vendredi, février 02, 2007

N° 215 - Journal de Palestine - 31-01

Tiré à part :
Déclaration de cessez-le-feu.
"Retirer les hommes armés des rues, ôter les barrières, replacer les forces de sécurité à leurs positions initiales, éliminer toutes les manifestations de tension et déclarer un cessez-le-feu immédiat entre les deux mouvements.
Le gouvernement assumera à nouveau la responsabilité de maintenir la sécurité, l'ordre public et de faire respecter la loi.

Tous les membres kidnappés des deux partis doivent être immédiatement libérés.

Toutes les formes de violence et de provocation doivent cesser, dont les campagnes médiatiques négatives.

Les deux mouvements sont chargés de transférer les suspects devant le procureur public pour enquête, selon la loi.

Le conflit ne sera pas déplacé en Cisjordanie.

Le cessez-le-feu commence à 3 heures, mardi 30 janvier 2007."

Le président et le Premier ministre appellent leurs partis respectifs à respecter les règles ci-dessus et à se réunir immédiatement pour discuter de la résolution du conflit et pour préparer la reprise du dialogue pour un gouvernement d'unité.

PNN

27-01

A cause de l’enfer de la résistance palestinienne, 3 000 colons demandent leur refuge politique au Canada
et se sont dirigés vers les ambassades étrangères à l’intérieur de l’entité sioniste pour demander refuge politique après qu’ils ont perdu leur sécurité personnelle suite aux opérations et lancements de missiles continuels de la résistance palestinienne.
CPI

Marc



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Résistance
1 Politique Palestinienne (en Palestine toujours occupée)
2 Politique Israélienne
3 Politique internationale des territoires occupés
4 La Palestine en chiffre & au jour le jour

Détails par région:
Décompte des pertes humaines
5 médias
5-1 Explosion dans les studios de la chaîne Al Arabiya à Gaza.
6 Les brèves
6-1 Rachid Hillal : "Ce bain de sang rend la formation du nouveau gouvernement encore plus urgente".

6-2 Les israéliens étudient une éventuelle incursion à Gaza pour soutenir le Fatah contre le Hamas.

6-3 Tzipi Livni & Mahmoud Abbas: Au Forum économique mondial (WEF).

6-4 Un israélien arabe nommé pour la première fois ministre en Israël ..

7 Dossier
7-1 Point de vue de Nico Hirtt, Moyen Orient : le prix de l’apartheid.

7-2 La tête du serpent est encore vivante.
8 Courrier des lecteurs & trouvé sur le net

8-1 Robert Parry : Le rush de George W. Bush pour l'Armageddon.

8-2 Nurit Peled : laissez vivre nos enfants

9 Annexe
9-1 Rapport - Un an après la victoire électorale du Hamas, les Palestiniens croient à un avenir meilleur


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23 -01au 31-01: Peuple Palestinien : 67 tués - 119 blessés

Occupants : 4 tués - 4 blessés



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Résistance
Au jour le jour
28-01

Une roquette tirée depuis la bande de Gaza a explosé au sud de la ville d'Ashkelon, sur la côte méditerranéenne d'Israël.apprend-on auprès de l'armée israélienne.

La branche militaire du Jihad islamique a revendiqué ce tir .

90 roquettes ont toutefois été tirées depuis sur le sud d'Israël.

(afp- 17h36)




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1 Politique Palestinienne

MM Abbas & Haniyeh.

30-01
Le Président Mahmoud Abbas a souhaité, mardi, que les efforts déployés pour la formation d’un gouvernement d’union nationale apportaient des fruits positifs, ce qui aiderait à calmer la situation dans le Territoire palestinien.
Wafa....



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1-2 Les analyses (du processus de paix).

25-01

# Le gouvernement de l’autorité palestinienne a écarté les prétendus rapports attribués à une source "bien informée", déclarant que les Etats-Unis ne traiteront pas avec un gouvernement de l’autorité palestinienne sous la direction du premier ministre de l’autorité palestinienne Ismail Haniya, en décrivant de telles déclarations comme étant des tentatives pour perturber le dialogue national palestinien en cours .
CPI

31-01

## Le Hamas a accusé l'administration Us de de chercher à provoquer une guerre civile dans les territoires palestiniens en annonçant une aide de 86,4 millions de dollars au président Abbas.

"Il ne fait pas de doute que cela s'inscrit dans le cadre de la politique américaine visant à provoquer une escalade et une guerre civile, au service d'un plan sioniste", "A chaque fois que l'administration américaine voit que nous sommes arrivés ou sur le point d'arriver à un accord (entre le Hamas et le Fatah), elle envoie Rice (la secrétaire d'Etat) pour envenimer le climat ou annonce une aide financière (au président Abbas) pour entretenir la tension sur la scène palestinienne", a déclaré le porte-parole du Hamas Ismaïl Radwane.

Ghazi Hamad, le porte-parole du gouvernement, a pour sa part dénoncé "une ingérence Us flagrante dans les affaires palestiniennes, visant à entretenir les divisions et les luttes interpalestiniennes".

(AFP)



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1-3 Sur le terrain.
-27-01
Heurts entre le Hamas et le Fatah à Gaza.

28-01

Les heurts, entre le Hamas et le Fatah ont repris samedi matin à Gaza.

Depuis jeudi soir, 28 personnes en sont mortes (au 30-07 : 60 morts) et plus de 100 blessés(au 30-01)

"Le Hamas a décidé de geler le dialogue national avec le Fatah pour condamner les affrontements meurtriers et les crimes commis contre ses membres", et a accusé le Fatah de vouloir "provoquer une guerre civile. Ils ne veulent pas de dialogue ni d'unité nationale. Ils désirent uniquement les meurtres, la division et provoquer la frustration". a indiqué son porte-parole Ismaïl Radwane.

Il a appelé M. Abbas, en tournée à l'étranger, à regagner "d'urgence" les territoires palestiniens.
Le Fatah à réagi : "Cette déclaration ne nous surprend pas. Le Hamas ne veut pas d'un gouvernement d'union nationale."(…)

La présidence palestinienne a condamné ces violences et appelé à "mettre fin à l'escalade et aux campagnes dans la presse qui provoquent la discorde et menacent la cause palestinienne".

Les affrontements ont gagné la Cisjordanie, où un partisan du Hamas blessé par balle.
(AFP)
28-01

Ces problèmes inter-palestiniens remettent aussi en cause le nouveau round de dialogue entamé mardi entre le Fatah et le Hamas sur la mise en place d'un gouvernement d'union national,

(AFP)

28-01

Le Premier ministre Haniyah a appelé à "continuer de parler la langue du dialogue", au début de la session d’urgence qui s’est tenue hier au Conseil législatif palestinien.

Les ministres se sont réunis pour discuter des "événements douloureux qui ont tué et blessé plusieurs personnes"

PNN.

28-01

Le Hamas a boycotté samedi soir une réunion à Gaza de la commission palestinienne pour le dialogue national, regroupant toutes les factions, chargée de trouver un accord sur la formation d'un gouvernement.

(AFP)

28-01

La Ligue arabe et l'Organisation de la conférence islamique ont appelé à la fin des combats.

(AFP)

28-01

Le roi Abdallah a invité les dirigeants palestiniens à se réunir "d'urgence", appelant à mettre fin aux heurts.
Demandant aux deux camps de se "montrer raisonnables et de préférer le dialogue au langage des armes", le roi a jugé que ce "qui arrive sur les terres de Palestine est une honte qui ternit l'histoire de la lutte honorable du peuple palestinien".
Réactions :
a) "Le président Mahmoud Abbas accueille favorablement et apprécie l'invitation du roi Abdallah à renouer le dialogue national en Arabie saoudite", a indiqué la présidence palestinienne dans un bref communiqué.
b) Le Hamas "accueille favorablement l'invitation du roi d'Arabie saoudite" à se réunir "afin de régler tous les problèmes, de parvenir à un accord national et de former un gouvernement d'union nationale", a déclaré pour sa part le chef du Hams en exil à Damas, Khaled Mechaal.

(AFP)

28-01
"Nous réitérons encore et encore notre appel au peuple palestinien: vous devez protéger l'unité nationale, faire prévaloir le dialogue, le langage de la raison, retirer les armes des rues et mettre fin aux tensions", a affirmé le Premier ministre Ismaïl Haniyeh.

(Afp)

30-01

Le Ministre des Affaires Etrangères palestinien, Mahmoud Zahhar, a annoncé cette nuit qu’un accord de cessez-le-feu entre le Hamas et la Fatah avait été conclu, et que les deux mouvements avaient accepté de retirer des rues tous les hommes armés et de libérer toutes les personnes enlevées.
CPI

30-01

# Après cinq jours de violents heurts, le Hamas et le Fatah observe le cessez-le-feu qui est entré en vigueur mardi à 3h du matin heure locale (01h GMT).

Le ministre palestinien des Affaires étrangères Mahmoud Zahar, a annoncé cette trêve à l'issue d'une rencontre tard lundi soir entre le Premier ministre Haniyeh, et un représentant du président Mahmoud Abbas, du Fatah, ainsi que des médiateurs égyptiens.

L'accord de cessez-le-feu, négocié sous les auspices de l'Egypte, prévoit le retrait des hommes armés des rues, la libération d'activistes enlevés par les deux formations, la fin des campagnes d'incitation et la remise aux autorités des éléments "soupçonnés d'implication dans des meurtres".
"Nous espérons que le calme et la stabilité se maintiendront en vue de la reprise du dialogue sur la formation d'un gouvernement d'union",."Nous sommes devant un test difficile. Soit on préserve le calme et on panse les plaies, et c'est à quoi nous oeuvrons, soit la situation s'effondre de nouveau", a déclaré le Premier Ismaïl Haniyeh

Parlant du Caire M. Abbas a répété que la Force exécutive du Hamas était "illégitime et illégale"….
(Euronews & AP)

30-01

Un accord prévoit le retrait des hommes armés des rues, la libération d'activistes enlevés, la fin des campagnes hostiles entre les deux mouvements et la remise aux autorités des éléments "soupçonnés d'implication dans des meurtres".

(AFP)

31-01

"Hier soir, nous avons commencé à appliquer l'accord entre le Fatah et le Hamas et les otages des deux côtés ont été échangés", a affirmé à l'AFP le porte-parole du Hamas Ismaïl Radwane.

"Des dizaines d'otages ont été libérés des deux côtés", a confirmé le porte-parole du Fatah dans la bande de Gaza,

"L'atmosphère est meilleure mais (...) la Force exécutive est toujours déployée dans les rues, ce qui provoque des tensions et n'aide pas au rétablissement de la confiance" entre les deux mouvements, a-t-il ajouté. Tawfiq Abou Khoussa.

(AFP)

31-01

# Les forces de sécurité du Hamas et du Fatah ont échangé leurs prisonniers, aux termes de l'accord de cessez-le-feu conclu la nuit précédente dans la bande de Gaza.

Au total, 20 otages du Hamas et 18 du Fatah ont été libérés, Le processus de libération des otages est terminé", a déclaré Samih al Madhoune, dirigeant des Brigades des martyrs d'Al Aksa,

(Reuters)



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1-4 Les grandes manœuvres.
27-01
# Des memebres de la forces de sécurité vont recevoir un mois de salaire, selon un proche du président Abbas. Ces salaires seront payés notamment grâce aux 100 millions de dollars transférés le 19 janvier par Israël à Abbaset représentant une partie des taxes collectées pour le compte des Palestiniens mais retenues depuis février 2006 par l'Etat sioniste.

(AFP)

31-01

Le gouvernement palestinien a salué dans un communiqué les conclusions d'une commission parlementaire britannique critiquant le boycott international du gouvernemnt

Saluant cette "démarche courageuse, le gouvernement exprime son profond soulagement devant la position positive de la Commission au développement international de la chambre des Communes",.et le gouvernement a appelé l'Occident à revoir sa politique de "boycott et d'isolement" à son égard.

Rappel : La commission parlementaire britannique a affirmé dans ses conclusions que la décision de boycotter le gouvernement palestinien était "sujette à caution"

(AFP)



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1-5 Négociations...
23-01

# Le Fatah et le Hamas, entament mardi un nouveau round de dialogue sur la mise en place d'un gouvernement palestinien d'union.

"Le dialogue démarre aujourd'hui au niveau du Comité de suivi et il y a aura par la suite des rencontres bilatérales en vue de parvenir à un gouvernement d'union.

La rencontre Abbas/Mechaal a jeté les bases de ce nouveau dialogue", a déclaré le porte-parole du Hamas Fawzi Barhoum.

Le porte-parole du Fatah, Maher Miqdad s'est dit "optimiste" sur l'issue des discussions "en dépit de notre amère expérience lors des précédents rounds de dialogue avec le Hamas".

Selon lui, le Fatah va notamment réclamer que la Force exécutive, relevant du ministère de l'Intérieur contrôlé par le Hamas, soit "intégrée au sein des services de sécurité".

"Nous sommes prêts à appuyer un gouvernement d'union même si on n'y est pas représenté par un seul ministre. Ce qui compte, c'est la formation d'un gouvernement capable de lever le blocus et doté d'une plate-forme politique acceptable pour les Palestiniens",

(AFP)

24-01

Réunion des partis à Gaza : une ébauche d’accord en cinq points
Le dialogue national a continué aujourd’hui dans les bureaux de l’OLP de la ville de Gaza. Tous les partis palestiniens à l’exception du Jihad Islamique y ont participé, selon Saleh Zaidan, du bureau politique du FPLP (Front populaire pour la libération de la Palestine).
CPI.



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1-6 Gouvernement cherche coalition désespérément...
23-01

# Abbas évoque(a nouveau l’éventualité( d’élections législatives anticipées
Le président de l’Autorité nationale palestinienne Mahmoud Abbas a évoqué de nouveau l’éventualité d’élections législatives anticipées en cas d’échec des négociations avec le Hamas sur la formation d’un gouvernement d’union nationale.
CRI



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1-7 Des Canons ... pas du beurre
30-01

# Le journal hébreu Yediot Ahronot a cité un leader du Fatah en affirmant que Mohammed Dahlan formait une grande armée privée de 12 mille personnes dans la bande de Gaza avec un total soutien militaire américain, avec pour objectif de faire tomber le gouvernement de l’autorité palestinienne dirigé par le Hamas.

Selon le leader du Fatah qui a demandé à garder l’anonymat, l’armée privée de Dahlan sera financée par des pays arabes à travers le bureau du chef de l’autorité palestinienne Mahmoud Abbas, et que des équipements militaires seront fournis par les Etats-Unis.
« Nous examinons les candidats qui rejoindront l’armée, et nous exclurons toute personne dont il sera découvert qu’il a un frère soutenant le Hamas », a aussi révélé le leader du Fatah.
CPI .


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1-8 Violations colonialiste et action contre le Mur de la Honte
24-01

Hébron proteste contre les agressions des colons et des soldats israéliens.

Une manifestation non-violente aura lieu cette après -midi dans le quartier Tel Rumeida et la rue Shuhada. Des dizaines de sympathisants internationaux devraient rejoindre les Palestiniens de la ville.
CPI.

30-01

L’occupation informe les habitants du village de Baroukin et de Kafr Dick de la confiscation de plus de 400 hectares de leurs terres
La commission populaire pour la lutte contre le mur de séparation dans la ville de Selfit au nord de la Cisjordanie a condamné la décision des autorités de l’occupation israélienne de confisquer plus de 400 hectares des terres agricoles des habitants des deux villages de Baroukin et de Kafr Dick au profit de la construction du mur de séparation sioniste.
CPI

31-01

Les Palestiniens affirment que la construction du muraille, déclarée illégale en 2004 par la Cour internationale de justice, est le prélude à l'annexion d'une partie du territoire revendiqué pour leur futur Etat.

Depuis 2002, Israël à construit la moitié des 670 km prévus sur territoire palestinien

(AFP)



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1-9 Media - déclaration.
19-01
# Al-Arabiya a été durement critiqué par le gouvernement pour avoir diffusé des propos du Premier ministre Ismaïl Haniyeh sans préciser que celui-ci répétait, pour la critiquer, une déclaration d'un responsable du Fatah.

(AFP)

23-01
Le leader politique du Hamas Dr. Osama Al-Muzzaini a annoncé que son mouvement imposera une occultation médiatique sur le soldat capturé Gilad Chalit des forces de l’occupation israélienne, en expliquant qu’une telle mesure était pour préserver le secret de l’affaire.
CPI..



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1-11 Situation économique.
25-01
Le Premier ministre Haniyeh a dénoncé les sanctions économiques internationales visant son gouvernement. "Le gouvernement ne s'est pas effondré face à cette pression internationale", s'est-il félicité. "Nous sommes restés loyaux à la résistance parce que nous sommes un gouvernement né de la résistance."

AP

23-01

# Le bureau du premier ministre de l’autorité palestinienne Ismail Haniya a affirmé que les 100 millions de dollars remis par le gouvernement de l’occupation israélienne était l’argent du peuple palestinien et qu’il faisait partie des centaines de millions de dollars des taxes douanières du gouvernement de l’autorité palestinienne saisis par le gouvernement de l’occupation israélienne depuis que le Hamas a dirigé le nouveau gouvernement de l’autorité palestinienne, appelant le bureau de la présidence de l’autorité palestinienne à utiliser cet argent pour payer les salaires des employés de l’autorité palestinienne.
CPI



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2 Politique Israélienne

Olmert

25-01

# Le Premier ministre Olmert a exprimé son soutien à la candidature du vice-Premier ministre Shimon Peres à la présidence d’Israël, a rapporté vendredi le quotidien Ha’aretz.

CPI



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2-6 Pays corrompu cherche …
01-02

# Suite à son inculpation pour viol, et a l'issue d'un débat de plusieurs heures, la commission en charge des affaires parlementaires a accepté, par 13 voix contre 11, d'accéder à la demande de M. Katzav. de mise en congé il est ainsi suspendu de ses fonctions.

"La présidente de la Knesset Dalia Itzik assure l'intérim de la présidence",a déclaré la présidente de la commission en charge des affaires parlementaires, Ruhama Avraham.

NB : La mise en congé permet à M. Katzav de continuer de jouir de son immunité, ce qui le met pour le moment à l'abri d'une inculpation formelle.

Seule une démission ou une improbable procédure de destitution - par un vote des trois quarts des députés du Parlement - autoriserait son inculpation.

"Ce vote est une tache ineffaçable sur le Parlement qui a donné une récompense à un homme accusé de viol au lieu de l'envoyer en prison," a réagi Zahava Galon, présidente du groupe parlementaire Meretz (extrême gauche) et membre de la commission des lois de la Knesset.

(Reuters)



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2-9 Mur illégal de la Honte.
30-01

Le ministre israélien de la guerre Peretz, examine la construction d'une ‘barrière de sécurité’ le long de la frontière entre Israël et l'Egypte, a indiqué une porte-parole du ministère.
(afp)

31-01

Olmert a modifié le tracé de muraille de la honte qu’israel construit Cisjordanie, le repoussant de 5 km plus à l'est, afin d'englober deux colonies juives laissées côté palestinien, a rapporté le quotidien israélien Haaretz.

Une telle intrusion du mur sur cinq kilomètres à l'intérieur du territoire isolera l17.000 Palestiniens du reste de leurs compatriotes de Cisjordanie..

(AFP)


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2-10 Politique colonialiste israélienne. (Colonisation & colonies)
29-01
Le Mouvement israélien "La Paix Maintenant" a révélé que les autorités israéliennes ont poursuivi les travaux de construction dans quatre de six colonies illégales, ce qui est en contradiction avec la décision de la cour suprême de Tel Avive qui a ordonné le démantèlement de ces colonies.
Wafa..



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2-13 Prisons & tortures.
26-01

Sept Palestiniens ont été arrêtés dans divers département de Cisjordanie, de jeudi soir à vendredi matin. Deux ont été arrêtés à Naplouse et le reste à Ramallah, Qalqilya et Bethlehem, d’après la radio israélienne.
CPI

27-01

Des sources juridiques et des droits de l’homme ont affirmé samedi que la vie du prisonnier palestinien Bashar Ghazi Mohammed Salahat, 23 ans, qui souffre d’un cancer, était en danger à cause de la négligence médicale de la part des autorités de l’occupation israélienne, dans une violation claire des lois internationales.
CPI.

29-01
# Un rapport publié par le Club du prisonnier palestinien d’al-Khalil (au Sud de la Cisjordanie), a dévoilé l’existence de plus de 1000 cas de maladies chroniques, graves, et moyennes parmi les prisonniers dans les prisons de l’occupation sioniste, mettant en danger leur vie, à cause des négligences médicales intentionnelles, et l’absence de traitement.

Des 250 prisonniers handicapés, 10% sont devenus paralytiques

CPI

30-01
# Le mouvement de la résistance islamique (Hamas) a condamné fortement l’opération d’enlèvement collectif des forces occupantes qui ont arrêté plus de 20 palestiniens à Kafr Qualil près de la ville de Naplouse, au nord de la Cisjordanie.
- CPI

30-01
Selon des sources locales, au check point militaire " Al-Diuk " ,les forces israélienne ont arrêté le citoyen Samer Bsharat , 23ans, travaille à la secrétaire nationale palestinienne, et le conduit vers une destination inconnue pendent son retour à la sa maison.
CPI

30-01

Feu vert à l’armée pour "agir contre les bombes à retardement"
L’armée a arrêté plus d’une centaine de personnes en Cisjordanie ce week-end et une trentaine de personnes lundi.

Devant l’ampleur des raids, le ministre des Affaires des détenus et ex-détenus a appelé la communauté internationale à agir.

PNN

30-01

Le gouvernement israélien a annoncé l'augmentation du nombre d'incarcérations suite à l'attentat-suicide à Eilat lundi, qui a coûté la vie à quatre Israéliens. Les sources israéliennes ont rapporté mardi matin que "l'armée a reçu le feu vert du gouvernement pour agir contre les bombes à retardement."

Les soldats ont envahi ce matin le village de Kafr Kalil (sud de Naplouse) et ont arrêté 23 personnes. Les sources de sécurité palestiniennes rapportent que le raid s'est produit peu avant l'aube et visait des membres des Brigades Al Quds et Al Qassam. Quatre frères et plusieurs membres des familles Mansour ainsi que Mahmoud et Marwan Abu Ghneim sont ainsi actuellement entre les mains de l'armée israélienne

PNN

HEBRON - 30-01 - Les Forces d’Occupation Israéliennes (FOI) ont arrêté, mardi, un citoyen et son enfant en raison d’avoir défendu leurs terres menacées d’être saisies par un colon.
Wafa..




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4 La lutte pour la libération dans les territoires occupé

La Palestine au jour le jour
Détails par région

a) Cisjordanie occupée par Israël depuis 1967 : Au jour le jour





Bethléem
25-01
Selon des témoins, des troupes israéliennes ont attaqué le camp de réfugiés d’Aida, dans le nord de Bethléem, et lancé une campagne de recherche

Les Forces d’Occupation Israéliennes (FOI) ont arrêté, vingt citoyens dont deux femmes,
Wafa

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Jenine
30-01
La nuit dernière, quatre Palestiniens ont été blessés, dont un membre des Saraya al-Quds et un enfant, au cours d’une opération des unités spéciales israéliennes à l’entrée ouest de Jénine.

Des sources israéliennes ont affirmé que Nur Adnan Izzat Jaabari, 28 ans, d’al-Yamoun, recherché par la sécurité israélienne et accusé d’appartenir à la branche militaire du Jihad islamique, son frère Silah, 25 ans, le chauffeur de la voiture qui les transportait, Abdullah Nawahda, 42 ans, ont été blessés au cours d’une opératin des forces de l’occupation. Ils ont été arrêtés avant d’être emmenés à l’hôpital à Afoula
Ali Samoudi

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Naplouse.(dans le nord de la Cisjordanie)
23-01

Les forces de l’occupation israélienne ont intensifié leur siège sur la ville cisjordanienne de Naplouse, dimanche, alors qu’elles ont réinstallé le barrage de Giet au sud de la ville. Avec leurs points de contrôle, la ville est étranglée de tous les côtés.
CPI..
01-02

Plus d'une dizaine de Jeeps et un bulldozer de l'armée d’occupation ont pénétré dans la vieille ville de Naplouse peu avant l'aube.

La résistance a tenté de les repousser. Deux résistants Amer Kalboni et Wael Awad, tous deux âgés de 21 ans, ont été tués, selon des responsables hospitaliers.

Les forces israéliennes ont ainsi un membre du Djihad islamique. L'épouse de ce résistant a été grièvement blessée au cours de l'arrestation .

(AP & Reuters)



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Ramallah
01-02

Des soldats israéliens ont tué un jeune Palestinien de 17 ans qui tentait (selon eux) s'introduire en Israël.

(Reuters)



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Toulkarem
25-01

Des soldats israéliens ont tué jeudi un jeune résistant Fadel Balaouneh, et plusieurs autres ont été blessés lors de cette invasion dans la ville, rapportent des témoins et des sources médicales. . Il a été tué alors qu'il se trouvait dans un bâtiment encerclé par l'armée israélienne, laquelle n'a (bien entendu) fait aucun commentaire.

(Reuters)& CPI)

27-01
Les forces de l’occupation ont envahi, hier après-midi, le village de Bala’a, près de Toulkarem en Cisjordanie et ont ouvert le feu sur les palestiniens qui répondaient par des jets de pierres.
- CPI


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b) Bande de Gaza - Au jour le jour

25-01

Des bateaux de pêches palestiniens se sont retrouvés sous des tirs, jeudi, de navires de guerre israéliens, en face de la place de Dir Al-Balah au centre de la bande de Gaza, selon des pêcheurs palestiniens qui ont aussi dit qu’un des bateaux a été complètement détruit.
CPI

30-01

Raid israélien près du passage d’Al-Mintar
Première attaque de ce genre depuis l’instauration d’une trêve le 26 novembre dernier.

Quelques heures après l’attaque kamikaze, l’aviation israélienne a mené dans la nuit de lundi à mardi un raid près du passage d’Al-Mintar à l’est de la bande de Gaza.

TF1 - PNN



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Ligne de démarcation Palestine/Israël
24-01

Les israéliens ont tué un Palestinien près de la muraille de la honte dressée par Israël, ont rapporté des ambulanciers palestiniens.

Une porte-parole militaire d’occupation a déclaré : "L'un a été touché et les deux autres ont été emmenés pour interrogatoire, ils étaient apparemment des travailleurs manuels ", a déclaré cette porte-parole.

L'agression est survenue près du point de passage de Kissoufim.

Les responsables hospitaliers qui ont récupérer le corps ont déclaré qu’il s'agit d'un adolescent de 17 ans n'appartenant à aucune organisation …

(Reuters & Afp) -

30-01

Un porte-parole palestinien : "Il y a eu une attaque aérienne contre un tunnel près du point de passage de Karni (entre la bande de Gaza et Israël)", a-t-il dit, ajoutant qu'il y avait eu des explosions secondaires.

Des habitants de Gaza ont entendu une explosion près de Karni, mais on ne signale dans l'immédiat aucune victime.

(Reuters)



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Nord de la bande de Gaza.
25-01
L'explosion d'une bombe dans le nord de la bande de Gaza a blessé jeudi neuf Palestiniens, dont un nombre indéterminé de membres des services de sécurité dépendant du Hamas, apprend-on auprès des hôpitaux.

Trois blessés sont dans un état critique. Des passants, dont deux enfants, font partie des blessés.

Selon le porte-parole du Hamas, la charge a été actionnée à distance au moment où passait une jeep transportant six membres des services de sécurité dépendant du Hamas.

L'attaque n'a pas été, pour le moment, revendiqué.(Mossad ?)

(Reuters)



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Ville de Gaza
24-01

Les troupes de l’occupation israélienne ont lancé mercredi une incursion militaire tuant un enfant palestinien, et en blessant deux autres avant de les kidnapper.
CPI.

25-01

Les "Glaives légitimes de l'islam" a revendiqué l'attaque contre les bureaux palestiniens de la chaîne de télévision Al-Arabiya.

Dans ce communiqué, les "Glaives" expliquent que leur action visait à adresser un message aux responsables de la chaîne et à d'autres médias "qui se mettent au service des sionistes et d'autres bandes qui n'ont d'autres activités que de combattre l'islam et les musulmans".

(Reuters)



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Khan Younés ( sud de la bande de Gaza)
23-01

Des sources médicales ont rapporté. Ziyad Abu Sa’da 23, a trouvé la mort aujourd’hui après avoir blessé par les tirs israéliens quand les forces ont envahi la région de Khiza’a, à l’est de la ville de Khan Younis, au nord la bande de Gaza, en septembre dernier.
IPC..


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Israël
Eilat
26-01
Un kamikaze s’est fait explosé dans la station balnéaire d’Eilat dans le sud d’Israël.au bord de la mer Rouge.

Le kamikaze, est un jeune homme de 21 ans originaire de Gaza,

Outre le kamikaze, au moins trois personnes (selon certain 4) ont été tuées et plusieurs autres ont été blessées.
PNN. & Agence France-Presse



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4-2 La Palestine en chiffre (Depuis le début de l'Intifada le 25 septembre 2000)


Civils & résistants tués : 5.210

Palestiniens blessés : 84.183

Internationaux blessés : 175 (chiffre tout a fait minimal)

(balles réelles ou caoutchoutées, gaz lacrymogène, autres moyens)

Arrêtés : : 47.065

En prison : : 9.970

Pacifistes en prison ou arrêtés : 92

Autres actes

Journalistes tués : 9

Journalistes blessés : ? + 32

Nombre de maisons palestiniennes détruites ou partiellement démolies : 66.275

2-2 Occupants:

Israéliens tués : 1.111

( 343 militaires/policiers)

Israéliens blessés : 6.117

( 270 militaires/policiers)


# nb : j'impute à Israël les morts et blessés lors des affrontements inter-palestiniens (la rédaction)

Les chiffres indiqués sont vérifiés par le recoupement des chiffres des pertes communiqués par la résistance & les médias occidentaux & XINHUANET (Chine)


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5 Médias

23-01

5-1 Explosion dans les studios de la chaîne Al Arabiya à Gaza.

Le Président Mahmoud Abbas a condamné lundi l’explosion qui a visé la télévision d’Al Arabiya dans la ville de Gaza.

Le porte-parole du Président Abbas, M. Nabil Amr, a affirmé que le président l’avait considérée une attaque dangereuse sur la liberté de la presse à la Palestine.

L’union des médias a ainsi décidé une grève, et un sit-in a été organisé devant le bâtiment du Conseil législatif de Gaza en solidarité avec la chaîne Al Arabiya.
IPC

23-01

La section Palestinienne de l’Union internationale de la presse francophone a, vivement, condamné, lundi, l’attaque lancée contre le bureau de la chaîne d’Al-Arabiya à Gaza.
Wafa..


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6 Les brèves

Ndlr : PS : La publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage les analyses ou point de vue des auteurs, mais doit être vu comme information

Marc
6-1 Rachid Hillal : "Ce bain de sang rend la formation du nouveau gouvernement encore plus urgente".
"Le bain de sang qui a touché chaque famille de Gaza devrait suffire à convaincre tous les partis qu’il est temps de former rapidement le gouvernement d’unité". C’est ainsi que s’est exprimé Nabil Amr au cours d’une conférence de presse à Ramallah.

Hillal membre du Fatah, conseiller médiatique du président Abbas, s'est par ailleurs montré confiant en le fait que le cessez-le-feu apportera un semblant de stabilité à la scène politique palestinienne et a déclaré au nom de la présidence: "Soyez assurés que nous faisons tout notre possible pour empêcher que ce qui s'est passé à Gaza se répète. Nous déclarons notre plein soutien à l'accord et nous pensons qu'il nous ramènera au dialogue national et à des résultats positifs."

Le conseiller a cependant souligné que le dialogue est un moyen, non une fin. "Nous ne voulons pas que le dialogue national soit un but en soi. Notre véritable objectif est de former un gouvernement qui brisera le blocus et restaurera la cause nationale palestinienne dans la communauté internationale."

Nabil Amr a salué l'initiative saoudienne d'une réunion à la Mecque, affirmant qu'elle aide à résoudre la question dans son ensemble. "Nous remercions le roi Abdullah et la position saoudienne." Le conseiller a souligné que la neutralité de l'offre rendra le dialogue plus efficace. "L'Arabie Saoudite n'a pas de prise de position particulière dans la scène politique palestinienne."

Il a par ailleurs affirmé qu'il n'existe "aucune justification à l'échec du dialogue", dont il discutera avec le président Abbas à son retour à Ramallah

PNN



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6-2 Les israéliens étudient une éventuelle incursion à Gaza pour soutenir le Fatah contre le Hamas.
Un ministre israélien a annoncé, dimanche 28/1, que l’armée de l’occupation israélienne étudie l’envahissement de la bande de Gaza en lançant de vastes opérations contre les leaders du Hamas et ses institutions au cas où le gouvernement israélien se perçoit que le mouvement du Fatah est incapable de faire face au mouvement du Hamas.

La radio hébreu a montré que le ministre israélien, Zaëvi Bouim a dit, aujourd’hui matin dimanche 28/1, à la fin de la séance du gouvernement israélien que l’armée israélienne peut envahir la bande de Gaza de nouveau en cas où le mouvement du Hamas domine la situation dans la bande de Gaza au profit du Fatah.
Bouim a ajouté que cette incursion vient dans le cadre du contrôle de l’axe Salah Eddine pour mettre fin aux opérations d'infiltration d'armes et des sommes d’argents vers la bande de Gaza.

Le ministre israélien a souligné, dans sa déclaration, que le mouvement du Fatah conduit la guerre contre le mouvement du Hamas au nom de l’armée israélienne.
On note que des sources militaires israéliennes ont déclaré que le gouvernement israélien a promis de protéger Mohammed Dahlane, un des éléments du Fatah.
On souligne que les israéliens ont transporté de grandes quantités d'armes aux forces de la garde spéciale du président de l’autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, et ses services de sécurité, surtout après la nomination de Mohammed Dahlane au poste de chef des services de sécurité par le président Abbas.
Al-Nasséra - CPI

palestine-info.cc

Jan 28, 2007, 18:48



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6-3 Tzipi Livni & Mahmoud Abbas: Au Forum économique mondial (WEF).
25-01
Tzipi Livni pense qu'un Etat palestinien était "réalisable".

Evoquant un Etat palestinien, la cheffe de la diplomatie israélienne Tzipi Livni a déclaré que ce n'était "pas une illusion". "C'est là, c'est réalisable", a-t-elle assuré..

Tzipi Livni a exhorté la communauté internationale à soutenir les modérés au Proche-Orient et a rappelé à Mahmoud Abbas que "les compromis avec les extrémistes ne feront rien avancer".

Tandis que Mahmoud Abbas a souligné qu'un accord de paix contribuerait à renforcer les modérés dans la région et à combattre les extrémismes de toutes sortes… "Vous convenez avec moi que le Moyen-Orient a maintenant un impérieux besoin de paix",. "Le conflit israélo-palestinien est l'un des conflits les plus graves nécessitant une solution".

Mahmoud Abbas s'est dit "totalement persuadé que, malgré toutes les difficultés, il existe une atmosphère qui pourrait conduire à la reprise du processus de paix" et "qui pourrait mener à l'établissement d'un Etat palestinien".

"Nous avons la feuille de route", a-t-il rappelé, "Ce qu'il faut maintenant, en toute honnêteté, c'est que nous tracions le début et la fin du processus de paix."

(avec AP)



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6-4 Un israélien arabe nommé pour la première fois ministre en Israël ..
Ghaleb Majadleh "La première nomination d'un arabe dans l'histoire d'Israël est un geste en direction de la communauté des arabes israéliens pour défendre ses revendications d'égalité sociale et politique. "nous devons nous concentrer sur le caractère historique (de cette décision) et la coopération avec les arabes et laisser de côté les considérations secondaires".

Ghaleb Majadleh a été nommé dans le gouvernement israélien, obtenant un poste de ministre sans portefeuille, a annoncé le bureau Olmert. M. Majadleh, député du parti travailliste, sera le 7ème ministre de cette formation. Il remplacera Ophir Pines Paz, ministre travailliste des Sciences, de la Culture et des Sports, qui avait démissionné en octobre pour protester contre l'entrée au gouvernement de Avigdor Lieberman.

Le seul membre du gouvernement a avoir voté contre sa nomination est le ministre des Affaires stratégiques, Avigdor Lieberman, chef de la formation d'extrême-droite, Israël Beitenou,,et traité de "fasciste" et de "raciste" par des députés arabes

Les Arabes d'Israël, qui représentent 20% de la population du pays soit 1,3 million de personnes, sont des Palestiniens enfermés la création,(par les occidentaux) d’israélo en 1948. Ils se considèrent à juste titre comme les parias de la société sioniste.

Des commentateurs israéliens ont considéré cette nomination comme une manoeuvre du chef du parti travailliste, Peretz, pour renforcer ses positions au sein de sa formation,

Majadleh a indiqué: "nous devons nous concentrer sur le caractère historique (de cette décision) et la coopération avec les arabes et laisser de côté les considérations secondaires".

Cc : Né en avril 1953 dans le village de Baqa al-Gharbiya, près de la Cisjordanie, M. Majdaleh est un ancien homme d'affaires, élu député en 2004. Il est marié et père de trois enfants.

(afp-13h10)


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7 Dossier

Ndlr : PS : La publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage les analyses ou point de vue des auteurs, mais doit être vu comme information

7-1 Point de vue de Nico Hirtt, Moyen Orient : le prix de l’apartheid.
« Si nous nous révélons incapables de parvenir à une cohabitation et à des accords honnêtes avec les arabes, alors nous n’aurons strictement rien appris pendant nos deux mille années de souffrances et mériterons tout ce qui nous arrivera. » (Albert Einstein, lettre à Weismann, le 25 novembre 1929)

Aux yeux de nombreux observateurs, la politique actuelle du gouvernement israélien peut sembler parfaitement irrationnelle. Pourquoi courir le risque d’embraser le Liban, alors même que celui-ci se détache petit à petit de la Syrie ? Pourquoi attaquer militairement le Hamas, à l’instant précis où ce mouvment s’apprêtait à céder aux pressions internationales et à reconnaître le « droit à l’existence » d’Israël ? En réalité, ces actes ne sont incompréhensibles que si l’on s’obstine à la juger la politique d’Israël à l’aune de son discours officiel, celui qu’il tient sur la scène internationale, affirmant que « nous souhaitons seulement vivre en paix avec nos voisins ». Les choses deviennent beaucoup moins obscures lorsqu’on examine la politique de l’Etat israélien à la lumière de sa doctrine fondatrice : le sionisme.

Quand, vers 1885, des hommes comme Léo Pinsker, Ahad Haam et Theodor Herzl envisagèrent de créer un « foyer national juif » en Palestine, ils furent loin de faire l’unanimité autour d’eux. A vrai dire, la plupart des Juifs refusèrent ce projet. D’abord parce qu’il n’avait aucun sens : il était matériellement impossible d’envisager l’émigration de tous les Juifs du monde vers la Palestine (aujourd’hui encore, l’Etat d’Israël ne réunit qu’une infirme portion des Juifs de la planète, même s’il s’arroge le droit de parler en leur nom). D’autre part, la très grande majorité d’entre eux n’avaient aucune envie de quitter le pays où ils étaient nés ; malgré les persécutions et les discriminations, ils se considéraient très justement comme des citoyens de France, de Belgique, des USA, d’Allemagne, de Hongrie ou de Russie.

Enfin, beaucoup de Juifs, surtout les intellectuels et les progressistes, s’opposaient radicalement au caractère délibérément raciste et colonialiste du projet sioniste. Ils ne se reconnaissaient pas dans les propos d’un Ahad Haam quand celui-ci décrètait que « le peuple d’Israël, en tant que peuple supérieur et continuateur moderne du Peuple élu doit aussi devenir un ordre réel » ; ils ne pouvaient suivre Theodor Herzl quand il disait vouloir « coloniser la Palestine », y créer un Etat Juif et, pour ce faire, « rendre des services à l’Etat impérialiste qui protégera son existence ». Même après la guerre et l’Holocauste, des personnalités juives de premier plan, tout en apportant parfois leur soutien matériel et moral aux Juifs qui s’installaient en Palestine, continuèrent de refuser radicalement l’idée d’y créer un Etat Juif. Einstein : « La conscience que j’ai de la nature essentielle du judaïsme se heurte à l’idée d’un État juif doté de frontières, d’une armée, et d’un projet de pouvoir temporel ».

Le racisme et le colonialisme israéliens ne tiennent pas à la nature d’une majorité gouvernementale ; ils sont le fondement même d’un Etat qui se définit non par référence à une Nation, mais à une religion et à une ethnie particulières ; un Etat qui affirme, sur base de légendes poussiéreuses, le droit de « son » peuple à l’appropriation exclusive d’une terre pourtant déjà habitée et exploitée par d’autres populations. Quelle terre ? Là encore, les textes fondateurs du sionisme éclairent la politique actuelle. Lorsqu’il s’adresse en 1897 au gouvernement français, dans l’espoir d’obtenir son appui pour la fondation d’Israël, Herzl écrit : « Le pays que nous nous proposons d’occuper inclura la Basse-Egypte, le sud de la Syrie et la partie méridionale du Liban. Cette position nous rendra maîtres du commerce de l’Inde, de l’Arabie et de l’Afrique de l’Est et du Sud.

La France ne peut avoir d’autre désir que de voir la route des Indes et de la Chine occupée par un peuple prêt à la suivre jusqu’à la mort ». Après la Première Guerre Mondiale et les accords Sykes-Picot, les mêmes promesses seront adressées à l’Angleterre. Et depuis 1945 elles jouissent, comme on sait, de l’oreille très attentive du gouvernement américain. De la Basse Egypte au Sud-Liban... Il suffit d’un regard sur les cartes successives du Moyen-Orient, depuis la fondation d’Israël, pour observer avec quelle régularité systématique le plan de Theodor Herzl a été poursuivi. De la Galilée et de la bande côtière de Jaffa, les territoires proposés par le premier plan de partage de Bernadotte en 1948, Israël s’est progressivement étendu vers Jerusalem, la Mer Morte, le Neguev, le plateau du Golan au sud de la Syrie ; aujourd’hui elle phagocyte petit à petit la Cisjordanie et Gaza ; elle convoite même le Sud-Liban.

Israël est au Moyen Orient ce que l’Afrique du Sud de l’apartheid fut, jadis, à l’Afrique australe : une colonie euro-américaine, imposant aux populations autochtones une domination à caractère raciste, et dont l’existence serait impossible sans l’aide matérielle d’une puissance impérialiste « en échange de services rendus ». Souvenons nous d’ailleurs qu’Israël s’est vu condamner à plusieurs reprises par les Nations Unies en raison de sa collaboration militaire et nucléaire avec le régime sud-africain. Qui se ressemble s’assemble...

Quand un gouvernement juge que la vie d’un soldat est plus importante que celle de dizaines d’enfants et de civils, au seul prétexte que ce soldat est juif alors que les civils et les enfants sont musulmans, chrétiens ou sans religion, alors l’Etat que représente ce gouvernement est un Etat raciste. Quand des forces armées, dans les territoires qu’elles occupent illégitimement, interdisent aux civils de se déplacer, de puiser l’eau aux puits et aux sources, de labourer leurs champs, de visiter leur famille, de se rendre à l’école ou à leur travail, de circuler d’un village à l’autre, d’amener un enfant malade chez le médecin, tout cela pour l’unique motif que ces civils ne sont pas de confession juive ou de nationalité israélienne, alors cette armée est celle d’un Etat raciste et colonialiste.

Dire cela aujourd’hui, en Europe, oser contester les fondements du projet sioniste, c’est risquer de se voir attaquer comme antisémite, voire comme négationiste. Il est temps que cesse cette hypocrisie. La Shoah ne peut justifier les souffrances des Palestiniens et des Libanais. De quel droit les dirigeants israéliens, nés pour la plupart après 1945, parlent-ils au nom des victimes du nazisme ? De quel droit prétendent-ils s’approprier la mémoire exclusive d’un crime perpétré contre toute l’humanité ? Oser invoquer l’Holocauste pour justifier son propre racisme est une insulte, non un hommage au martyr juif.

On s’est offusqué d’entendre le président iranien dire qu’il fallait « rayer Israël de la carte ». C’est pourtant bien l’unique solution. Il faudra d’ailleurs, pareillement, rayer de la carte les prétendus « territoires palestiniens », ces nouveaux bantoustans. Gommons de la carte du Moyen orient la frontière honteuse entre Juifs et Arabes. La politique de « deux peuples, deux Etats », la politique du partage de la Palestine sur une base religieuse et ethnique, est une politique d’apartheid qui n’apportera jamais la paix. Revenons en à ce qui fut toujours, jusqu’à Oslo, le projet de l’OLP, mais aussi celui d’un grand nombre de juifs comme, derechef, le grand physicien et humaniste Albert Einstein : « Il serait, à mon avis, plus raisonnable d’arriver à un accord avec les Arabes sur la base d’une vie commune pacifique que de créer un État juif ».

Nico Hirtt

Nico Hirtt, Enseignant et écrivain
lundi 17 juillet 2006

Source : http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=31172#forum136350



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7-2 La tête du serpent est encore vivante..


* Ahmed, témoigne de la souffrance de son peuple.




Silvia Cattori : Les enlèvements, les meurtres, se succèdent. Quand ce ne sont pas les forces armées israéliennes qui vous massacrent, ce sont les affrontements sanglants entre Palestiniens qui vous menacent. Comment vivez-vous cette situation à Gaza?


Ahmed : La situation est très tendue. Les accrochages reprennent chaque jour dès la tombée de la nuit. 24 morts déjà en trois jours. L’inquiétude monte. Nous regardons ce qui se passe avec amertume. Les deux parties ne semblent plus vouloir arrêter cette guerre fratricide. On ne dort plus, on reste collé à la radio. Le matin on est épuisés. C’est comme si on était assis sur un volcan. On ne sait pas ce qui va encore arriver dans l’heure qui suit. C’est vraiment douloureux. Et il fait très froid ici où les gens sont pauvrement habillés.



Silvia Cattori : Savez-vous qui est le véritable instigateur de ces violences?

Ahmed : Les gens qui sont derrière cette guerre inter-palestinienne sont connus. Ils sont tous liés au Fatah, manipulés par le Fatah. Ils sont financés par les Etats-Unis. Ils sont armés par les Israéliens. Nous savons parfaitement qui a organisé ce plan de guerre. Le Hamas, qui cherche depuis plus d’une année à désamorcer ces tensions, a multiplié les appels à l’union. L’idée d’une guerre civile épouvante tout le monde ici. Mais il y aura un moment où il ne sera plus possible de l’empêcher. C’est ce qui est en train de se passer. Le premier ministre Hanyié dit qu’il s’agit d’un petit groupe de gens dont l’objectif est de fomenter une guerre civile. Il y a des indices qui ne trompent pas. L’autre jour, par exemple, il a été prouvé que la bombe qui a explosé au passage de la jeep qui transportait une patrouille du gouvernement du Hamas –et qui a causé la mort de l’un deux, gravement blessés quatre autres ainsi que des passants- était reliée à un fil électrique qui menait à la maison d’un membre du Fatah. Si l’homme qui se trouvait là a permis que le fil passe par sa maison c’est qu’il devait être complice.



Silvia Cattori : Pourquoi le Hamas n’est-il pas arrivé à unifier toutes les forces ?

Ahmed : Je crois que le gouvernement du Hamas a fait ce qu’il a pu pour obtenir l’union et contenir, jusqu’ici, cette guerre interne. Mais il est sans pouvoir effectif. Abu Mazen tient l’argent et les forces de sécurité. Il a essayé de mettre le Hamas hors jeu et de casser le peuple en deux, en annonçant vouloir organiser un référendum, puis des élections anticipées. A chaque fois il a dû battre en retraite car les gens ont rejeté ses tentatives de délégitimer le Hamas. Chaque fois qu’Hanyié a annoncé qu’un gouvernement d’union nationale était en train d’aboutir, Abou Mazen l’a saboté. Abou Mazen ne veut pas l’union. Il veut faire échouer ce gouvernement. Son parti, le Fatah, n’est pas intéressé par l’union ; il attend le moment propice pour reprendre le pouvoir sans rien partager.

Les Palestiniens sont affamés, sans argent, en manque de tout, brisés. Or les Israéliens continuent d’envoyer des armes à Abou Mazen pour combattre le Hamas. Ces armes sont utilisées par la sécurité préventive contrôlée par Mohammed Dahlan et servent à fomenter des tensions inter-palestiniennes dans cette lutte pour le pouvoir. Lui aspire à revenir au pouvoir sans partage et à occuper le poste de président. Depuis qu’Abou Mazen a placé Mohammed Dahlan à la tête de l’appareil de sécurité, celui-ci se trouve dans une position de pouvoir absolu. Il peut décider d’arrêter les patriotes, de désarmer et arrêter les résistants, de les torturer. Il fait espionner les Palestiniens, pour aider l’armée israélienne à arrêter, assassiner des militants. Il travaille en étroite collaboration avec Israël et la CIA. Les Etats-Unis et Israël se servent de Dahlan pour affaiblir le Hamas. Voilà pourquoi Abou Mazen ne veut pas d’un gouvernement d’union. Il a tout fait pour que cette union ne soit pas possible.



Silvia Cattori : Abou Mazen ne serait-il qu’une marionnette entre les mains d’Israël et des Etats-Unis ?

Ahmed : Abou Mazen, et son parti, le Fatah, se conduisent comme s’ils étaient dans le camp d’Israël. Quand on les entend exiger l’acceptation par le Hamas des conditions dictées par Condoleezza Rice et Olmert on se sent très amers ! Il veut contraindre le gouvernement du Hamas à collaborer avec l’occupant. Par chaque déclaration il érige des obstacles pour empêcher toute entente avec le Hamas. « Il faut que le Hamas accepte les conditions de la Feuille de route et reconnaisse l’Etat israélien s’il veut former un gouvernement d’union nationale », dit-il. Comment Abou Mazen peut-il reconnaître l’occupant alors qu’Israël n’a jamais reconnu le droit des Palestiniens à exister sur leur terre ni respecté les conditions du Quartet?



Silvia Cattori : Le dernier passage de Condoleezza Rice ne vous a donc rien apporté ?



Ahmed : Le passage de Condoleezza Rice nous a jeté dans plus de douleur. Elle a réaffirmé que les Etats-Unis refusaient de traiter avec un gouvernement dirigé par le Hamas. Abou Mazen a répété le même discours.



Silvia Cattori : En décembre 2006, une grande manifestation a été organisée par le Fatah. N’a-t-elle pas montré que ce parti pouvait compter, à Gaza, sur de nombreux soutiens ?

Ahmed : La plupart des participants à la manifestation dont vous parlez étaient des policiers habillés en civil, des hommes amenés là par car, payés par l’appareil de la sécurité du Fatah.



Silvia Cattori : Elias Sanbar laissait entendre, lui, que le soutien populaire au Hamas serait lié au fait qu’il n’aurait « jamais arrêté de payer des salaires. Qu’il y a eu des ralliements de gens hors obédience idéologique qui savaient qu’en se ralliant au Hamas ils pouvaient donner à manger à leurs enfants ». (1)

Ahmed : Cela est ridicule. Ce que nous voyons ici est que ce sont les gens du Fatah qui achètent les gens, distribuent de l’argent et des salaires pour s’assurer leur soutien. Sans quoi, discrédités comme ils le sont, ils n’auraient plus personne pour les soutenir. Le parti auquel Sanbar reste attaché collabore avec ceux qui, au-dehors, contribuent à nous affamer. D’après ce que nous voyons ici, le Hamas aide sans aucune distinction les familles qui sont dans la misère pour les sauver de la mort.



Silvia Cattori : Quand Elias Sanbar affirme que le Hamas a fait « entrer des intrus, des puissances étatiques externes à la Palestine» dans le mouvement national, et qu’aujourd’hui la « décision nationale n’est plus entre les mains des autorités Palestiniennes », que « le premier ministre (Hanyie) a littéralement prêté allégeance à Téhéran », y a-t-il du vrai ?

Ahmed : Ici, nous avons faim. Les autorités du Hamas sont allées partout chercher de l’argent. Le gouvernement du Hamas n’a trouvé personne prêt à défier le blocus d’Israël. Ni les Arabes ni les Européens n’ont répondu à leurs appels à l’aide désespérés. L’Iran a offert 30 millions de dollars pour nourrir notre peuple affamé. Cet argent n’est jamais arrivé à Gaza. Il a été confisqué sur ordre d’Israël à la frontière de Rafah par les policiers de Dahlan.



Silvia Cattori : Le ministre israélien, Zaëvi Bouim vient de déclarer que l’armée israélienne envisage d’envahir la bande de Gaza pour aider le Fatah à combattre le Hamas. Vous êtes victimes d’enjeux de pouvoir et du fait que ceux qui sont censés vous protéger de l’oppresseur israélien et vous aider à recouvrer vos droits, vont à contresens.

Ahmed : On est désespérés. La peur et la tristesse gagnent tous les foyers. Pas de sécurité dans la rue ni dans notre maison. La tête du serpent rôde, elle est entre nos murs. Tant que la tête du serpent reste vivante, jamais nous ne connaîtrons de situation stable ici.

* Ahmed, témoigne de la souffrance de son peuple.


Propos recueillis par Silvia Cattori.

28 janvier 2007.

* Ahmed, 34 ans, souhaite garder l’anonymat. Il se définit comme un Palestinien qui n’est affilié à aucun mouvement.



(1) Elias Sanbar à radio France culture le 19 décembre 2006. Représentant palestinien auprès de l’Unesco depuis 20 ans, il est membre du Conseil National Palestinien depuis 1988.



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8 Courrier des lecteurs & trouvé sur le net

Ndlr : PS : La publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage les analyses ou point de vue des auteurs, mais doit être vu comme information

8-1 Robert Parry : Le rush de George W. Bush pour l'Armageddon.

George W. Bush s'est débarrassé des militaires de haut rang et des responsables des services de renseignement qui faisaient obstacle à une guerre plus intensive au Moyen-Orient, élargissant ses options pour faire face à l'escalade du conflit en Irak mais aussi pour porter avec Israël le combat en Iran et en Syrie.
Le 4 janvier, George Bush évinçait les deux principaux commandants militaires au Moyen-Orient, les généraux John Abizaid et George Casey, qui s'étaient opposés à l'escalade militaire en Irak, et il a fait partir John Negroponte, directeur des services de Renseignement, qui n'évaluait pas comme dangereuse à court terme la menace du programme nucléaire iranien. La plupart des observateurs ont traité le remaniement de Bush comme une routine ou comme faisant partie de son désir d'une nouvelle équipe pour assurer l'envoi de nouvelles troupes US en Irak. Mais certaines sources des services secrets avancent que ce changement de personnel s'adapte aussi parfaitement à un scénario d'attaque des installations nucléaires de l'Iran, avec peut-être des bombes nucléaires tactiques, et à l'écrasement par la force du régime syrien.
Bush a nommé l'amiral William Fallon nouveau chef du Centre de Commandement au Moyen-Orient en dépit du fait que Fallon, ancien pilote de combat de la Navy et actuellement chef du Commandement du Pacifique, devra ainsi surveiller deux guerres sur le terrain, en Irak et en Afghanistan. Fallon n'est pas considéré comme un expert du Moyen-Orient mais il appartient aux cercles néo-conservateurs américains. Son choix semble plus logique si Bush prévoit un plus grand rôle pour les deux groupes de porte-avions US, maintenant placés en bordure du littoral iranien, qui appuyeraient de possibles attaques aériennes israéliennes contre les cibles iraniennes ou agiraient comme force de défense en cas de riposte de l'Iran. On notera que William Fallon est régulièrement présent aux rencontres de l'Institut Juif pour les Affaires de Sécurité Nationale, un influent groupe d'experts travaillant sur la politique de défense US et la sécurité d'Israël.
Le Sunday Times de Londres a rapporté le 7 janvier que deux escadrons aériens israéliens s'entraînaient pour une mission de destruction des installations nucléaires iraniennes à Natanz. Selon le journal, "un pilote lancera d'abord une bombe conventionnelle à guidage laser pour excaver un puits vertical à travers les couches de béton. D'autres pilotes seront ensuite prêts à lâcher une arme nucléaire d'un kilotonne dans le trou."
Le Sunday Times indique qu'Israël frapperait aussi deux autres installations, à Isphahan et à Arak, avec des bombes conventionnelles. L'utilisation possible d'une bombe nucléaire à Natanz représenterait la première attaque nucléaire depuis que les USA ont détruit Hiroshima et Nagasaki au Japon à la fin de la Deuxième Guerre Mondiale.
Certains observateurs pensent qu'Israël laisserait fuiter dans la presse ces plans d'attaque militaire pour effrayer l'Iran afin qu'il accepte les contrôles internationaux sur son programme nucléaire, mais d'autres sources estiment qu'Israël et l'administration Bush se préparent sérieusement à une plus large offensive au Moyen-Orient.
Ehud Olmert, le premier ministre israélien, a désigné comme "une menace existentielle" pour Israël l'existence d'une bombe nucléaire iranienne même si, à la parution de l'article du Sunday Times, un porte-parole du gouvernement israélien a nié qu'Israël ait élaboré des plans secrets pour bombarder l'Iran.
L'Iran indique développer seulement un programme nucléaire civil pour s'alimenter en énergie, et Negroponte a communiqué à George Bush que ses services de Renseignement ne croyaient pas que l'Iran puisse produire une arme nucléaire avant la prochaine décennie. Son évaluation, en avril 2006, a rendu furieux les néo-conservateurs intransigeants qui préfèrent voir un scénario catastrophe dans les intentions nucléaires de l'Iran, de la même façon qu'ils ont exercé une pression pour alarmer le monde sur les soit-disant armes de destruction massive de l'Irak avant l'invasion US en 2003.
À la différence de George Tenet, l'ancien directeur de la CIA qui s'est plié aux ordres politiques de Bush pour l'Irak, Negroponte s'en est tenu lui aux analyses du Renseignement qui n'évoquent que des progrès limités de l'Iran dans l'enrichissement de l'uranium. "Notre estimation est que la perspective d'une arme nucléaire iranienne est encore très éloignée, sans doute pas avant la prochaine décennie," a indiqué Negroponte lors d'un entretien sur NBC News. Il a également tenu un discours similaire dans un autre entretien devant le Club de la Presse Nationale.
Frank J. Gaffney Jr, principal auteur néo-conservateur du Projet pour le Nouveau Siècle US, a réclamé le limogeage de Negroponte en raison de ses vues modérées sur l'Iran et de ses "décisions personnelles insondables". Dans un article du Washington Times sur le Révérend Sun Myung Moon, Gaffney a accusé Negroponte de donner d'importants travaux analytiques à Thomas Fingar, ex-Secrétaire d'État auxiliaire pour le Renseignement et la Recherche, et à Kenneth Brill, ancien ambassadeur US à l'Agence Internationale de l'Energie Atomique, qui avaient tous les deux discrédité à l'époque les déclarations américaines et anglaises au sujet de la recherche irakienne de minerai d'uranium en Afrique. Le bureau de Fingar avait aussi mené la dissidence sur l'affaire des AMD de l'Irak, notamment sur ce qui s'est avéré être les fausses déclarations de George W. Bush selon lesquelles l'Irak développait une bombe nucléaire. "Étant donné ce contexte historique, est-il étonnant que MM. Negroponte, Fingar et Brill nous aient donné le spectacle ridicule de déclarer que le régime iranien était à des années d'avoir des armes nucléaires ?" écrit Gaffney, ex-officier supérieur du Pentagone sous l'administration Reagan. Les néo-conservateurs US ont toujours éprouvé de l'amertume devant les estimations des services de renseignement qui ne corroborent pas leurs prescriptions politiques.
Dans son remaniement, Bush a déplacé Negroponte vers un poste ministériel secondaire avec le titre d'adjoint à la Secrétaire d'État Condoleezza Rice. A sa place il a nommé John McConnell, vice amiral retraité de la Navy, qui est considéré par les professionnels du Renseignement comme un technocrate de bas étage et non comme une personnalité indépendante et forte. Le départ de Negroponte devrait laisser les coudées franches à Bush s'il décide de soutenir les attaques sur les installations nucléaires iraniennes. Ses conseillers craignent que s'il n'agit pas de manière décisive en ce sens avant la fin de son mandat dans deux ans, son successeur pourrait ne pas avoir la volonté politique de lancer une telle frappe préventive contre l'Iran. Bush aurait déjà pesé ses options militaires de bombardement de l'Iran depuis début 2006, mais il a rencontré une forte résistance dans les rangs des militaires, tout comme il en a eu pour augmenter encore le nombre de soldats en Irak. Comme le journaliste d'investigation Seymour Hersh l'a écrit dans The New Yorker, un certain nombre d'officiers supérieurs US se sont inquités des projets des planificateurs de guerre de l'administration Bush qui pensent que les armes nucléaires tactiques sont le meilleur moyen de détruire des bunkers iraniens enterrés. Un ancien responsable supérieur du Renseignement indique que la Maison Blanche a toujours refusé d'éliminer l'option nucléaire malgré les objections des chefs d'État Major de l'armée. Selon Hersh, ces derniers ont toutefois fini par obtenir que l'usage d'armes nucléaires pour détruire l'usine de Natanz, située à moins de 320 kilomètres au sud de Téhéran, était politiquement inacceptable. Mais une façon de déjouer l'opposition des chefs d'État Major américains serait de déléguer l'opération de bombardement aux Israéliens. Une attaque menée par Israël serait plus acceptable pour le Congrès US.
A l'origine, le plan néo-conservateur d'invasion de l'Irak était de se servir de ce pays comme base pour forcer le changement de régime en Syrie et en Iran, et ainsi éliminer le Hezbollah au Liban et le Hamas en Palestine. Cette transformation régionale aurait protégé la frontière nord d'Israël tout en renforçant son jeu pour dicter des conditions définitives de paix aux palestiniens. Mais l'invasion de l'Irak a provoqué le chaos et un violent retour de flamme qui font que ce pays est aujourd'hui en pleine guerre civile sectaire incontrôlable et qu'une majorité chiite pro-iranienne est en train de s'y installer avec de puissants groupes terroristes jusque là inexistants dans cette région. En éliminant Saddam Hussein, Bush a supprimé le principal intermédiaire qui faisait barrage aux chiites radicaux iraniens depuis 1979, mais en cassant cet équilibre stratégique, il a aussi affaibli la monarchie sunnite d'Arabie Saoudite.
En 2006, le rêve des Etats-Unis -- la transformation orchestrée du Moyen-Orient -- a viré au cauchemar avec la montée du radicalisme chiite. Pour s'attaquer à cette évolution imprévue, Bush a cherché comment stopper l'expansionnisme chiite. Selon Robin Wright, expert en politique étrangère du Washington Post, les fonctionnaires américains pensaient que l'objectif était d'éliminer l'axe Hezbollah, Hamas, Syrie et Iran (Washington Post, 16 juillet 2006). Les conseillers de Bush ont ainsi accusé les gouvernements syrien et iranien de soutenir les combattants anti-US en Irak.
Manquant de capacité militaire et politique pour étendre le conflit au delà de l'Irak, l'administration Bush s'est tournée vers Israël et son nouveau premier ministre Ehud Olmert. Durant l'été 2006, Bush cherchait un prétexte pour acculer la Syrie et l'Iran dans une impasse. Cette occasion est survenue lorsque la guerilla frontalière avec le Hamas à Gaza et avec le Hezbollah au Liban ont mené à la capture de trois soldats israéliens à laquelle Israël a immédiatement riposté en attaquant militairement le Liban. Bush et ses conseillers néo-conservateurs ont vu dans ce conflit israélo-libanais l'occasion d'étendre le combat à la Syrie et de réaliser enfin le changement de régime souhaité depuis longtemps. Le premier ministre israélien Ehud Olmert partageait dans l'ensemble l'intransigeante stratégie de Bush contre les militants islamiques. Les "responsables militaires israéliens ont confirmé qu'ils recevaient des signaux de la part des USA laissant entendre qu'ils soutiendraient une attaque contre la Syrie" rapporte le Jerusalem Post en juillet 2006. En août 2006, Inter-Press Service a apporté plus de détails, précisant que le message avait été passé à Israël par Elliott Abrams, conseiller à la sécurité nationale adjoint de Bush et personnage clé de l'Iran-Contra durant les années 80. "Lors d'une réunion avec un officier supérieur israélien, Abrams a fait savoir que Washington n'aurait aucune objection si Israël choisissait d'étendre la guerre au-delà chez son autre voisin du nord, la Syrie", selon Inter-Press Service. En décembre 2006, Meyray Wurmser, néo-conservateur US dont l'épouse est conseillère sur le Moyen-Orient du vice-président Richard Cheney, a confirmé que l'administration Bush espérait qu'Israël attaque la Syrie, ce qui permettrait en l'écrasant d'éliminer du même coup les insurgés en Irak. Une grande partie des néo-conservateurs américains pensent qu'Israël doit se battre contre son véritable ennemi, celui qui soutient le Hezbollah. Pour eux, si Israël avait frappé la Syrie lors de sa guerre contre le Liban, cela aurait porté un coup si dur à l'Iran qu'il aurait été affaibli et que la carte stratégique du Moyen-Orient aurait été changée. Mais les offensives israéliennes de l'été 2006 à Gaza et au Liban ont manqué les objectifs de Bush et Olmert et produit à la place la condamnation internationale de Tel Aviv en raison du grand nombre de victimes civiles libanaises et palestiniennes tuées sous les bombes israéliennes.
Bush et Olmert, ces deux dirigeants politiquement affaiblis dans leur pays à cause de leurs aventures militaires sanglantes et ratées, ont aujourd'hui le même intérêt à tenter de redorer leur blason. Ils envisagent donc de nouvelles manoeuvres communes qui sont autant de fuites en avant. Une source connaissant bien la pensée des dirigeants de Washington et de Tel Aviv pense qu'une raison inexprimée de Bush pour renforcer les troupes américaines est d'appuyer la défense de la Zone Verte de Bagdad au cas où une attaque israélienne sur l'Iran provoquerait le soulèvement des chiites irakiens. Les deux porte-avions US au large de l'Iran pourraient quant à eux servir de force de dissuasion contre une riposte iranienne.
Malgré cela il est plus que probable que le conflit se propagerait très rapidement avec des conséquences encore incalculables. Une offensive israélienne contre l'Iran pourrait en particulier mettre en péril les autres dictateurs pro-étasuniens de la région. Au Pakistan, par exemple, les militants islamiques ayant des liens avec Al-Qaïda pourraient tenter de renverser le général Pervez Musharraf et donner aux terroristes le contrôle de l'arsenal nucléaire du pays. Pour certains experts en politique étrangère US, l'éventuel désastre géopolitique consécutif à une attaque israélienne contre l'Iran est si terrifiant qu'en fin de compte ils ne croient pas que Bush et Olmert oseront appliquer un tel plan. Les mêmes pensent également que George W. Bush ne veut pas réellement d'élections démocratiques dans les pays du Moyen-Orient parce que les militants islamiques gagneraient maintenant pratiquement à coup sûr en raison de l'anti-américanisme qui se propage et se développe encore plus depuis la pendaison de Saddam Hussein le 30 décembre 2006, le jour même de l'Aïd, sacré pour les musulmans.
Mais les actions de Bush aux cours des deux mois passés -- réaffirmant sa détermination à obtenir la "victoire" en Irak -- suggèrent qu'il est loin de vouloir une sortie honorable provenant d'une désescalade de la guerre. Il s'entête alors même que plusieurs hauts responsables de l'administration perdent foi en sa stratégie. Le 6 novembre, Donald Rumsfeld, Secrétaire à la Défense, lui a communiqué une note suggérant "un ajustement majeur" dans la politique de guerre qui incluerait "une diminution rapide du nombre de bases US en Irak", de 55 à 5 pour juillet 2007, avec les forces US restantes investies uniquement dans les régions souhaitées par les irakiens. "À moins que les autorités irakiennes locales coopèrent pleinement, les forces US quitteront leur région" écrit Rumsfeld. Proposant une option similaire au plan présenté par le représentant démocrate John Murtha, Rumsfeld a proposé que le commandement militaire "retire les forces US des positions vulnérables -- villes, patrouille, etc. -- et les transforment en Force de Réaction Rapide opérant depuis l'Irak et le Koweït, afin d'être disponible seulement si les forces de sécurité irakiennes ont besoin d'aide." Et dans ce qui pourrait être compris comme une critique implicite de la rhétorique hautaine de Bush sur la transformation de l'Irak et du Moyen-Orient, Rumsfeld déclare que l'administration devrait "repenser la mission militaire et les objectifs des USA avec un objectif minimaliste" (New York Times, 3 déc. 2006). Le 8 novembre, deux jours après sa note et un jour après que les représentants étasuniens aient élu une majorité démocrate à la Chambre et au Sénat, Bush a viré Rumsfeld. Le limogeage a été communément interprété comme le signe que Bush était prêt à modérer sa position sur l'Irak, mais l'évidence suggère maintenant, après la décision d'envoyer de nouvelles troupes en Irak, que Bush s'est débarrassé de Rumsfeld pour mieux se lancer dans une nouvelle guerre. Le 6 décembre, lorsque James Baker a publié un rapport du groupe d'étude bipartite sur l'Irak préconisant de diminuer le contingent des troupes US en Irak, Bush l'a immédiatement rejeté. Il a au contraire parlé d'une longue guerre à venir contre les "radicaux et les extrémistes islamiques", nouvelle escalade dans son objectif initial post-11-septembre de "détruire le terrorisme international". Dans sa conférence de presse du 20 décembre, il a glorifié cette lutte encore plus longue et plus radicale contre les islamistes comme une épreuve américaine de virilité et de persévérance afin de montrer à l'ennemi "qu'il ne peut pas nous faire quitter le Moyen-Orient, qu'il ne peut pas intimider les USA. (...) Je ne vais pas faire de prévision sur l'Irak en 2007, sauf que cela va exiger des choix difficiles et des sacrifices supplémentaires, parce que l'ennemi est sans merci et violent. (...) Je prévois qu'il faudra du temps avant que l'idéologie de la liberté triomphe définitivement de l'idéologie de la haine", déclare-t-il.
Depuis, contre l'avis du peuple américain qui s'y oppose à plus de 60% selon les sondages, George W. Bush a décidé une nouvelle "montée" de ses troupes militaires en Irak et il a remplacé les commandants qui étaient en désaccord avec lui. Il a même destitué l'ambassadeur américain en Irak, Zalmay Khalilzad, un musulman sunnite généralement considéré comme une voix modérée de la politique US. Celui-ci s'était en privé opposé à la décision de Bush de faire exécuter la sentence de pendaison pour Saddam Hussein. Il y a aussi semble-t-il des tensions entre lui et Cheney qui, comme Rumsfeld, semble être désenchanté de la guerre après avoir fait un très, très, mauvais pari.
Depuis les élections du Congrès du 7 novembre, Ehud Olmert a rencontré George Bush en privé le 13 novembre; Tony Blair -- le "larbin de Bush" aujourd'hui en fin de son mandat en Grande-Bretagne -- s'est rendu à la Maison Blanche le 7 décembre; puis Blair s'est entretenu avec Olmert en Israël. Tout semble indiquer que les trois dirigeants cherchent frénétiquement des options pour retourner leur destinée politique alors qu'ils vont devoir faire face au jugement de l'histoire pour leurs aventures sanglantes au Moyen-Orient. Ainsi, si le triumvirat Bush-Blair-Olmert a quelque espoir d'accomplir sa "mission pour le bien contre le mal" au Moyen-Orient, il ne lui reste plus beaucoup de temps. Quelque chose doit se passer. Quelque chose qui pourrait bien ressembler à un rush pour l'Armageddon

Bassam Aramin a passé 9 années dans une prison israélienne pour avoir été membre du Fatah dans le district de Hébron, et pour avoir essayé de tirer une grenade sur une jeep de l’armée israélienne qui patrouillait dans Hébron occupée

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vendredi 12 janvier 2007 .



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8-2 Nurit Peled : laissez vivre nos enfants.

Bassam Aramin a passé 9 années dans une prison israélienne pour avoir été membre du Fatah dans le district de Hébron, et pour avoir essayé de tirer une grenade sur une jeep de l’armée israélienne qui patrouillait dans Hébron occupée.

Mercredi matin, un soldat israélien a tiré dans la tête de sa fille de neuf ans, Abir. Le soldat ne passera pas même une heure en prison.

En Israël, les soldats ne sont pas emprisonnés pour avoir tué des arabes. Jamais. Que les arabes soient des vieux ou des enfants, des terroristes réels ou potentiels, des manifestants pacifiques ou des lanceurs de pierres. L’armée n’a ouvert aucune enquête sur la mort de Abir Aramin. La police, ni aucune cour, n’ont enquêté sur personne. Il n’y aura aucune enquête. En ce qui concerne les Forces de Défense Israélienne (IDF) le tir n’a jamais eu lieu. La version officielle de l’armée israélienne sur la mort d’Abir déclare qu’elle a été touchée par une pierre lancée par un de ses camarades de classe contre « nos forces ».

Nous qui habitons en Israël, nous savons que les pierres tirées par un enfant de dix ans ne font pas sauter les cerveaux. De même que nous voyons par contre tous les jours les jeeps israéliennes entourer les enfants palestiniens alors qu’ils vont et viennent à l’école, les saluer avec des stun-bombs, des balles de « caoutchouc » et des gaz lacrymogènes. Une balle a pénétré dans le crâne de Abir Aramin alors qu’elle sortait de son école avec sa sœur. Je l’ai vue tout de suite après à l’hôpital de Hadassah, où elle dormait calmement dans un immense lit d’hôpital. Le visage de Abir était blanc. Ses grands yeux clos. À ce moment là, son cerveau était déjà cliniquement mort, et les médecins étaient en train de décider s’il fallait permettre aussi au reste d’elle-même de l’être. J’ai clairement vu que sa tête avait été blessée par un tir dans le dos. Un jeune étudiant qui a témoigné à propos de sa blessure a déclaré aux journalistes que la police israélienne des frontières, qui fait partie de l’IDF, a poursuivi les fillettes dès qu’elles sont sorties d’examens qu’elles avaient passé à l’école. « Les fillettes étaient épouvantées et ont commencé à s’échapper. La police des frontières les a poursuivies dans la direction où elles essayaient de s’enfuir. Abir avait peur et s’est arrêtée devant un des magasins qui sont sur le bord de la route. J’étais à côté d’elle. Le policier des frontières a tiré à travers un trou spécial qu’ils ont sur la fenêtre de la jeep, qui était très proche de nous. Abir s’est affaissée par terre... J’ai vu qu’elle saignait à la tête ».

Abir Aramin est morte. Les médecins du Hadassah ne communiqueront pas à ses parents et amis la cause de sa mort. Son père, Bassam Aramin, est un des fondateurs des Combattants pour la paix. Mes fils Elik et Guy, qui ont servi dans l’armée israélienne comme soldats dans les territoires occupés, en sont membres eux aussi. Ce sont des amis intimes de Bassam. Bassam nous a dit qu’il ne pourra pas avoir de repos tant que l’assassin de sa fille ne l’aura pas persuadé qu’une fillette de neuf ans, Abir, avait menacé sa vie ou la vie d’autres soldats présents dans la jeep. Je crains qu’il ne trouve jamais de repos.

Abir Aramin s’est unie, dans le royaume souterrain des enfants morts, aux milliers d’autres enfants tués dans ce pays et dans les territoires occupés. Elle, elle sera accueillie par ma petite fille, Smadar. Smadar a été tuée en 1997 par un attentat suicide. Si son assassin avait survécu, je suis certaine qu’il aurait été expédié en prison pour son crime, et sa maison démolie avec le reste de sa famille.

Au même moment, je m’assois avec sa mère Salwa, et j’essaie de lui dire « Nous sommes tous victimes de l’occupation ». Pendant que je le dis je sais que son enfer est beaucoup plus terrible que le mien. L’assassin de ma fille a eu la décence de se tuer lui même quand il a tué Smadar. Le soldat qui a tué Abir est probablement en train de boire une bière, de jouer au backgammon avec ses amis et de sortir en boîte la nuit. Abir est dans une tombe.

Le père de Abir était un guerrier, qui a combattu contre l’occupation - un « terroriste » officiellement, même si c’est une étrange logique celle qui qualifie de terroristes ceux qui résistent à l’occupation et aux privations de leur peuple. Bassam Aramin est encore un combattant, mais comme militant de la paix. Il sait, lui, comme je sais moi aussi, que sa petite fille dorénavant morte emporte avec elle dans la tombe toutes les raisons de cette guerre. Ses petits os n’ont pas pu supporter le poids de la vie, de la mort, de la vengeance et de l’oppression avec laquelle chaque enfant arabe est obligé de grandir.

Bassam, en tant que musulman, doit affronter une épreuve : comme homme d’honneur il ne doit pas chercher vengeance, il ne doit pas se rendre, il ne doit pas négliger la lutte pour la dignité et la paix sur sa terre. Quand il m’a demandé où j’ai trouvé la force de continuer, je lui ai dit l’unique chose à laquelle je pouvais penser : chez les autres enfants qu’on nous a laissés. Son autre petite fille, et mes trois autres fils. Chez les autres enfants palestiniens et israéliens qui ont le droit de vivre sans que les plus vieux les forcent à être des occupants ou des occupés. Les soi disants lumières, le monde occidental éclairé ne saisit pas ce qui se passe ici. Le monde éclairé, dans sa totalité, reste de côté, et ne fait rien pour sauver les fillettes de leurs soldats assassins. Le monde éclairé accuse l’Islam, comme auparavant il culpabilisait le nationalisme arabe, pour toutes les atrocités que le monde non musulman est en train d’infliger aux musulmans. L’occident éclairé a peur des fillettes qui ont un voile sur la tête. Il est terrorisé par les enfants qui portent le keffieh. Et en Israël, les enfants sont éduqués à avoir peur, plus que tout, des fruits de l’utérus musulman. C’est pour ça que quand ils deviennent soldats ils ne voient rien de mal à tuer les enfants palestiniens « avant qu’ils ne grandissent ». Mais Bassam et Salwa et nous tous - Juifs et Arabes victimes de l’occupation israélienne - nous voulons vivre ensemble ainsi que nous mourons ensemble. Nous voyons nos enfants sacrifiés sur l’autel d’une occupation qui n’a aucune base légale ou juridique. Et, au dehors, le monde éclairé justifie le tout et envoie d’autres sous aux occupants.

Si le monde ne retrouve pas la raison, il n’y aura rien d’autre à dire ou écrire ou écouter sur cette terre que les pleurs silencieux du matin et les voix muettes des enfants morts.

Nurit Peled-El Hanan

Reçu de Nurit Peled-ElHanan,

traduit de la version italienne de Teresa Maisano, par Marie-Ange Patrizio.





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9 Annexes

Ndlr : PS : La publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage les analyses ou point de vue des auteurs, mais doit être vu comme information

9-1 Rapport - Un an après la victoire électorale du Hamas, les Palestiniens croient à un avenir meilleur
Le Hamas est un mouvement islamique qui refuse de céder à toute pression et qui s’attache au choix de la résistance pour stopper l’agression sioniste.

Et c’est la première fois dans l’Histoire qu’un tel mouvement participe à des élections électorales, après une décennie où des gouvernements palestiniens successifs ne font rien pour venir aux besoins de leur peuple.
Le Hamas est un mouvement islamique qui refuse de céder à toute pression et qui s’attache au choix de la résistance pour stopper l’agression sioniste. Et c’est la première fois dans l’Histoire qu’un tel mouvement participe à des élections électorales, après une décennie où des gouvernements palestiniens successifs ne font rien pour venir aux besoins de leur peuple.

Etat de siège
L’envoyé de notre Centre Palestinien d’Information (CPI) a visité les rues et les ruelles de Gaza, un an après la victoire électorale du Hamas, dans l’intention de déceler les positions des citoyens de la région.
Il a rencontré Omar Salouha qui a considéré la victoire de la liste du "Changement et de la Reforme", représentant le mouvement de la résistance islamique "Hamas", comme une affaire qui avait redonné à la cause palestinienne sa profondeur arabo-islamique. Les défis auxquels le gouvernement actuel fait face ne sont qu’une conséquence logique de sa politique consistant en l’attachement aux droits et principes essentiels du peuple palestinien. Les accords signés par l’autorité palestinienne ne répondent guère aux attentes essentielles du peuple palestinien. Le gouvernement actuel continue à résister, ce qui incite les gens à l’élire encore une fois dans toute autre élection à venir, affirme-t-il.

Une guerre civile
De sont côté, Saïd Rachid a exprimé sa joie sur la performance du gouvernement du Hamas. Il travaille remarquablement, quand bien même toutes les pressions et tous les complots auxquels il fait face. Il approuve le propos d’Ismaël Hania, le Premier ministre palestinien, qui avait dit : "Si tout autre gouvernement dans le monde subit tout ce que le gouvernement palestinien avait subi, il tombera du premier jour".
Il a enfin montré ses frayeurs vis-à-vis du fait que les ennemis pousseront les Palestiniens à s’entretuer dans une guerre civile dans le seul dessein de faire tomber le gouvernement élu par le peuple palestinien.
Pour sa part, le chauffeur Ali Abou Rabi a confirmé les propos précédents en disant que même s’il n’a réellement rien remarqué comme changements sur le terrain après la victoire du Hamas, tout le monde est fier que le mouvement du Hamas ait au moins pu ramener la question palestinienne à sa réalité arabo-islamique. Les autres affichent leur colère de voir le Hamas aussi bien capable d’amener des biens à son peuple.

Un gouvernement islamique
Le temps, la tristesse et le mal du pays avaient laissé leurs marques sur le visage de madame Hadja Om Nabil Abdallah. Pour elle, le peuple palestinien n’a pas besoin des personnes qui sont prêts à vendre leur dignité, leur honneur et leur religion sans aucune contrepartie. Je choisirai toujours le Hamas dans toute élection à venir, a-t-elle dit.
Gaza - CPI

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