des accords signés par Israël et les Palestiniens pour préserver le patrimoine et les lieux saints, qu'ils soient chrétiens ou musulmans.
Il a appelé les organisations internationales concernées, notamment l'UNESCO, le Secrétaire général de l'ONU et le Conseil de sécurité de l'ONU à prendre leurs responsabilités et à mettre un terme à l'agression odieuse d'Israël contre un des lieux les plus saints de l'Islam.
Les travaux ont commencé mardi près de la Porte al-Magharbé qui est l'une des reliques de l'histoire arabe et musulmane et dont la destruction menacerait les fondations de la Mosquée al-Aqsa. L' opération a déclenché la colère du monde arabe.
De plus, le roi Abdallah II de Jordanie a critiqué les fouilles et les travaux effectués au Porte al-Magharbé de la Mosquée al-Aqsa , il a précisé qu'il s'agissait "d'une provocation dangereuse". L'ambassadeur de Jordanie en Israël Ali al-Aïd a présenté au ministère des Affaires étrangères la protestation officielle de son pays.

"Les actions d'Israël sont une agression contre les lieux saints de l'Islam à Jérusalem et à al-Aqsa, ainsi qu'une violation inacceptable" a déclaré la royauté citée par l'agence de presse officielle de Jordanie, Petra. "Ces mesures créeront une atmosphère qui ne fera pas avancer les efforts de paix dans la région".
L'ambassadeur al-Aïd a déclaré à l'agence de presse jordanienne Petra avoir exigé qu'Israël arrête les travaux entrepris aujourd'hui mardi 5 février. Al-Aïd a mis en garde contre les conséquences d'un "comportement unilatérale et irresponsable qui provoque les autorités musulmanes dans le monde entier".
La Russie a , de son côté, appelé les parties au conflit arabo- israélien à s'abstenir de mesures unilatérales susceptibles d'aggraver la situation autour du statut de Jérusalem, a déclaré mardi le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Mikhaïl Kamynine.
"Il est clair que des actions irréfléchies concernant la ville de Jérusalem pourraient provoquer une flambée de violence dans la région", a noté le diplomate commentant les informations sur la reprise des fouilles archéologiques israéliennes sur le Mont du Temple, à Jérusalem.
"Nous considérons que le statut de Jérusalem est une question qu'il faut régler dans le cadre de négociations directes palestino- israéliennes sur le statut définitif des territoires palestiniens", a souligné M. Kamynine.
Des fouilles menées par Israël près de la porte occidentale de la vieille ville de Jérusalem. Les forces ont fermé les portes à la mosquée d'Al Aqsa et à la vieille ville de Jérusalem et ont déployé des troupes intensivement dans les rues et le secteur du porte d'al-Magharbé,mardi matin.
Dans le secteur de la vieille ville , les Palestiniens ont été empêchés d'approcher le secteur ou d'entrer dans la vieille ville, et les étudiants d'aller à leurs écoles à l'intérieur de la ville.
Des heurts ont opposé ,mardi à Bethléem en Cisjordanie, entre les forces israéliennes et les manifestants palestiniens qui protestaient contre le début de travaux de rénovation à proximité d'un haut lieu saint de la vieille ville de Jérusalem.
Au moins 200 Palestiniens ont marché en direction d'un barrage interdisant l'accès à Jérusalem, jetant des bouteilles vides et hurlant des slogans hostiles.
Le mouvement du Fatah a averti les autorités israéliennes que tout dommage infligé à l'esplanade des Mosquées entraînerait la rupture de la trêve des attentats observée depuis novembre.
Le Hamas, qui dirige le gouvernement palestinien, a prévenu lui aussi que "toute agression" contre la mosquée d'Al Aqsa "mettrait fin au cessez-le-feu limité" déclencherait "un volcan de colère".
CPI + agences

06-02



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8-2 Le gouvernement israélien avalise un système d’interception de roquettes courte portée.
Le premier ministre israélien Ehud Olmert a autorisé la conception d’un système de défense antimissile capable d’intercepter les roquettes courte portée, qui constituent le noyau des arsenaux palestiniens et libanais. Parmi plusieurs propositions, Olmert a choisi, sur la recommandation du ministre de la guerre Amir Peretz, le système de défense antimissile Iron Fist APS développé par la compagnie israélienne Rafael.

"La création et le déploiement d'un système qui, en combinaison avec les systèmes de défense antimissile à grande et moyenne portée, assurerait un niveau de sécurité optimal pour les citoyens d'Israël contre la menace des missiles, est une nécessité absolue", a déclaré Olmert

Iron Fist APS est destiné, en premier lieu, à protéger les habitants du sud d'Israël contre les tirs en provenance de la bande de Gaza.

Selon les évaluations publiées par la presse israélienne, la conception de l'Iron Fist APS prendra près de trois ans et reviendra à environ 350 millions de dollars.

RIA Novosti



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8-3 Le point de vue de l’Allemagne à propos du Moyen Orient.

Ndlr : PS : La publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage les analyses ou point de vue des auteurs, mais doit être vu comme information
L’agence de presse PNN reproduit ici partiellement une interview accordée par le ministre fédéral des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier au quotidien "Al Hayat" à propos du Moyen Orient, alors que l’Allemagne est à la tête de l’Union européenne.
Al Hayat : Vous vous êtes rendu six fois au Proche-Orient l’an dernier ; la chancelière fédérale Angela Merkel prévoit un voyage dans la région à court terme. Qu’est-ce que le gouvernement fédéral espère obtenir, et quel est à votre avis le rôle que l’Allemagne pourrait jouer pour contribuer à faire progresser le processus de paix au Proche-Orient ?

M. Steinmeier : Le Proche-Orient est une région stratégique pour l’Europe. Tout d’abord, nos religions ont les mêmes racines et nous partageons une histoire commune. Étant donné que

nous sommes de proches voisins, votre sécurité nous concerne directement et nous ne pouvons donc pas nous permettre de rester indifférents face à un conflit qui dure depuis trop longtemps. Comme vous le savez, l’Allemagne entretient des relations étroites et de longue date avec tous les pays de la région. En outre, notre histoire nous a légué une responsabilité particulière envers l’État d’Israël et envers le peuple juif.
Ces deux dernières années, le conflit israélo-palestinien a pris une tournure de plus en plus grave. Nous avons manifestement besoin d’un engagement international plus intense et continu, et la meilleure façon de le garantir est au travers du Quartette, composé des Nations Unies, de la Russie, des États-Unis et de l’Union européenne. C’est la raison pour laquelle le gouvernement fédéral a cherché à réanimer le processus du Quartette au cours des derniers mois. Comme vous le savez, nous tiendrons une réunion des ministres des Affaires étrangères du Quartette à Washington le 2 février et nous espérons que cette rencontre aidera à réorienter le processus politique vers des négociations de paix.

Al Hayat : De nombreuses personnes au Proche-Orient ne comprennent pas votre politique - c’est-à-dire celle de l’Union européenne - vis-à-vis du Hamas en Palestine. Vous avez réclamé des élections démocratiques, et lorsque les Palestiniens ont élu le Hamas, vous avez choisi de boycotter son gouvernement, de stopper les transferts de fonds étrangers nécessaires pour payer les salaires des employés palestiniens, etc. Pouvez-vous expliquer cette politique ?

M. Steinmeier : Ne mélangeons pas les choses : après les élections en janvier dernier, le gouvernement fédéral a reconnu qu’elles avaient été libres et justes et a accepté leur issue. Cela signifie-t-il cependant que nous soyons obligés d’utiliser l’argent de nos contribuables pour financer un gouvernement dont nous considérons la politique irresponsable et dangereuse ? Non ! Nous sommes prêts à coopérer avec le gouvernement palestinien dès qu’il reconnaîtra Israël, qu’il acceptera les accords signés par le passé et qu’il renoncera à l’usage de la violence.

Cependant, nous n’avons pas mis fin à notre soutien au peuple palestinien - au contraire : l’Allemagne a pleinement conscience de la souffrance qu’endure la population, en particulier à Gaza. C’est la raison pour laquelle l’Europe a non seulement continué à fournir de l’aide, mais elle a même augmenté son soutien ! En 2006 uniquement, les contributions financières totales venant de l’Europe s’élevaient à près de 600 millions d’euros, dont 200 millions ont été fournis pour soutenir les employés durement touchés dans les secteurs de la santé et de l’éducation.

Al Hayat : Craignez-vous que la Palestine soit sur la voie d’une guerre civile, étant donné les affrontements quotidiens entre partisans du Hamas et du Fatah ? Et appuyez-vous l’appel du président Abbas pour des élections anticipées ?

M. Steinmeier : Je suis en effet très inquiet à cause de l’escalade de la violence et des enlèvements qui ont lieu dans les territoires palestiniens. La situation de sécurité ne doit pas se détériorer davantage - et certainement pas tourner en guerre civile, ce qui serait un cauchemar ! Toutes les factions palestiniennes doivent assumer leur responsabilité ; les citoyens de Cisjordanie et de Gaza ont souffert trop longtemps déjà. En ce qui concerne des élections anticipées, le président Abbas a tenté, pendant des mois, de former un gouvernement d’unité nationale, sur la base des critères du Quartette - en vain. Aujourd’hui, il entreprend d’ultimes efforts et j’admire l’énergie qu’il a investie dans cette question cruciale. Il mérite que nous attendions de voir si ses efforts aboutissent et que nous acceptions les conclusions qu’il tirera à la fin.

Al Hayat : Comment le processus de paix peut-il reprendre ? L’Allemagne a-t-elle des idées claires à ce sujet, étant donné que vous êtes maintenant à la tête de l’UE ?

M. Steinmeier : Je pense que toutes les forces responsables sont d’accord sur le but à atteindre à la fin du processus : deux États démocratiques - Israël et la Palestine - vivant côte à côte dans la paix et la sécurité. La question décisive est comment revenir dans un processus permettant aux deux parties de s’asseoir à la table des négociations pour lever les derniers obstacles ? À mon avis, la première étape serait de prendre des mesures concrètes afin d’accroître la sécurité des citoyens israéliens et d’améliorer sensiblement les conditions de vie des citoyens palestiniens : un cessez-le-feu complet - c’est-à-dire plus de tirs de roquettes Qassam sur le territoire israélien -, une plus grande liberté de mouvement pour les Palestiniens, le dégel des recettes fiscales palestiniennes, etc. Des premiers pas dans cette direction ont déjà été accomplis à la suite de la rencontre entre le Premier ministre Olmert et le président Abbas. Ils doivent maintenant être mis en oeuvre intégralement. Je crois que le Quartette peut aider les parties à continuer dans cette direction. Puis une fois que nous aurons établi la confiance nécessaire, nous devrions chercher à créer un climat où des pas plus audacieux pourront être accomplis.

Al Hayat : Est-il vrai que l’Allemagne a essayé de jouer un rôle entre les Syriens et les Israéliens afin de raviver les négociations de paix entre eux ? Avez-vous fait passer des messages des Syriens aux Israéliens et ya-t-il de l’espoir que les négociations reprennent entre les deux parties ?

M. Steinmeier : Nous n’avons pas joué de rôle de médiateur entre Israël et la Syrie. Je pense qu’à l’avenir, la Syrie pourra être un acteur important dans la région. Je ne crois pas cependant que la politique actuelle de Damas serve ses intérêts légitimes. Le président Assad m’a dit récemment que la Syrie veut faire partie de la solution et non du problème au Proche-Orient. C’est une déclaration positive, mais qui doit être mise en pratique : la reconnaissance sans restriction de la souveraineté du Liban et une approche constructive et positive à l’égard des efforts de paix israélo-palestiniens sont deux éléments- clés dans ce contexte. J’espère que les dirigeants syriens feront preuve d’assez de sagesse et de courage pour jouer un rôle constructif à l’avenir. Cela ouvrirait à la Syrie un large éventail de possibilités.

Al Hayat : L’Allemagne joue-t-elle un rôle quelconque dans les négociations entre Israël et le Hezbollah au sujet de la libération des deux soldats (qui sont peut-être morts) capturés l’été dernier à la frontière entre Israël et le Liban ?

M. Steinmeier : Comme vous le savez, le gouvernement fédéral a tenté, par le passé, d’apporter son aide dans des questions humanitaires là où c’était possible. Je ne peux malheureusement pas faire des commentaires sur le dossier que vous évoquez.

Al Hayat : Qui est selon vous responsable de la guerre au Liban en juillet-août de l’année dernière : Israël ou le Hezbollah ? Israël peut-il justifier d’une quelconque manière d’avoir bombardé les infrastructures du Liban durant l’été ?

M. Steinmeier : La confrontation de l’été dernier a été incontestablement provoquée par le Hezbollah qui, en flagrante violation des résolutions de l’ONU, a capturé deux soldats israéliens sur le territoire israélien. Il n’y a aucune justification que ce soit pour une telle action. Durant les combats qui ont suivi, nous avons insisté sur notre conviction que toute action militaire devait être proportionnée et que la vie de civils innocents devait être préservée. J’aimerais attirer votre attention sur une autre conséquence de l’attaque du Hezbollah : dans l’opinion publique israélienne, de plus en plus de personnes pensent que tout retrait des troupes israéliennes ne mènera pas à la paix, mais à davantage de violence. Israël s’est retiré du Sud-Liban, et le Hezbollah a attaqué. Israël s’est retiré de la bande de Gaza, et des roquettes Qassam continuaient d’être tirées. Comment un gouvernement israélien peut-il convaincre sa population que le retrait des territoires occupés est la recette de la paix ? Ceux qui justifient leurs attaques par l’occupation continue ne comprennent pas qu’ils sont en fait en train de saboter les chances d’un retrait supplémentaire.

Al Hayat - PNN


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9 Annexes

9-1 Jean Bricmont : La dé-sionisation de la mentalité américaine.


Note : L’article qui suit a été écrit, directement en anglais, pour un public américain, et est paru sur le site de Counterpunch (http://www.counterpunch.org/bricmont08122006.html).

Le but ici est le même que celui poursuivi dans Impérialisme humanitaire ( Aden Bruxelles, 2005), à savoir essayer de renforcer le mouvement anti-guerre en en critiquant les faiblesses idéologiques et les illusions. Mais le thème abordé ici - l’influence sioniste sur la politique des États-Unis au Proche-Orient -est différent de celui du livre et est surtout pertinent aux États-Unis.

La version anglaise m’a valu un grand nombre de courriels, venant de gens que je ne connaissais pas, ce qui montre le caractère délicat du sujet. La plupart étaient très favorables mais certains fanatiquement hostiles. Le texte a été traduit par Mme Laurence Zufic, de Palestine 13, que je remercie ; j’ai légèrement adapté le texte original, en y ajoutant de plus des notes et quelques remarques à l’intention du public francophone, dans l’espoir de clarifier les malentendus possibles.

Les citoyens des États-Unis s’entendent constamment dire qu’ils doivent se défendre contre des gens qui « les haïssent », mais sans comprendre pourquoi on les hait. La cause en est-elle leur démocratie laïque ? Leur appétit pour le pétrole ? Il y a beaucoup de démocraties dans le monde qui sont nettement plus laïques que les États-Unis ( la Suède, la France…) et beaucoup de pays qui veulent acheter le pétrole au meilleur prix ( la Chine) sans créer une haine particulière au Proche-Orient.



Bien sûr, il est vrai que, dans l’ensemble du Tiers-Monde, les Américains et les Européens sont souvent considérés comme arrogants et ne sont pas particulièrement aimés. Mais le niveau de haine qui conduit un grand nombre de gens à se réjouir d’un événement tel que le 11 septembre est particulier au Proche-Orient. En effet, la signification politique principale du 11 septembre ne réside pas dans le nombre de personnes tuées ou même dans le succès spectaculaire des attaquants mais dans le fait que l’attaque fut populaire dans de grandes parties du Proche-Orient1. La fureur des dirigeants américains prouve qu’ils l’avaient compris. Un tel degré de haine nécessite une explication.

Je ne vois à cela qu’une seule explication : le soutien des États-Unis à Israël. C’est évidemment Israël qui est l’objet principal de haine, pour des raisons que nous discuterons plus loin, mais, puisque les États-Unis soutiennent Israël sur tous les plans politiques ou presque, qu’ils en font constamment l’éloge comme étant la «seule démocratie du Proche-Orient » et qu’ils en sont le principal soutien financier, le résultat est un « transfert » de haine.

Pourquoi hait-on tant Israël ? La mise en application constamment repoussée des « plans de paix » en faveur de colonies plus nombreuses et de plus de guerres aggrave cette haine, mais la cause fondamentale se situe dans les principes sur lesquels cet État est fondé. Il y a essentiellement deux arguments qui ont justifié la création de l’État d’ Israël en Palestine : l’une est que Dieu a donné cette terre aux Juifs, et l’autre est l’Holocauste. Le premier est extrêmement insultant pour des gens qui sont profondément religieux, ce qui est le cas de la majorité des Arabes, mais qui ont une croyance différente. En ce qui concerne le deuxième argument, cela équivaut à faire payer un crime à des gens qui ne l’ont pas commis.

Ces deux arguments sont profondément racistes, car ils reviennent à affirmer qu’il est juste que les Juifs, et eux seuls, puissent établir en Palestine leur État, alors que celui-ci serait de toute évidence arabe, comme la Jordanie ou le Liban, sans la lente invasion sioniste2. On peut aussi illustrer le problème par la « loi du retour » : tout Juif, où qu’il soit, même s’il n’a aucun lien avec la Palestine, et ne souffre d’aucune persécution, peut, s’il le souhaite, émigrer en Israël et facilement en devenir citoyen, tandis que les habitants qui ont fui en 1948, ou leurs enfants, ne le peuvent pas. Si l’on ajoute à cela le fait qu’une cité proclamée Sainte par trois religions est devenue « la capitale éternelle du peuple Juif » ( et la leur uniquement), on peut commencer à comprendre la rage que tout ceci provoque à travers le monde arabo-musulman.

C’est précisément cet aspect raciste qui rend la plupart des Arabes furieux, même s’ils n’ont aucun lien personnel avec la Palestine, (s’ils vivent, par exemple, dans les banlieues françaises). Cette situation dé-légitimise les régimes arabes qui sont impuissants face à l’ennemi sioniste, et après la défaite des deux principaux dirigeants relativement laïques de la région, Nasser et Saddam Hussein (ce dernier grâce aux États-Unis), mène à une poussée du fondamentalisme religieux..

Très souvent, le racisme, ou l’humiliation quotidienne, est beaucoup moins acceptable que l’exploitation économique ou la « simple » pauvreté. Considérons l’Afrique du Sud : sous le régime d’apartheid, les conditions de vie des Noirs étaient mauvaises mais pas nécessairement pires que celles qui ont cours dans d’autres pays d’Afrique, ou même en Afrique du Sud aujourd’hui. Mais le système était intrinsèquement raciste, ce qui fut ressenti comme un outrage pour les Noirs partout dans le monde, y compris aux États-Unis. C’est pourquoi le conflit en Palestine est plus profond que le statut de citoyens de seconde classe des Arabes Israéliens ou même le traitement infligé aux Territoires Occupés. Même si un État palestinien était établi sur ces derniers, et même si l’égalité pleine et entière était accordée aux Arabes Israéliens, les blessures de 1948 ne guériraient pas rapidement, et la question du « droit au retour » continuerait à être posée. Les dirigeants arabes, même les religieux, peuvent, bien entendu, signer des accords de paix avec Israël mais ils seront fragiles tant que la population arabe les considérera injustes et ne les acceptera pas au for intérieur. La Palestine est l’Alsace-Lorraine ou le Taiwan du monde arabe, et le fait qu’il est impossible de la reprendre ne signifie pas qu’elle puisse être oubliée. (Ceci n’est pas une argumentation en faveur de l’idée de «rayer Israël de la carte » ou en faveur de « la solution d’un seul État » ; je souligne simplement ce qui me paraît être la racine et la gravité du problème. En fait, je n’argumente en faveur d’aucune solution particulière, en partie parce qu’aucune ne me semble accessible sur le court terme, mais plus fondamentalement, parce que je ne pense pas que des étrangers au Proche-Orient doivent suggérer de telles solutions.)

Rien n’indique que ce qui précède soit compris en Israël par plus qu’une poignée d’individus ; si les Arabes les haïssent, c’est, à leur yeux, simplement un exemple de plus qui prouve que tout le monde déteste les Juifs et qu’ils doivent « se défendre » ( c’est-à-dire attaquer les autres de manière préventive ) par tous les moyens. Cette incompréhension est tragique, mais pourquoi tout cela est-il incompris aux États-Unis également ? Traditionnellement, il y a deux réponses à cette question : l’une est que la population américaine est manipulée dans son soutien à Israël par le gouvernement, les marchands d’armes ou l’industrie du pétrole, parce qu’Israël est un allié stratégique des États-Unis, l’autre est que les États-Unis sont manipulés par le lobby pro-israélien. L’idée qu’Israël est un allié stratégique, si par cela on entend un allié utile (utile, par exemple, pour les intérêts pétroliers, entendus au sens large), bien que largement acceptée, particulièrement par la gauche, ne survit pas à un examen critique. Cela a pu être le cas en 1967 ou même durant la Guerre Froide, bien qu’on puisse argumenter que, même à cette époque, les États arabes étaient attirés par l’Union Soviétique uniquement parce qu’elle leur apportait un soutien (bien qu’inefficace), dans leur lutte contre Israël. Mais à la fois en 1991 et en 2003, les États-Unis ont attaqué l’Irak sans une quelconque aide de la part d’Israël, en suppliant même Israël de ne pas intervenir en 1991, dans le but d’éviter que leur coalition arabe ne s’effondre. Ou considérons l’occupation post-2003 en Irak, et supposons que le but de cette occupation soit le contrôle du pétrole. En quel sens Israël aide-t-il à cet effet ? Tout ce qu’il fait ( les attaques en été 2006 contre Gaza et le Liban par exemple ), lui aliéne encore davantage les Arabes ; et le soutien des États-Unis à Israël rend le contrôle du pétrole plus difficile, pas plus facile : en effet, même le parlement irakien, le premier ministre et des dirigeants religieux chiites, qui sont ce que les États-Unis ont de mieux comme alliés là-bas, condamnent violemment les actions d’Israël au Liban.

Finalement, imaginons que les États-Unis fassent un revirement à 180° et prennent soudain le parti des Palestiniens, et les soutiennent comme ils l’ont fait avec les Kosovars (albanais) contre les Serbes qui, d’ailleurs, étaient, comme les Israéliens, plus riches et plus « occidentaux » que leurs adversaires. Un tel revirement en politique n’est pas du tout impossible : quand l’Indonésie a envahi le Timor Oriental en 1975, les États-Unis ont soutenu l’invasion en fournissant à l’Indonésie la plupart de ses armes. Pourtant, 25 ans plus tard, les États-Unis soutinrent ou, du moins, ne s’opposèrent pas à l’accession du Timor Oriental à l’indépendance.

Quel impact cela aurait-il ? Quelqu’un peut-il douter qu’un tel changement de politique faciliterait l’accès des États-Unis aux puits de pétrole et les aiderait à obtenir des alliés stratégiques ( s’il en était encore besoin) à travers tout le monde musulman ? Au Proche-Orient, la principale accusation contre les États-Unis est d’être pro-israélien parce qu’ils sont « manipulés par les Juifs ». Par conséquent, si Washington changeait de position, l’hostilité contre les États-Unis, y compris concernant le contrôle du pétrole, ne pourrait même plus être formulée. C’est pourquoi la notion d’ Israël comme « allié stratégique » n’a aucun sens.

Ceci nous conduit à la réponse du « lobby pro-israélien », qui est plus proche de la vérité, mais n’est pas l’entière vérité. Pour obtenir une image complète, on doit comprendre pourquoi le lobby fonctionne aussi efficacement qu’il le fait, et cela dépend de facteurs extérieurs aux actions du lobby lui-même. Après tout, les sionistes militants qui forment le lobby sont une minorité parmi les Juifs, qui eux-mêmes forment une petite minorité au sein de la population américaine. Le lobby pro-israélien ne fonctionne pas comme les autres lobbies, par exemple, les lobbies de l’industrie du pétrole et de l’armement, ce qui est une des raisons pour lesquelles il est facile de nier l’impact du lobby pro-israélien, tant qu’on ne comprend pas comment s’exerce son influence.

Bien sûr, comme les autres lobbies, le lobby pro-israélien fournit des fonds aux campagnes électorales et son pouvoir dérive en partie de sa capacité à cibler les gens au Congrès qui ne respectent pas sa « ligne ». Mais s’il n’y avait que cela, il pourrait aisément être défait – en effet, il y a d’autres sources de fonds pour les campagnes électorales, les grands lobbies industriels par exemple, et si l’on pouvait affirmer que des candidats pro-israéliens sont payés pour servir les intérêts d’un autre État, leurs adversaires pourraient dénoncer les gens qui reçoivent de l’argent du lobby comme des sortes d’agents d’une puissance étrangère. Imaginez un lobby pro-français, pro-chinois ou pro-japonais qui essaierait d’influencer de manière significative le Congrès américain. Il est certain que l’argent seul ne peut suffire.

Mais le lobby pro-israélien, et lui seul, peut éviter ce type de critiques, parce que quiconque dénonçant un adversaire financé par ce lobby comme un quasi agent d’une puissance étrangère se verrait immédiatement accusé d’antisémitisme. En fait, imaginons que les hommes d’affaires soient mécontents de la politique américaine au Proche-Orient – ce qui d’ailleurs pourrait très bien être le cas3 – et veuillent la changer ; comment pourraient-ils s’y prendre ? Toute critique de l’influence du lobby sur la politique américaine déclencherait immédiatement l’accusation d’antisémitisme, à travers l’équation antisionisme=antisémitisme.

Par conséquent la force du lobby pro-israélien réside en partie dans cette seconde ligne de défense, qui est elle-même liée à son influence sur les médias, qui peuvent diaboliser tout individu critique du lobby. Mais même cela pourrait être aisément combattu – tous les médias ne sont pas sous l’influence du lobby, et plus important encore, les médias ne sont pas tout-puissants : au Venezuela, ils sont anti-Chavez mais Chavez remporte régulièrement les élections. En France, les médias étaient en grande majorité en faveur du « oui » pour le référendum sur la Constitution Européenne et pourtant le « non » l’a emporté. Le problème, et c’est pourquoi le lobby pro-israélien est si efficace, c’est qu’il exprime une vision du monde qui n’est que trop largement acceptée par trop d’Américains. Après tout, rien n’est plus ridicule que d’accuser quelqu’un d’antisémitisme parce qu’il veut ou professe mettre les intérêts de l’Amérique au-dessus de ceux d’Israël. Pourtant, il est probable que l’accusation sera efficace, mais seulement parce des années de lavage de cerveau ont prédisposé les gens à considérer les intérêts américains et israéliens comme identiques – même si, au lieu de parler « d’intérêts », on dise parfois « valeurs »

Associée à cette identification s’ajoute une vue systématiquement hostile du monde arabo-musulman, qui à la fois accroît l’efficacité du lobby et est en partie le résultat de sa

propagande.

.Malgré tous les débats sur l’anti-racisme et le « politiquement correct », il y a un manque presque total de compréhension du point de vue arabe sur la Palestine, et en particulier, sur l’aspect raciste du problème. C’est cette triple couche de contrôle (les dons sélectifs d’argent, la carte de l’antisémitisme, ou plutôt ce bobard, et l’intériorisation) qui donne au lobby sa force spécifique. C’est pourquoi il est si simple également de nier sa force en disant par exemple que, de toute évidence, « les Juifs ne contrôlent pas l’Amérique ». C’est vrai, mais le contrôle direct n’est pas la manière dont cela fonctionne.

Les gens qui pensent que ce sont les industries de l’armement ou du pétrole qui mènent le jeu à Washington en ce qui concerne la politique étrangère devraient au moins répondre à la question suivante : comment cela fonctionne-t-il ? Il n’y a aucune preuve que l’industrie du pétrole par exemple ait fait pression en faveur de la guerre en Irak, des menaces contre l’Iran ou de l’attaque du Liban4. ( Il y a par contre beaucoup de preuves que le lobby pro-israélien a fait pression pour la guerre en Irak. Voir Jeff Blankfort : A war for Israel, sur http://www.leftcurve.org/LC28WebPages/WarForIsrael.html.) Ils sont censés agir secrètement, bien entendu, mais où sont les preuves qu’ils agissent ainsi ? Et s’il n’y a pas de preuves, même de preuves indirectes, comment peut-on le savoir ? Les profits directs de la guerre en Irak, du moins pour les grandes compagnies5, ne se sont pas encore réalisés, et il y a maintes indications que l’économie américaine va beaucoup souffrir des dépenses relatives à la guerre et des déficits associés6. D’un autre côté, il suffit d’ouvrir n’importe quel journal ou de regarder n’importe quel programme télévisé pour y lire ou entendre des opinions exprimées par des sionistes qui appellent à davantage de guerre. Toute guerre a besoin de propagande de guerre et d’une idéologie qui la soutienne et les sionistes la fournissent tandis que rien de tel n’est offert par le Big Business en général et l’industrie du pétrole en particulier.

On peut aussi penser à des précédents historiques, comme le lobby chinois ( composé d’exilés chinois de l’après-1949 et d’ex-missionnaires, soutenus par leurs églises) dans les années 1950 et 1960. Ce lobby a conduit les États-Unis à maintenir l’assertion ridicule qu’un milliard de gens étaient représentés par un gouvernement ( Taiwan) qui n’exercait pas le moindre contrôle direct sur eux. Il fut aussi très influent dans le soutien à la guerre de Corée et à celle du Vietnam7. Mais quels intérêts servaient-ils ? Ceux des capitalistes américains ? Mais ces derniers font d’énormes profits en Chine après que celle-ci ait été reconnue par les États-Unis à l’époque de Nixon. Et la même chose est vraie au Vietnam.

En fait, ces deux pays, de même que le reste de l’Asie, étaient anti-colonialistes et anti-impérialistes, ainsi qu’anti-féodaux ( en partie parce que les structures féodales ne leur permettaient pas de résister aux invasions étrangères). Mais ils étaient anti-capitalistes ( en théorie puisque le capitalisme existait à peine là-bas) en grande partie parce que leurs agresseurs – les Occidentaux – étaient capitalistes. Ce qui fait que la leçon principale que l’on peut tirer de l’histoire du lobby chinois est qu’il maintint – pendant des décennies – la politique américaine prisonnière de forces revanchardes et cléricales qui étaient étrangères au courant dominant de la pensée américaine et qu’il fut en fait nocif pour l’Amérique capitaliste, au moins à terme. Mais ils ont été efficaces parce que leur idéologie – un mélange de peur et de mépris raciste pour « l’esprit asiatique » - était en parfaite harmonie avec les préjugés occidentaux. Remplacez le lobby chinois par le lobby pro-israélien, l’esprit asiatique par l’esprit arabe et la peur du communisme par celle de « l’islamo-fascisme », et vous aurez une image assez exacte de ce qui se passe en ce moment dans la relation États-Unis -- Proche-Orient..

Que devrait faire la gauche ? Tout simplement, traiter Israël comme le fut l’Afrique du Sud dans le temps et attaquer de front le lobby. La raison pour laquelle Israël agit comme il le fait est qu’il se sent fort et ce, pour deux raisons : l’une est sa « toute-puissante armée » (qui vient d’être mise à l’épreuve au Liban, de façon non-concluante, pour ne pas dire plus), et l’autre est son contrôle presque total sur la prise de décision politique à Washington, particulièrement au Congrès. La paix au Proche-Orient ne pourra survenir que quand ce sentiment de supériorité israélienne sera détruit et c’est aux Américains qu’appartient la responsabilité de faire une moitié du travail, a savoir arrêter le soutien presque instinctif que les États-Unis apportent à Israël..
Il y a, en principe, deux façons de procéder : l’une est d’en appeler à la générosité américaine et l’autre à leur intérêt personnel. Aucune des deux stratégies ne devrait être négligée mais la gauche ne met pas assez l’accent sur la deuxième. C’est sans doute parce que la notion d’intérêt personnel n’est pas vue comme « noble » et parce que la poursuite de « l’intérêt national américain » a beaucoup trop souvent signifié le renversement de gouvernements progressistes, l’achat d’élections etc… Mais si l’alternative à l’intérêt personnel est une forme de fanatisme religieux, alors l’intérêt personnel est de loin préférable : si les Allemands avaient suivi une politique d’intérêt personnel dans les années 1930-1940, même une politique impérialiste, mais rationnelle, la Deuxième Guerre Mondiale aurait pu être évitée. De plus, si les États-Unis se distanciaient d’Israël, ils poursuivraient une politique opposée à leurs politiques traditionnelles, et qui serait beaucoup plus humaine. L’autre problème est qu’une bonne partie de la droite (de Buchanan à Brzezinski) voit, très justement, que les intérêts américains sont opposés à ceux d’Israël, et la gauche n’aime pas faire cause commune avec de tels individus, ce qui est psychologiquement compréhensible. Mais si une cause est juste ( et, dans ce cas, urgente) elle n’en devient pas moins juste parce que des gens que nous n’aimons pas la font leur. (Le même argument s’applique à l’hostilité vis-à-vis d’Israël due à un véritable antisémitisme). La pire chose que la gauche puisse faire, c’est de laisser le monopole d’une cause juste à la droite8.

La gauche ne peut pas attendre des Américains qu’ils changent du jour au lendemain, qu’ils abandonnent le fondamentalisme religieux, qu’ils laissent tomber leur dépendance par rapport au pétrole ou qu’ils embrassent le socialisme. Mais un changement de perspective au Proche-Orient est possible : la force du lobby est aussi sa faiblesse, à savoir l’effet du roi qui est nu ; tout le monde le redoute mais la seule raison de le redouter, c’est que tout le monde autour de soi en fait autant. Livré à lui-même, le lobby n’a que très peu de pouvoir. Pour changer cela, il faudrait systématiquement prendre la défense de tout homme politique, tout journaliste, tout professeur qui est pris à partie par le lobby pour ses vues ou ses déclarations, sans tenir compte de leurs opinions politiques sur d’autres sujets. (Pour faire une comparaison, agir comme les défenseurs des libertés civiques le font vis-à-vis de la liberté d’expression.)9

Quand les militants anti-guerre détournent la critique à l’égard d’Israël en rejetant la responsabilité de la guerre sur l’industrie du pétrole ou le Big Business, particulièrement en ce qui concerne la guerre au Liban ou les menaces sur l’Iran, on doit leur demander de fournir des preuves à l’appui de leurs dires. Il faut critiquer tous les défenseurs d’Israël ou du lobby pro-israélien, y compris ceux qui en minimisent l’importance, à l’intérieur des cercles progressistes. Quand des hommes politiques et des journalistes affirment qu’Israël et les États-Unis ont des intérêts communs, demandez-leur quels services Israël a rendus aux États-Unis récemment. Bien sûr, on peut toujours relever quelques services (mineurs) ; mais alors, demandez-leur ce qu’une analyse coûts/bénéfices faite de sang-froid révèlerait et pourquoi une telle analyse est impossible à faire de manière publique. S’ils parlent de valeurs communes ( la position de repli habituelle) fournissez une liste de lois israéliennes qui discriminent à l’égard des non-Juifs.

Réduire l’importance du lobby nécessiterait un changement de la mentalité américaine vis-à-vis des populations du Proche-Orient et vis-à-vis de l’Islam, tout comme achever la guerre du Vietnam a nécessité un changement dans la vision que l’on avait des Asiatiques. Mais rien que cela aurait un effet grandement humanisant sur la culture américaine.

Il est vrai qu’un changement dans la politique américaine vis-à-vis du conflit israélo-palestinien ne changerait rien à l’impérialisme traditionnel – les États-Unis soutiendraient encore les élites dominantes partout et feraient pression sur la plupart des pays pour qu’ils fournissent un « climat favorable aux investissements ». Mais le conflit au Proche-Orient, impliquant l’Irak, l’Iran, le Liban, la Syrie, la Palestine, a tous les aspects d’une guerre religieuse10 – avec l’Islam d’un côté et le sionisme comme religion occidentale plus ou moins laïque de l’autre. Et les guerres de religion
tendent à être, de toutes les guerres, les plus brutales et les plus incontrôlables. Ce qui est en jeu dans la dé-sionisation de l’esprit américain, ce n’est pas seulement le sort des malheureux habitants de la Palestine mais aussi des souffrances indescriptibles pour les gens de cette région et peut-être pour le reste du monde. L’ironie suprême dans tout ceci est que le sort d’une grande partie du monde dépend de la capacité des Américains à exercer leur propre droit à l’autodétermination, ce qu’évidemment ils devraient faire.

Remarques (pour la version française)
1. Certains lecteurs (en particulier ceux de tendance marxiste) peuvent penser que ce que j’appelle « guerres de religion », ne sont en fait que des conflits économiques déguisés. Si seulement cela pouvait être vrai ! Les êtres humains ont malheureusement des passions irrationnelles d’un point de vue strictement économique, principalement l’attachement à un groupe (qui souvent mène au nationalisme) et la religion. Si les hommes recherchaient réellement à maximiser leurs fortunes de façon rationnelle, le monde ne serait peut-être pas très beau, mais il serait bien meilleur qu’il n’est ; en particulier, il y aurait beaucoup moins de guerres. Les gens qui « expliquent » les guerres par les intérêts économiques devraient expliquer pourquoi les capitalistes font souvent de bien plus grands profits en temps de paix qu’en temps de guerre : on peut penser aux capitalistes allemands après 1945 ou aux capitalistes américains qui investissent en Chine aujourd’hui, ou encore au fait que l’économie américaine n’a nullement souffert de la fin de guerre du Vietnam, au contraire. Comme le disait Bertrand Russell : « Désirer son enrichissement personnel est relativement raisonnable ; pour Marx, qui avait hérité des économistes britanniques orthodoxes la psychologie rationaliste du 18e siècle, l’auto-enrichissement semblait être le but naturel des actions politiques de l’homme. Mais la psychologie moderne a plongé bien plus profondément dans l’océan de folie sur lequel flotte, incertaine, la fragile barque de la raison humaine. L’optimisme intellectuel d’un âge passé n’est plus possible pour celui qui étudie actuellement la nature humaine. Néanmoins, cet optimisme persiste dans le marxisme, faisant en sorte que les marxistes sont rigides lorsqu’ils traitent de la vie de l’instinct. La conception matérialiste de l’histoire est un exemple typique de cette rigidité. »11


2. On ne peut pas juger de l’influence du sionisme aux États-Unis en partant de la situation française-celle-ci est radicalement différente de celle qui prévaut aux États-Unis, et il faut soigneusement étudier la vie politique et intellectuelle aux États-Unis pour comprendre ce qui s’y passe. Les analogues américains de BHL, Finkielkraut, Adler, Kouchner, etc. sont bien plus bellicistes et radicaux que ces derniers : ils sont extrêmement méprisants envers les Arabes (T. Friedmann au New York Times), soutiennent explicitement la torture (A. Dershowitz, professeur de droit) ou justifient les guerres israéliennes au nom de la théorie de la « guerre juste » (M. Walzer, philosophe). Il faut également savoir (et, pour ceux qui minimisent le rôle du sionisme, expliquer), que les votes au Sénat et au Congrès sont pratiquement « staliniens » lorsqu’il s’agit d’Israël (par exemple, 410 voix contre 8 lors de la résolution du Congrès appuyant la récente attaque d’Israël au Liban) ; cela est vrai y compris lorsqu’il s’agit de subventionner massivement cet État, avec l’argent du contribuable américain; que des syndicats investissent l’argent de leurs affiliés dans des bons du trésor israéliens (ce qui rend la solidarité avec les Palestiniens pour le moins difficile) ; que tous les hommes politiques importants affirment sans cesse l’identité d’intérêts entre les États-Unis et Israël, alors qu’ils seraient bien en peine de donner un seul exemple récent (mettons, après 1990) où Israël a réellement rendu service aux États-Unis ; qu’une telle dévotion de la classe politique d’un pays en principe indépendant envers un autre pays est un fait unique dans l’histoire ; que des articles sur le Proche-Orient critiques envers Israël qu’on peut lire dans le Guardian ou The Independent ou même Haaretz, ne sont jamais publiés aux États-Unis ; que les principaux mouvements anti-guerre (en particulier United for Peace and Justice ou MoveOn) ne mentionnent jamais l’occupation de la Palestine et s’opposent à ce qu’on le fasse lors de manifestations ; qu’alors que les critiques les plus virulentes sont adressées régulièrement à l’administration Bush ou à la politique étrangère des États-Unis, il est quasi-impossible de critiquer de la même façon Israël ou ses réseaux d’influence, surtout dans les milieux de gauche ou libéraux, sauf quand Israël est vu comme étant un « pion » des États-Unis.


3. Dans la discussion sur les causes d’une guerre, il faut faire attention à ce qu’on considère comme une « preuve ». Le simple fait que certaines forces bénéficient d’une guerre ne prouve pas qu’elles l’ont encouragée, sinon il faudrait penser que les États-Unis ont poussé les Nazis à se lancer dans leurs guerres, vu que c’est cela qui a permis aux États-Unis de devenir la première puissance mondiale. Les « preuves » qui montrent que les guerres sont dues à l‘action des lobbies pétroliers ne sont néanmoins souvent que des raisonnement de ce type là : ils en profitent, donc… Il y a quand même quelque chose de bizarre dans l’idée que ce sont les puissances économiques, grâce à leur influence invisible, qui provoquent les guerres, et que ceux qui élaborent publiquement des programmes politiques explicitement bellicistes, soutiennent constamment la « nécessité » de guerres préventives dans les médias et occupent de hautes fonctions dans les partis politiques au pouvoir, ne jouent qu’un rôle accessoire.

4. Finalement, il y a la question de l’antisémitisme, qui mériterait tout un article, mais sur laquelle on peut faire plusieurs remarques. Avant d’accuser quelqu’un d’antisémitisme pour cause d’opposition à Israël ou au lobby sioniste, il faut se rendre compte que les antisémites, réels ou supposés, sont les sorcières de notre temps. Cette accusation est la façon la plus simple d’éliminer quelqu’un d’un débat. Toute personne un peu sensée fera porter la charge de la preuve, là comme ailleurs, sur l’accusation, pas sur l’accusé. De plus, comme cette accusation sert surtout à culpabiliser les Européens et les Américains, il faut souligner qu’il y a quelque chose de curieux dans une « éthique » qui exige que les Européens et les Américains se repentent sans cesse de crimes du passé auxquels il ne peuvent rien faire et qui n’ont pas été commis par eux mais tout au plus par leurs parents, tout en n’exigeant nullement qu’ils se sentent responsable des crimes commis aujourd’hui au Proche-Orient et sur lesquels ils pourraient agir, vu que la politique de leurs gouvernements les encourage. Ensuite, on peut observer que les milieux les plus sionistes aujourd’hui sont souvent issus de traditions politiques plutôt antisémites : une partie de l’extrême-droite européenne, Aznar, Fini, les conservateurs britanniques, les fondamentalistes américains. De plus, les Juifs forment une petite minorité parmi les sionistes et la plupart des Juifs sont bien moins fanatiques que les chrétiens sionistes. Ce qui fait que le rapport entre antisionisme et antisémitisme est bien plus compliqué que ne veulent le faire croire les sionistes. De toute façon, le but de mon article était de critiquer une vision du monde qui nous pousse à la guerre contre l’Islam, pas simplement un groupe de lobbyistes. Finalement, ma réaction personnelle à l’accusation possible d’antisémitisme est simple : je suis en réalité bien plus opposé à la politique hégémonique américaine qu’à Israël, qui reste un problème localisé, alors que les politiques américaines sont dramatiques pour le Tiers-Monde dans son ensemble. Mais, d’une part, les sionistes soutiennent les États-Unis partout où ils sont influents (voir par exemple les attaques fréquentes d’Alexandre Adler contre Chavez) et, d’autre part, le conflit au Proche-Orient prend des proportions digne d’un conflit « religieux », c’est-à-dire sans issue pacifique possible, ce qui le rend particulièrement dangereux. Néanmoins, si j’étais Juif, alors je serais bien plus antisioniste que je ne le suis, simplement par réaction de survie : en provoquant une haine massive et croissante et en se présentant comme les uniques représentants du « peuple juif », les sionistes, comme les nationalistes allemands ou japonais dans le passé, préparent des catastrophes pour le peuple qu’ils prétendent défendre humanitaire (p. 24).



1 Pour s’en convaincre, on peut lire le reportage publié immédiatement après ces événements par le Wall Street Journal (18 septembre 2001), et cité dans Impérialisme

2 Je n’utilise pas le terme « raciste » pour signifier l’existence d’une différence raciale entre Juifs et Arabes, mais pour désigner une attitude radicalement déshumanisante, niant chez l’autre ce qu’on admet pour soi-même (la possibilité d’avoir un état en Palestine).

3 La récente victoire de Lamont contre Lieberman dans les primaires démocrates au Connecticut, qui se sont jouées principalement sur le thème de la guerre en Irak, pourrait bien être un signe de ce mécontentement. En effet, Lamont est issu de la grande bourgeoisie d’affaire traditionnelle, alors que Lieberman est un des politiciens favoris du lobby pro-israélien.

4 Je reviendrai sur cette question dans les remarques ci-dessous.

5 Beaucoup de personnes citent régulièrement Halliburton, mais en oubliant de mentionner que cette compagnie ne fait même pas partie des cent plus grosses compagnies américaines. Penser qu’une compagnie de si peu d’importance détermine la politique étrangère des États-Unis, c’est se faire une curieuse idée des mécanismes de pouvoir.

6 On peut répondre qu’ils n’avaient pas prévu les difficultés liées à la guerre en Irak. Mais, le problème est : qui n’avait pas prévu cela ? Beaucoup de membres de « l’élite » américaine , dans les milieux d’affaire, le Pentagone ou les services de renseignement, craignaient précisément ce qui s’est passé et étaient opposés à la guerre. Mais leurs voix étaient rarement audibles dans les médias. L’attaque lancée par des universitaires parfaitement « orthodoxes », John Mersheimer et Stephen Walt, contre l’influence du lobby israélien sur la politique des États-Unis, et l’écho qu’elle a reçu, est aussi un signe du fait qu’une partie de l’élite américaine se rend compte que le soutien à Israël est totalement contre-productif. Pour une traduction française de cette étude, voir :http://www.ism-france.org/news/article.php?id=4470&type=analyse&lesujet=Sionisme.

7 Bien sûr, le lobby chinois n’est pas le seul facteur expliquant ces guerres. Je ne veux pas nier l’existence de facteurs géo-politiques ou économiques dans celles-ci, mais établir une comparaison avec la situation actuelle au Moyen Orient, et ainsi illustrer le rôle des facteurs idéologiques ou « irrationnels ».

8 Ceci renvoie à l’éternel débat entre les gens pour qui être de gauche signifie être moralement « pur », quitte à se situer en dehors de l’histoire, et ceux pour qui il faut changer réellement l’état du monde, ce qui revient souvent à choisir le moindre mal.

9 En France, cela voudrait dire défendre la possibilité de s’exprimer librement pour des personnalités aussi diverses que Boniface, Ménargues, Dieudonné, Chomsky, Garaudy ou Faurisson. Ceci est évidemment autre chose que défendre les idées de ces personnalités.

10 Je ne veux pas dire qu’il y a réellement un conflit entre une religion entière et une autre, mais que le conflit a un caractère passionnel et irrationnel, qui est typique des religions.

11 Bertrand Russell, The Practice and Theory of Bolshevism. On lira également avec intérêt le livre de James Petras (The Power of Israel in the United States, à paraître), qui est un militant anti-impérialiste de longue date et dont les analyses sont inspirées par le marxisme, mais qui analyse la réalité sans préjugés.

* Jean Bricmont

Article proposé par Marie-Ange Patrizio

(Traduction de l'hébreu : Michel Ghys)