jeudi, novembre 23, 2006

N° 202 - Journal de Palestine Special dossier - 24-11

1 médias
1-1 Amira Hass : Haytam Yassin, protestait contre le comportement des soldats à l’égard des femmes.
2 Les brèves
2-1 Oussama Hamdane : " L'initiative européenne est non claire et a besoin de plus d'efforts.
3 Dossier
3-1 Point de vue de Michel Warschawski : Palestine : diviser pour mieux régner.
3-2 Point de vue de Dror Etkes : La colonisation : un Etat mafieux.
3-3 Point de vue de Rashad Abu Shawar : Le péché des Etats-Unis.
3-4 Point de vue de Pascal Boniface : Dérives israéliennes et silence des européens.4 Courrier des lecteurs & trouvé sur le net
4-1 Antonio Artuso : Subject: Video Gaza ; please react...
5 Annexe
5-1 Mira Kobl : Les organisations terroristes du sionisme.
5-2 Saleh Elahawl, inculpé pour avoir permis de capter la chaîne du Hezbollah au USA...
1 Médias & Témoignages
1-1 Amira Hass : Haytam Yassin, protestait contre le comportement des soldats à l’égard des femmes.
Haytam Yassin a fait remarquer à un soldat qu’il ne pouvait pas obliger des femmes à se palper elles-mêmes pour un contrôle de sécurité. En réponse, on lui a tiré dessus ; il est hospitalisé dans un état grave.
Un Palestinien a été hospitalisé dans un état grave à l’hôpital « Beilinson » de Petah Tikvah après que des soldats d’un barrage près de Naplouse aient ouvert le feu sur lui, aux dires de témoins visuels, parce qu’il protestait contre leur comportement à l’égard de femmes qui passaient par là. Le Palestinien, Haytam Yassin, âgé de 25 ans, du village d’Assira A-Shmaliya situé au nord de Naplouse, est dans le coma et sous respiration artificielle depuis l’incident qui s’est produit le 4 novembre. Du côté de l’armée israélienne, on fait savoir que « le cas dont il s’agit fait l’objet d’une enquête au niveau du régiment ».
Yassin, qui vit avec ses parents en Algérie, est venu en visite dans son village natal, il y a quelques mois. L’après-midi du 4 novembre, il a pris le taxi au départ de Naplouse pour rentrer chez lui à Assira A-Shmaliya. Entre Naplouse et le village, se trouve un barrage militaire où l’on n’autorise le passage qu’à des véhicules avec autorisations spéciales ainsi qu’aux habitants de cinq villages du nord de Naplouse, dont Assira A-Shmaliya. Le passage est interdit aux Palestiniens des autres régions, y compris de Naplouse.
Les voyageurs qui étaient avec Yassin dans le taxi collectif ont raconté à l’enquêtrice de l’organisation « B’Tselem » que lorsque le taxi est arrivé au barrage, trois ou quatre autres taxis se trouvaient devant eux et que leur tour pour l’inspection est arrivé après environ une heure d’attente. Le chauffeur du taxi a rassemblé les cartes d’identité de ses voyageurs – quatre hommes et cinq femmes – et les a remises aux soldats, pour contrôle. Ensuite, conformément aux consignes des barrages de l’armée israélienne, les cinq voyageuses sont descendues du taxi. D’après les témoignages transmis à « B’Tselem », un des soldats leur a ordonné de se palper la poitrine et le ventre, en guise de fouille corporelle, mais plusieurs d’entre elles ou toutes ont refusé. D’après l’un des témoignages, le soldat a renoncé et s’est contenté de contrôler leurs sacs, mais selon d’autres témoignages, il aurait injurié les femmes et crié sur elles.
Après les femmes, ce fut le tour des quatre hommes de descendre du taxi. Ils étaient à quatre mètres des soldats et Yassin, qui était le premier à se présenter au contrôle, s’est approché jusqu’à deux mètres des soldats. Un des soldats lui a ordonné de relever ses vêtements du dessus, ce qu’il a fait tout en continuant à avancer un peu vers le soldat. Alors, aux dires d’un des témoins oculaires, Yassin a demandé au soldat, en anglais, pourquoi il ordonnait aux femmes de se tâter. Selon un autre témoignage, il aurait dit au soldat qu’il ne pouvait pas ordonner aux femmes de se tâter.
Selon les témoignages, le soldat n’aurait pas répondu à Yassin mais lui aurait crié dessus et l’aurait poussé, cependant que Yassin continuait à parler. Un des témoins affirme avoir entendu Yassin dire au soldat : « Ne me frappe pas ». D’après les témoignages, le soldat l’a de nouveau poussé et Yassin a poussé le soldat en retour. Le soldat a réagi par des cris et des injures, il a frappé Yassin avec la main et a pointé son arme vers lui.

A ce stade-là, ont déclaré les témoins oculaires, deux autres soldats étaient arrivés sur les lieux et s’étaient mis à fouiller le taxi. Eux aussi, d’après les témoignages, ont armé leurs fusils et les ont pointés sur Yassin. Selon un des témoignages, Yassin aurait repoussé les soldats alors que ceux-ci tentaient de se saisir de lui, et ils l’ont alors frappé. Selon ce témoignage, un des soldats aurait tiré plusieurs coups de feu en l’air puis vers le sol. Selon un autre témoignage, un soldat aurait tiré en l’air tandis que le deuxième tirait ensuite vers le sol, et le troisième pointait son fusil vers les trois autres voyageurs masculins. Selon un témoignage, un des soldats aurait crié en hébreu « Arrête, mains en l’air ». Mais Yassin (qui ne parle pas l’hébreu) a avancé et c’est alors que les soldats ont tiré sur lui et que Yassin s’est effondré sur le sol.
Aux dires des témoins oculaires, après les tirs, les soldats se sont saisis de Yassin et l’ont jeté, visage vers le bas, sur un bloc en béton placé au barrage, et lui ont attaché les mains avec des menottes en plastique. Aux dires des trois hommes qui voyageaient dans le taxi avec Yassin, les soldats l’auraient frappé au dos et à la tête, avec la main et avec la crosse de leurs fusils, et ils lui auraient donné des coups de pieds, y compris à la tête. Les témoins estiment que les coups se sont poursuivis durant cinq minutes environ.
Après une dizaine de minutes, une ambulance palestinienne est arrivée sur place, appelée par un des témoins de l’incident, mais les soldats ont empêché l’équipe médicale de s’approcher de Yassin et de lui dispenser des soins. Après un certain temps, est arrivée au barrage une ambulance israélienne – les témoins n’ont pas signalé s’il s’agissait d’une ambulance militaire ou civile – qui a transporté Yassin jusqu’à « Beilinson ». Plusieurs officiers de l’armée israélienne sont arrivés sur les lieux pour interroger les témoins à propos de l’incident.
Les médecins de « Beilinson » ont fait savoir à Mouayd Kebaha, l’avocat représentant la famille de Yassin (et qui a reçu d’elle l’accord de renoncer au secret médical), qu’il a été touché au ventre et qu’il a subi deux opérations visant à en drainer le sang et à suturer les déchirures intestinales. Yassin a aussi été atteint au bassin et il est soigné pour une infection causée par une fuite urinaire à l’intérieure de la cavité abdominale. Kebaha a rendu plusieurs fois visite à Yassin et a dit à « Haaretz » qu’il attendait de recevoir le détail des données médicales qui montreront le nombre et le type de balles qui l’ont atteint.
Amira Hass
Haaretz, 19 novembre 2006
www.haaretz.co.il/hasite/spages/789734.html
(Traduction de l'hébreu : Michel Ghys)
2 Les brèves
Ndlr : PS : La publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage les analyses ou point de vue des auteurs, mais doit être vu comme information
Marc2-1 Oussama Hamdane : " L'initiative européenne est non claire et a besoin de plus d'efforts
Le représentant du Hamas au Liban, Dr. Oussama Hamdane s'est félicité de la nouvelle initiative européenne de paix au Moyen Orient.
Lors d'un communiqué spécial, Hamdane a affirmé que cette initiative est moins claire et a besoin de plus d'efforts pour qu'elle soit mûre et acceptable.Hamdane a énuméré les principaux éléments qui peuvent contribuer à la réussite de cette initiative :

1 - Cette initiative doit reconnaître tous les droits du peuple palestinien, notamment ceux concernant Al Quds, le droit au retour et la fin de l'occupation. Le côté israélien doit respecter tous les droits palestiniens.2 - Elle doit comporter également un engagement clair et sincère envers les droits palestiniens .3 - Elle doit se baser sur la non égalité entre le criminel et la victime.Oussama a affirmé que les initiatives pour la formation d'un nouveau gouvernement d'union nationale se poursuivent avec succès.Il a ajouté que les discussions actuelles visent à trouver un programme politique commun qui satisferait toutes les factions palestiniennes.L'entretien actuel se poursuit pour trouver un cadre politique global et arriver à une administration et un programme politique acceptés par les deux parties (Fatah et Hamas). Il a ajouté que les « efforts continus toujours, et le dialogue est sérieux dont nous espérons qu'il aboutisse à un accord sur des bases claires et positives.»Hamdane a souligné que le dialogue se poursuit maintenant sur le côté administratif, la distribution des portefeuilles ministériels qui est en voie de résolution.En plus, Hamdane a apprécié les efforts Qataris pour arriver à un accord entre le Hamas et le Fatah dans un dialogue direct.D'autre part, Oussama Hamdane a révélé que la médiation égyptienne entre le Hamas et le gouvernement israélien pour l'échange de prisonniers a fait de grands progrés, et a réalisé également des résultats concrets et positifs, mais pas comme nous volons exactement.Au sujet de l'affaire prévue d'inclure dans cette opération d'échange la figure principale du mouvement Fatah, Marwane Barghouti, Hamdane a dit : « Les caractéristiques établies pour les prisonniers qui seront libérés, ont été convenues avec les prisonniers.Ces caractéristiques incluent les prisonniers condamnés pour de longues durées qui ont passé plus de dix ans de prison, ainsi que des cas spéciaux de malades, des cas humanitaires et autres, et le cas d'Al Barghouthi fait partie donc de cette affaire.Dans le même contexte, Hamdane a précisé que le mouvement du Hamas a traité la question des prisonniers comme un projet national, qui englobe tous les Palestiniens, de différentes factions.Il est remarquable que l'Espagne a proposé une initiative de paix au Moyen Orient dont la France a adopté et cherche à faire participer l'Italie dans le but d'essayer de surmonter la crise actuelle au moyen Orient.Pour sa part, le Président français Jacques Chirac et le Premier ministre espagnol Jose Luis Thapatero ont annoncé qu'une initiative de paix au Moyen Orient préparée par les européens afin de trouver des solutions à la question palestinienne. Le Parlement européen soutient également le déploiement des forces multinationales dans la bande de Gaza et en Cisjordanie.
Source : CPI http://www.palestine-info.cc/french/article_11215.shtml
© Déposer 2003 par palestine-info.cc

3 Dossier
Ndlr : PS : La publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage les analyses ou point de vue des auteurs, mais doit être vu comme information
3-1 Point de vue de Michel Warschawski : Palestine : diviser pour mieux régner.
Les attaques israéliennes contre la population palestinienne de la bande de Gaza se sont multipliées. Israël cherche à déclencher une guerre civile en Palestine. .
Aux portes de Gaza, samedi 11 novembre. Gaza, ce gigantesque camp de concentration, Gaza, à la densité la plus grande du monde, où les victimes que l’on dit collatérales sont inévitables, donc programmées, Gaza, cible trop facile pour les massacreurs de l’artillerie israélienne, Gaza la martyre : 200 Israéliens et une douzaine de militants palestiniens de Jérusalem-Est sont venus manifester, ce jour-là, leur honte et leur rage.
Depuis juillet, on a cessé de compter les morts, victimes des bombardements, des tirs de barrage, des incursions et des assassinats ciblés. Jusqu’à ce que, dans la ville de Beit Hanoun, vingt personnes d’une même famille soient tuées dans leur sommeil par une roquette de l’artillerie israélienne lancée - par erreur évidemment - sur un bâtiment situé en plein cœur d’un quartier populaire.
Arrêtons au moins l’hypocrisie : quand on bombarde avec des milliers d’obus et de roquettes un quartier populaire où vivent des dizaines de milliers de personnes, on sait que l’on va commettre un massacre. Les excuses du ministre de la Défense, Amir Peretz (Parti travailliste), et les explications gênées du Premier ministre, Ehud Olmert (Kadima, parti fondé par Ariel Sharon), insultent les victimes. Quant à l’Union européenne, la stupéfaction de ses porte-parole est une gifle pour chaque Palestinien.
Reconnaissons à George W. Bush qu’en usant de son veto à la déclaration du Conseil de sécurité de l’ONU condamnant ce massacre, il faisait état de moins de tartuferie que ses collègues européens : on ne fait pas d’omelette sans casser d’œufs et, dans la lutte de survie de la civilisation judéo-chrétienne contre le terrorisme (musulman), on ne peut pas prendre de gants. À la guerre comme à la guerre... Après la guerre de cet été, au Liban, on est aujourd’hui en droit de se poser des questions de fond sur ce qu’on ne peut qu’appeler une politique de massacre. D’autant qu’elle se conjugue avec une politique similaire des États-Unis en Irak.
Plan génocidaire ? Certains, que la rage - légitime - aveugle, l’évoquent. Mais ni les États-Unis ni Israël ne pensent éradiquer l’existence de ceux qu’ils appellent des « peuples terroristes ». Même s’ils multipliaient par dix le nombre de leurs victimes quotidiennes, il leur faudrait plus d’un demi-siècle pour parvenir à leurs fins, et ceci uniquement concernant les résidents palestiniens de Cisjordanie et de Gaza. Provoquer un exode de masse ? S’il ne fait pas de doute que le « transfert » est un fantasme profondément ancré dans l’inconscient de la grande majorité des sionistes, rien n’indique que le terrorisme d’État d’Israël soit en mesure de provoquer un tel exode. Le fait est que le rapport démographique entre Israéliens juifs et Palestiniens continue, systématiquement, être déséquilibré en faveur de ces derniers.
En fait, à travers ces massacres, les dirigeants israéliens recherchent la destruction de la Palestine en tant que nation - ce que le sociologue israélien Baruch Kimerling appelle un « politicide » et son homologue palestinien, Salah Abdel Jawad, un « sociocide ». Tout comme les néoconservateurs américains ont mené la guerre en Irak avec la volonté de détruire l’État irakien, en transformant cet État arabe en un ensemble d’entités ethniques. C’est pourquoi, il est indispensable, dans cette stratégie, de fomenter des guerres civiles, ethniques si possible.
En Palestine, les tentatives d’opposer la minorité chrétienne aux musulmans ont fait long feu, et ce depuis les premiers jours de l’occupation israélienne : la force du sentiment national a réduit à néant ce rêve sioniste, vieux comme le colonialisme lui-même. C’est donc une guerre civile politique que les stratèges israéliens et américains ont essayé de fomenter, en posant à Yasser Arafat l’éradication du terrorisme comme l’une des exigences du processus d’Oslo. Mais, rapidement, et une fois les réseaux neutralisés, l’exigence s’est transformée en « éradication de l’infrastructure terroriste », autre façon de dire que l’Autorité palestinienne devait écraser le mouvement Hamas. Sur cette question, plus encore que sur d’autres, Yasser Arafat a été intransigeant, répétant à qui voulait l’entendre que la Palestine
ne serait pas l’Algérie, et qu’il ne fomenterait pas une guerre civile entre « islamistes » et « laïques ».

Unité nationale
La neutralisation de Yasser Arafat, à partir de 2001, a été le résultat de ce refus de fomenter une guerre civile interpalestinienne. Pour sa part, la société palestinienne a répondu à ce chantage en donnant au Hamas une majorité au Conseil législatif. Face à cette provocation, les Israéliens et les Américains, mais aussi les Européens, ont répondu en imposant un blocus criminel contre le peuple palestinien, tout en laissant entendre que, si le président Abbas mettait à bas le gouvernement élu, les sanctions pouvaient être levées. En arrière-plan, se dessine l’espoir de voir une partie de la société palestinienne, menée par l’aile droite du Fatah, se soulever contre le gouvernement légitime, et provoquer ainsi la guerre civile.
L’atomisation de l’espace palestinien, résultat de la politique de bouclage dont le mur n’est que l’élément le plus visible, la misère imposée par le blocus, le vol par Israël de sommes immenses qui appartiennent à l’Autorité palestinienne, et le refus de certains cadres du Fatah d’accepter le choix populaire créent une situation extrêmement instable et lourde de conflits internes de plus en plus graves. À Gaza, il y a déjà eu plusieurs morts dus à des conflits qui sont tout autant des conflits claniques que des conflits interfractionnels. Si l’unité nationale reste un facteur déterminant dans la politique palestinienne et dans le sentiment populaire, et si la haine de l’occupant reste plus forte que les conflits internes, il y a néanmoins lieu de craindre qu’à moyen terme, la situation ne dégénère. L’Irak est là pour nous le rappeler.
Michel Warschawski
Rouge n° 2180, novembre 2006
Source : Rouge www.lcr-rouge.org
3-2 Point de vue de Dror Etkes : La colonisation : un Etat mafieux. Les chiffres qu'a publiés hier l'Observatoire de la colonisation de Shalom Arshav (La Paix Maintenant) à propos des terres privées sur lesquelles sont bâties les colonies, montrent une image effrayante du comportement de l'Etat d'Israël dans les territoires. Environ 40% des terres occupées par les colonies sont des terres qui appartiennent à des personnes privées palestiniennes, chiffres de l'Administration civile. Pour le dire plus simplement : pendant des dizaines d'années, Israël a étendu et renforcé l'entreprise de colonisation en dépossédant des propriétaires palestiniens de leurs terres, propriété que même l'Etat d'Israël ne conteste pas. A rapprocher de l'argument, souvent invoqué par les colons ou par les représentants de l'Etat, selon lequel "les colonies sont établies sur des terres d'Etat." (1) Quelles ont été les méthodes utilisées? De 1967 à 1979, l'administration militaire israélienne (connue sous le nom d'Administration civile) en Cisjordanie a fait un usage intensif de la procédure d'"acquisition de terres pour raisons de sécurité" pour s'emparer de milliers d'hectares de terres palestiniennes privées. En pratique, ces terres ont servi à l'extension des colonies. Bien que "l'acquisition de terres pour raisons de sécurité" dans une zone occupée soit permise par le droit international, elle est également limitée dans le temps. La Haute cour de Justice a ainsi rejeté les recours déposés par les propriétaires contre ces acquisitions, en se fondant sur l'argument que les colonies avaient bien une valeur ajoutée en termes de sécurité, étant situées au coeur de zones dont la population est hostile. Ce qui signifie qu'au départ, ces colonies destinées à durer ont été établies sur des terres dont l'acquisition devait être temporaire. Or, à ce jour, des dizaines de colonies doivent leur existence juridique à un rituel absurde : le Commandement central signait une extension du décret d'acquisition des terres sur lesquelles elles sont bâties, tout en déclarant qu'il était convaincu que la terre en question nécessaire "nécessaire à la sécurité". Ironie de l'histoire : cette méthode s'est heurtée à un problème à cause du refus des colons de continuer à coopérer avec cette mascarade, au coeur de toutes ces déclarations fournies par l'armée à la Haute cour de Justice. Dans une réponse donnée à la Haute cour par les colons en 1979, alors qu'elle examinait les acquisitions de terres pour la colonie d'Elon Moreh, ce furent les colons eux-mêmes qui refusèrent de reconnaître la nature provisoire de la colonie qu'ils allaient créer, en disant qu'elle n'était pas créée pour des raisons temporaires de sécurité, mais pour répondre à "un ordre divin suprême et moral". La Haute cour n'eut plus d'autre choix que d'annuler ses décisions précédentes et d'ordonner à l'Etat de s'abstenir d'acquérir des terres destinées à accueillir des colonies. Elon Moreh a dû déménager sur un autre site, mais toutes les colonies qui avaient été créées de cette manière demeurent en place jusqu'à ce jour. Suite au cas Elon Moreh, la construction de colonies dans les territoires, qui n'a fait que s'accélérer durant cette période, a opté pour deux techniques parallèles. La première, pseudo-légale, où le gouvernement a déclaré terres d'Etat d'immenses portions de Cisjordanie. De cette manière, sans même que les gouvernements israéliens aient eu à rendre quelque compte que ce soit, ni pour la façon contestable dont ces terres ont été déclarées terres d'Etat, ni pour le fait même que ces terres n'ont été allouées qu'à des Juifs (bien qu'ils fussent et restent une petite minorité au sein de la population de Cisjordanie), l'entreprise de colonisation a pu se renforcer. La deuxième technique utilisée par Israël constitue une étape plus avancée encore du mépris qu'a le gouvernement pour l'état de droit, dont l'application, comme on le pense souvent, est censée être de son ressort : les gouvernements successifs d'Israël ont continué à initier, ou "seulement" à permettre la construction de colonies, de quartiers ou d'avant-postes sur des terres privées sans même prendre la peine de publier des décrets d'acquisition, puisque de toute manière, il était probable que la Haute cour de Justice les annulerait. Comme cela a été mentionné plus haut, tout cela s'est produit alors que l'Administration civile avait une pleine connaissance de ces faits. Celle-ci n'est d'ailleurs pas restée les bras croisés, et à pris soin de documenter ce phénomène et ses dimensions, tout en soulignant avec insolence son droit de les cacher au grand public. Voici ce qu'a écrit à la cour le bureau du procureur du district de Jérusalem pour motiver son refus de communiquer ses informations : "le sujet de cette procédure est très sensible. Il implique, entre autres, des considérations liées à la sécurité de l'Etat d'Israël et à ses relations internationales." S'il est difficile de comprendre de quelles "considérations pour la sécurité" il est question, il est facile en revanche de deviner en quoi les relations internationales d'Israël auraient pu être affectées par ces informations. Malheureusement, il faut en conclure qu'en ce qui concerne sa politique de gestion de la terre, l'Etat d'Israël agit en Cisjordanie comme un Etat mafieux. (1) Le rapport de Shalom Arshav détaille avec précision la notion de "terre d'Etat", héritée du droit ottoman, ainsi que le statut juridique de "terre privée". En attendant sa traduction en français, on peut consulter ce rapport en anglais à : Dror Etkes ** Dror Etkes est responsable de l'Observatoire de la colonisation de Shalom Arshav. Pour mieux le connaître, lui et son action, voir par exemple "Portrait d'un patriote" : http://www.lapaixmaintenant.org/article467Pour voir ses articles, taper "Dror Etkes" dans le moteur de recherche de notre site, accessible en bas à gauche dans la page d'accueil :
http://www.lapaixmaintenant.org/
http://www.peacenow.org.il/site/en/peace.asp?pi=61&fld=191&docid=2024Trad. : Gérard pour La Paix MaintenantPosté par Adriana Evangelizt
3-3 Point de vue de Rashad Abu Shawar : Le péché des Etats-Unis. En terme de chiffres, il s'agit du 31ème veto contre la Palestine et son peuple. Dans un langage clair, et sans détours : ce veto est une fois encore la preuve que la politique des Etats-Unis, républicaine et démocratique, est stable dans son alignement sur l'entité sioniste. Le main du délégué démocrate au conseil de sécurité se lève sans crispation et la main de Bolton se secoue, crispée pour faire la loi, menacer et ordonner. C'est la semelle de Bolton avant sa main qui a effacé le projet de résolution (arabe) qui avait été modifié, transformé, allégé, à plusieurs reprises, pour être accepté par l'administration américaine représenté par Bolton l'oppresseur, digne représentant de la politique américaine alignée et protégeant l'entité sioniste. C'est la légalité internationale, messieurs : une domination américaine, une soumission internationale, au temps du déshonneur arabe officiel, humilié par les Etats-Unis. Le citoyen arabe ordinaire n'est pas préoccupé par le recours aux documents ou archives pour étudier les débuts de l'alignement américain sur le projet sioniste, avant la réussite des bandes armées à arracher la majeure partie de la terre de Palestine, et l'expulsion de centaines de milliers d'Arabes, mais il sait pratiquement l'ampleur de l'alignement des administrations américaines successives par le nombre d'avions, de chars, de canons, par les milliards de dollars soutenant l'instauration et la consolidation de cette entité, pour tuer le plus grand nombre de Palestiniens par des armes extrêmement sophistiquées, livrées directement des usines à l'armée de l'occupation, avant même de parvenir aux unités de l'armée américaine! Sur les écrans des satellites arabes, qui ont interrogé quelques palestiniens, leur réponse fut unique concernant ce qu'ils prévoyaient du conseil de sécurité : nous ne nous attendions pas à une équité, ni une justice, les Etats-Unis sont la cause.. Les braves de l'Autorité (palestinienne) ont le visage défait, non par tristesse sur les égorgés de Beit Hanoun, ni par chagrin sur la famille Athamneh et l'enfant Maram, le nourrisson de 7 mois dont la dépouille a été levée haut par les foules, à la face du monde, mais parce qu'ils ont perdu la joie de leurs postes du pouvoir. Tu écoutes les analyses les plus étranges du genre "nous nous attendions à cette attitude américaine" introduites par une attitude ferme différente à 180° de l'attitude habituelle, "mais malgré tout, nous devons nous comporter avec les Etats-Unis qui sont la puissance la plus forte". Ce genre de personnages appartient à une école politique dont la corruption s'est accentuée, elle s'est habituée à prononcer les demi-vérités en introduction pour passer aux conclusions contradictoires, un genre qui s'est habitué au jeu politique, où domiment ses intérêts et ses privilèges, acquis avec le sang de notre peuple dont la conscience et l'éveil national restent élevés mais que cette classe a masqués par son hypocrisie et ses mensonges. Ceux-là cachent leur lâcheté et leur implication par la question suivante : veux-tu que nous combattions les Etats-Unis ? Ils te mettent alors dans la position de l'aventurier extrémiste, alors qu'eux sont réalistes, pratiques, pragmatiques, qu'ils ont le souffle long, ils ne combattent pas les Etats-Unis et s'en vont pour faire la paix avec l'entité sioniste quels que soient les actes commis, ils ménagent tous les dirigeants arabes au détriment de la Palestine et de ses souffrances! Ceux-là, nous ne leur demandons pas de mener une guérilla contre les Etats-Unis, mais nous n'acceptons pas qu'ils passent par-dessus le fait que les Etats-Unis sont alignés entièrement sur l'entité sioniste, avec la conscience claire d'un destin commun, et non parce qu'ils manquent d'informations ou qu'ils ignorent des aspects de la question palestinienne. Ceux qui ont suivi la diffusion en direct de la première séance du conseil de sécurité ne se sont pas étonnés de voir Bolton, le délégué américain, plus agressif et plus violent même que le délégué de l'entité sioniste, sans parler de l'arrogance et du mépris qu'il a exprimés! Il est temps que les politiciens palestiniens expriment au moins la situation réelle, qu'ils expriment la conscience et les intérêts du peuple palestinien, en annonçant que les Etats-Unis ont toujours choisi d'être un ennemi de la Palestine et de son peuple, qu'ils sont incapables d'avoir un rôle dans un processus de paix tant qu'ils ne changent pas leur attitude, à plus forte raison comme garants d'un processus de paix, dominant le quartet, qui est devenu le lieu d'espoir des politiciens arabes officiels, et des Palestiniens (réalistes) qui bougent, expriment et agissent à partir de leur volonté de préserver leur avenir (politique) et non l'avenir de la Palestine et de son peuple! Non seulement les Etats-Unis sont hostiles à la Palestine, politiquement, mais ils exercent un rôle militaire et sur le terrain, en tuant notre peuple. La radio officielle de l'entité sioniste a cité, à partir d'une source militaire, que des officiers américains supervisent les opérations de l'armée dans la bande de Gaza, et que l'action de ces officiers est de mettre les stratégies pour la direction de l'armée sioniste et comment les appliquer dans la bande de Gaza. Le lundi 13, al-Jazeera a diffusé une nouvelle de Baghdad disant que les Marines ont attaqué un quartier, al-Baladiyat, où se trouvent des familles palestiniennes, arrêtant trois femmes, pillant tout l'argent qui s'y trouvait. A Gaza, ils nous tuent, à Baghdad, ils poursuivent les familles palestiniennes qui y sont restées, ils volent l'argent comme le font leurs collègues et alliés, les soldats de l'armée de l'occupation à Beit Hanoun qui ont pillé ce qu'ils ont trouvé dans les maisons palestiniennes. Leur moralité est la même! Malgré cela, les politiciens palestiniens vont passer par-dessus le rôle militaire américain sur le terrain. En quelques mots, ceux-là corrompent la conscience, ils participent au blocus, ils démantèlent les rangs, ils ont permis à la politique de blocus américano-sioniste et arabe officielle d'étouffer notre peuple. L'unité nationale, la clarté de l'objectif, la distinction entre l'ennemi qui est hostile et persiste dans son hostilité, et entre l'ami, ce sont les armes de notre peuple qui poursuit la bataille pour son existence. Notre ennemi agresse notre peuple avec assurance parce que nos rangs se sont divisés, et que la mentalité de la compromission s'est développée, et que notre objectif a été secoué.. Le sang de notre peuple à Beit Hanoun est l'occasion de rassembler nos rangs, nous les Palestiniens pour faire face à la politique américaine, qui a choisi d'être notre ennemi, de dire que nous ne lui faisons pas confiance, que nous ne lui ferons pas des concessions sur notre sang, notre terre, notre existence, notre droit. Nous ne tenons pas l'échelle de travers, nous ne voulons pas être l'échelle sur laquelle grimpent nos ennemis et ceux qui font des concessions sur nos droits, y compris les régimes arabes officiels qui appelent leurs ministres des affaires étrangères au siège de la Ligue arabe au Caire, dont le secrétaire général a déclaré à la fin du congrès que la politique américaine était en train de changer en Irak, voulant dire qu'il est possible de la changer, par la conviction. La politique américaine change en Irak du fait de la résistance, et non par les appels arabes. Le massacre de Beit Hanoun, par son horreur, et parce que les martyrs sont tombés dans un seul lieu, et la plupart d'une même famille, a rassemblé le conseil de sécurité, et les ministres arabes des affaires étrangères, mais le massacre se poursuit dans la bande de Gaza. Le 3 novembre, 16 martyrs sont tombés en plusieurs endroits de la bande de Gaza, mais cela n'a probablement pas secoué les consciences, et parce que les Arabes officiels ne savent pas compter, ils restent incapables d'additionner le nombre total des martyrs lorsqu'ils tombent en plusieurs lieux. Qu'Olmert évite de dénoncer le massacre de Beit Hanoun, prétendant que la raison est purement technique! Le vrai péché est la présence de cet Etat et son agressivité, c'est le péché américain impardonnable, et quiconque justifie ce péché et insiste pour le reconnaître, y participe quel qu'il soit... par Rashad Abu Shawar Traduit par Centre d'Information sur la Résistance en Palestine
Sources Assawra
3-4 Point de vue de Pascal Boniface : Dérives israéliennes et silence des européens.
Les opérations militaires israéliennes dans la Bande de Gaza continuent. Les plus récentes ont été dénommées (avec cynisme ou mépris ?) " Nuages d'automne " par Tsahal. Depuis juillet, elles ont fait plusieurs centaines de morts, dont de nombreux civils, parmi les Palestiniens, dans la plus parfaite indifférence de la communauté internationale. Les médias internationaux, qui au moins ont rendu compte de la guerre du Liban, y portent une attention pour le moins limitée, comme si l'on devait s'habituer à la banalité de la violence. Comme si surtout le sort des Palestiniens n'intéressait plus personne, qu'ils étaient plus que jamais abandonnés. Les puissances internationales ne font même plus semblant de croire à la mise en œuvre d'une solution pacifique de ce conflit ou au respect des règles du droit international. Mais, de surcroît, elle ne semblent même plus s'émouvoir de la situation concrète sur le plan humain des Palestiniens. Il y a quelques années, en effet, une opération militaire de ce type aurait suscité une très forte réaction de la communauté internationale, contraignant Israël à modifier sa politique. Plus rien de tel aujourd'hui, comme si le monde accordait à Israël un blanc-seing.
Ceux qui avaient espéré une amélioration de la situation après le retrait unilatéral de l'armée israélienne de Gaza voient leurs illusions dissipées. La situation est bien pire qu'avant. Gaza est complètement bouclée et constitue une véritable prison à ciel ouvert. Il y a eu officiellement un retrait de Gaza mais ses habitants ne peuvent pas en sortir, ne peuvent pas exporter leurs produits et doivent subir les raids répétés de l'armée israélienne. Si l'aide internationale continue d'être acheminée, fût-ce par des canaux différents d'auparavant, du fait du refus européen de financer directement un gouvernement dirigé par le Hamas, elle ne compense pas l'étouffement économique. L'aide accordée aux Palestiniens n'est pas un geste de générosité. C'est une faible compensation de l'impossibilité des Palestiniens d'avoir une activité économique normale du fait des blocages politiques. Car si les Palestiniens pouvaient avoir une activité économique normale, ils n'auraient pas besoin d'aide.
Plus marquantes encore on été les absences de réactions internationale à l'entrée au gouvernement israélien, de l'extrémiste Avigtor Lieberman, chef du Parti Israël Beitenou. Cet élargissement du gouvernement Olmert est une conséquence indirecte de la guerre du Liban. Conséquence pour le moins paradoxale, dans la mesure où cette guerre a montré l'échec total des solutions s'appuyant principalement sur la force pour résoudre des problèmes politiques. Elle a eu pourtant pour effet de renforcer les partisans de la manière forte et de les faire entrer au gouvernement.
Celui qui vient de rejoindre le gouvernement n'est pas un ministre parmi tant d'autres. Le grand historien israélien, Zeev Sternhell, professeur à l'Université hébraïque l'a présenté comme étant " peut-être l'homme politique le plus dangereux dans l'histoire de l'Etat d'Israël ". Lieberman avait menacé en janvier 2001, en cas d'attaque palestinienne, de bombarder Beit Jala (un faubourg de Bethléem), Téhéran, le Caire, et le barrage d'Assouan. En octobre 2003, il déclarait : " Si nous nous trouvons obligés de détruire tous les champs, outre Damas et Beyrouth, nous le ferons ". En juillet de la même année, à propos des milliers de prisonniers palestiniens, il disait : " Il vaut mieux noyer ces prisonniers dans la Mer morte, si possible, puisque c'est le point le plus bas du monde ". Celui qui est parfois appelé " le Tsar Raspoutine ", du fait de ses origines slaves, a suggéré que l'armée israélienne applique à Gaza les méthodes employées par l'armée russe en Tchétchénie. Voilà celui qui vient d'être nommé Vice-premier ministre, chargé des affaires stratégiques. Cependant, en Israël même, un ministre, celui de la Culture, Ofir Pines-Paz, a démissionné pour ne pas siéger aux côtés du raciste Lieberman, mais son cas est bien isolé. Les pays de l'Union européenne, qui avait si vivement critiqué l'arrivée du Parti d'extrême droite au gouvernement en Autriche ne se sont pas cette fois signalés. Comment expliquer ce silence des gouvernements occidentaux, d'habitude si prompts à condamner les dérives racistes ou extrémistes ? Comment ne pas voir que ce silence coupable va accréditer l'idée de " deux poids, deux mesures " si répandue dans le Monde arabe et musulman ? Comment ne pas voir que l'absence de réaction forte face à la montée de l'extrême droite est une trahison à l'égard des Israéliens pacifistes et attachés à la défense des droits de l'homme ?
Pascal BonifaceDirecteur de l'IRIS
Pascal Boniface / Réalités (Tunisie) / 9 novembre 2006
4 Courrier des lecteurs & trouvé sur le net
Ndlr : PS : La publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage les analyses ou point de vue des auteurs, mais doit être vu comme information
4-1 Antonio Artuso : Subject: Video Gaza ; please react...La journaliste Silvia Cattori a envoyés à son réseau de contacts une vidéo sur les conditions de vie dans la bande de Gaza.
Elle écrit : «Je vous prie de réagir».
http://vids.myspace.com/index.cfm?fuseaction=vids.individual&videoID=1380469430
http://www.ism-france.org/news/article.php?id=5805&type=analyse&lesujet=Sionisme
http://www.ism-france.org/news/article.php?id=5806&type=temoignage&lesujet=Actions

Le travail de Silvia est très important.
Elle a interviewé nombre de personnalités palestiniennes, et de victimes de la répression et des crimes de l'armée israélienne.
Ses articles sont traduits en plusieurs langues et diffusés dans plusieurs pays par des réseaux de courrier électronique très simples comme le mien.

Voici quelques commentaires :
1) La première tâche des personnes qui veulent faire quelque chose consiste à s'informer. Cliquez sur le lien et vous verrez cette vidéo.
2) La deuxième tâche des militants/antes consiste à informer leur entourage immédiat, les personnes, les organisations.
Comment le faire? Mon "réseau" est un moyen très simple : j'envoie tous les jours des messages à 250 adresses électroniques (militants/antes et organisations, partis politiques et médias, aussi bien de droite que de gauche).

Pourquoi aux organisations de droite? Parce les gouvernements, les partis politiques, les politiciens/iennes et les médias de droite ne doivent pas avoir d'excuses pour leur inaction. Ils sont au courant des crimes du gouvernement sioniste mais disent que les citoyens/ennes ne se manifestent pas.
Alors nous devons manifester, écrire, agir pour qu'ils n'aient plus cette excuse. Nous sommes tous et toutes responsables.

3) La troisième tâche consiste donc à dénoncer les responsables des crimes commis par Israël et par les États-Unis avec la complicité du gouvernement Harper.
- Pourquoi le gouvernement d'Israël ne veut pas la paix? Parce que le sionisme est un mouvement politique anti-démocratique visant le vol d'un territoire. Dès 1948, le sionisme a utilisé le terrorisme pour chasser les Palestiniens de leur pays et créer Israël, et utilise depuis la violence militaire et le racisme contre le peuple palestinien. Les sionistes ne veulent pas la démocratie et la paix en Israël : ils veulent l'expansion et la création du «Grand Israël». Avant 1948, arabes musulmans, juifs et chrétiens vivaient en paix. Le sionisme n'a rien à voir avec le judaïsme, religion qui est à l'origine du christianisme et de l'Islam. Le sionisme a été dénoncé par les théologiens juifs et par les mouvements comme le Bund (travailleurs socialistes juifs), par le Parti communiste d'Israël, par les différents mouvements démocratiques israéliens.
- Pourquoi le gouvernement criminel des États-Unis appuie les sionistes? Parce que l'impérialisme US utilise, quand cela fait son affaire, tout mouvement politique, religieux, national, idéologique pour enrichir la classe des capitalistes, les transnationales qui exploitent tous les travailleurs/euses, toutes les nations. Le fascisme des années 30 et 40 est un mouvement politique capitaliste : Mussolini en 1922 était appuyé par les capitalistes italiens, Hitler en 1933 était appuyé par les capitalistes allemands, Hiro Hito par les capitalistes japonais. Aujourd'hui l'impérialisme US appuie le sionisme, nouvelle forme de fascisme allemand.
- Pourquoi le gouvernement Harper appuie le sionisme et l'impérialisme? Parce que Harper et les conservateurs veulent transformer le Canada en une colonie des États-Unis et pensent que l'impérialisme US finira par dominer la planète. Par opportunisme, Harper et les conservateurs sont en train de brader le Canada, ses richesses et d'enchaîner le peuple et les nations du Canada au grand projet de domination mondiale des USA.
4) La quatrième tâche consiste à ne pas dire : «Il n'y a rien à faire» mais à agir, à mobiliser, à organiser la résistance à l'impérialisme US.
Il faut au contraire se demander «Que faire?»
Les images de cette vidéo sont désolantes.
Maisons bombardés, enfants mutilés, mitraillage, bombardements, destructions de maisons par les soldats israéliens.
Mais il faut aussi écouter le discours de la petite fille de la vidéo.
Face à l'impérialisme US, les peuples se trouvent devant une alternative :

a) accepter la domination qui met en danger tous les peuples : tout encouragement aux États-Unis est une incitation à attaquer d'autres peuples : les prochaines guerres dévastatrices US visent l'Iran, la Corée, le Venezuela, la Colombie pour l'enrichissement des capitalistes et des transnationales;
b) résister contre les armées d'agression et d'occupation. Quelques principes doivent être clairs :
- le droit à l'autodétermination de chaque nation;
- le droit à la résistance armée de chaque nation contre les armées de conquête et d'occupation et contre l'oppression nationale;
- le devoir de tous les pays, de tous les peuples, de toutes les nations de développer l'internationalisme prolétarien.
Tels sont les principes de Marx et de Lénine, les principes des communistes, que tant de pseudo-communistes ont reniés.

Grâce à Internet, les photos d'enfants massacrés, mutilés, emprisonnés circulent dans le monde.
Des femmes et des enfants sans armes deviennent maintenant des boucliers humains, prêts à mourir pour défendre les révolutionnaires.
Les médias répètent les idées du gouvernement sioniste : si elles meurent, c'est de leur faute!
Les Canadiens dénoncent le gouvernement Harper :
- ce gouvernement est le premier au monde à avoir refusé de reconnaître la victoire du Hamas aux élections;
- ce gouvernement bloque tout appui humanitaire au peuple palestinien;
- ce gouvernement appuie la répression sanglante perpétrée par Israël et par le gouvernement Bush contre le peuple palestinien.

La majorité du peuple canadien commence à s'opposer à Harper, marionnette docile de Bush.
Le devoir de tout être humain est :
- de résister à l'exploitation des travailleurs/euses;
- de résister à l'oppression des peuples et des nations;
- de résister à la conquête, à l'occupation et au pillage des richesses naturelles;
- de résister aux gouvernements criminels qui nous dirigent.

Notre devoir est de dénoncer, de manifester, de m'informer, d'informer, de réfléchir, de résister, d'appuyer la résistance des peuples à l'impérialisme, à la barbarie, à l'injustice sociale, à la guerre impérialiste, à la misère de l'exclusion des travailleurs/euses et des peuples de toutes les richesses qui doivent être communes et partagées par toute l'humanité.
Aux personnes authentiques, aux chrétiens, aux juifs, aux musulmans, aux humanistes, aux démocrates, aux social-démocrates, aux socialistes et aux communistes d'appliquer leurs principes. Les théories doivent être mises en pratique sinon ce ne sont que des théories inapplicables.
Merci, Silvia!
Antonio Artuso - pueblo@sympatico.ca - Montréal
5 Annexes
Ndlr : PS : La publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage les analyses ou point de vue des auteurs, mais doit être vu comme information
5-1 Mira Kobl : Les organisations terroristes du sionisme .
Tout terrorisme, de quelque nature qu'il soit, commandité par quelque individu ou quelque organisation que ce soit, est odieux et intolérable. Ce terrorisme qui tue des personnes totalement étrangères au conflit en cause, notamment des enfants, sera toujours inadmissible.
Cela dit, et sans chercher de circonstances atténuantes à quelque entreprise terroriste que ce soit, il convient néanmoins de remarquer que l'odieux comporte des niveaux. Dans l'ex-Palestine, il y a manifestement un terrorisme d'agression et de conquête, celui des forts, des sionistes et un terrorisme de défense, celui des faibles, des humiliés, des démunis et des opprimés, celui des Palestiniens.

Parmi les principales organisations sionistes ayant œuvré en Palestine avant la création de l'État d'Israël ou depuis cette création, citons :
Le Ha-Shomer (la Garde)
Ce fut la première organisation paramilitaire clandestine.
Elle comptait en 1910 une centaine de membres et combattit avec les Anglais pendant la guerre de 1914.
Ses membres formèrent, entre les deux guerres de 1914-18 et de 1939-45, les cadres de l'armée juive clandestine : la Haganah.
L'Irgoun
Comme nous l'avons vu précédemment, cette organisation d'extrême droite se spécialisa dans les attentats à la bombe contre les forces britanniques et les Arabes de 1935 à 1939 avec reprise en 1944.
Elle donna naissance en 1948 au parti Herout, devenu l'actuel Likoud.
Le Lehi (ou groupe Stern)
Dissidence de l'Irgoun cette organisation a multiplié elle aussi les attentats, les exécutions sommaires et les extorsions de fonds. Elle se spécialisa particulièrement dans les attentats à la bombe contre les forces britanniques pendant la période du Mandat.
Fait tout à fait notable, en vertu de l'adage selon lequel « les ennemis (les Allemands) de nos ennemis (les Britanniques) sont nos amis » et dans la perspective d'obtenir de Hitler la création d'un État juif après la conquête du Moyen-Orient, les dirigeants du Lehi, ont offert les services de leur organisation à l'Allemagne nazie en 1940-41. Les principes de base d’une éventuelle collaboration furent établis et formulés ainsi par le direction du Lehi :
1) Il pourrait exister des intérêts communs entre l'instauration, en Europe, d'un ordre nouveau, selon la conception allemande, et les véritables aspirations du peuple juif telles qu'elles sont incarnées par le Lehi.

2) La coopération entre l'Allemagne nouvelle et une nation hébraïque rénovée (Vôlkisch Nationalen Hébräertum) serait possible.
3) L'établissement de l'État historique juif sur une base nationale et totalitaire, et lié par un traité au Reich allemand, pourrait contribuer à maintenir et à renforcer, dans l'avenir, la position de l'Allemagne au Proche-Orient. À condition que soient reconnues, par le gouvernement allemand, les aspirations nationales du "Mouvement pour la liberté d'Israël".
Mais Hitler dans sa haine des Juifs refusa net cette proposition.
La Haganah (la Défense)
Elle fut créée en 1920, avait 15 000 membres au début de la guerre de 1940 et comportait notamment (à partir de 1941) des « compagnies de choc », le Palmach.
Cette organisation militaire sioniste qui n'hésitait pas à s'attaquer aux Juifs antisionistes - c'est elle qui assassinat en 1924 le poète et journaliste juif De Haan - fut qualifiée d'armée privée clandestine, dès 1946, par la commission anglo-américaine.
Les mista'arebim
Cette organisation terroriste sioniste est toujours active en Israël.
Leibowitz[1][1][41] l’assimile au Hamas palestinien : « Est-ce que quelqu'un peut nier le fait, atroce, que les actes du Hamas et ceux des mista'arebim se ressemblent ? »

Les crimes perpétrés par les organisations terroristes sionistes
Comme nous l’avons déjà vu, la Grande-Bretagne accusée par les sionistes de contrarier l'arrivée massive et programmée de colons juifs pendant son Mandat sur la Palestine de 1922 à 1948 fut longtemps la cible de choix d’un terrorisme impitoyable. De multiples faits peuvent être rapportés...
Parmi eux, citons :
1944
Yitzhak Shamir, chef du Lehi, fait assassiner Lord Moyne grand ami de Churchill, ambassadeur d'Égypte et envoyé spécial de Churchill en Palestine.
1946 :
- en février, des commandos détruisent 22 appareils de combat britanniques sur des aéroports militaires,
- en avril, 7 soldats britanniques sont abattus dans leur caserne,
- en mai, les onze ponts reliant la Palestine aux pays limitrophes sont dynamités,
- en juin, 8 soldats britanniques sont enlevés et pris en otage,
- en juillet, l'Irgoun plastique l'hôtel King David, siège de l'administration britannique. On dénombre 93 morts, en majorité descivils, soit 41 Palestiniens, 28 Britanniques et 17 Juifs.
1947
- en mars, l'Irgoun organise des raids contre une quinzaine d'objectifs militaires britanniques,
- en mai, l'Irgoun attaque la prison de Saint Jean d'Acre et libère plusieurs centaines de militants sionistes emprisonnés par les Britanniques,
- en juin, les attentats se multiplient lors de l'enquête de l'UNSCOP à l'initiative des Nations Unies.
En 2 ans, ce sont 150 militaires britanniques qui tombent victimes des sionistes et 350 qui sont grièvement blessés.
1947-1948 : C'est la guerre israélo-arabe
Avec les hommes et l'argent provenant de nombreuses communautés juives, avec les armes venues en masse de l'Occident (notamment de Tchécoslovaquie) et avec son organisation terroriste mise au point méthodiquement et clandestinement depuis longtemps, Israël triomphe de ses voisins arabes.
Outre les multiples attentats terroristes etla destruction de très nombreux villages (Shahak[1][2][42], ancien président de la Ligue des droits de l’homme, en rapporte une liste impressionnante), outre le massacre perpétré à Deir Yassin dont nous avons déjà parlé, il faut signaler particulièrement, le massacre du village chrétien d’Eilaboun, en Galilée dont 13 habitants furent tués le 30 octobre 1948 par l’armée d’Israël tandis que les autres étaient expulsés vers le Liban. (À noter que ce dernier cas n’est connu que depuis quelques années grâce à l’historien israélien Benny Morris qui a pu exhumer des archives de l’ONU, l’historien précise d’ailleurs que les villageois furent, par exception, autorisés à regagner leurs foyers et leurs champs dévastés).
À propos de Deir Yassin, l'historien de la Haganah, Arieh Yitzhaqi, affirme quant à lui que l'opération « était en ligne avec des dizaines d'attaques menées à cette époque par la Haganah et le Palmah, au cours desquelles des maisons pleines de personnes âgées, de femmes et d'enfants étaient dynamitées ».
À noter que l'Organisation Socialiste Israélienne publia elle-même, dans son organe Matzpen (d’avril 1973 et de mai 1976), une liste de 384 villages arabes détruits par Israël en 1948 ainsi qu'une liste des agglomérations juives construites sur leurs décombres.

En cette même année 1948, le 17 septembre, le Médiateur de l'ONU, le comte Folke Bernadotte et son assistant français le Colonel Serrot sont abattus dans leur voiture prise en embuscade à Jérusalem par une équipe de quatre hommes[1][3][43]. Dans un premier rapport Bernadotte décrivait : « le pillage sioniste à grande échelle et la destruction de villages sans nécessité militaire apparente » et affirmait par ailleurs : « Ce serait offenser les principes élémentaires que d’empêcher ces innocentes victimes du conflit de retourner à leur foyer, alors que les immigrants juifs affluent en Palestine et, de plus, menacent, de façon permanente, de remplacer les réfugiés arabes enracinés dans cette terre depuis des siècles ». Ce sont les organisations terroristes du Lehi qui sont de nouveau responsables de cet assassinat. Bien qu'ayant sauvé des milliers de Juifs, Bernadotte avait été jugé trop «pro-arabe » par Yitzhak Shamir..
À noter que l'opinion américaine, jusque-là favorable au partage de la Palestine, le regrette alors en majorité tandis que Washington lui-même amorce un revirement de sa position. Néanmoins, comme nous l’avons vu plus haut, il est trop tard, ce revirement n'aura pas de suite...

À ce terrorisme issu d'organisations sionistes diverses s'est associé, à partir de 1948, un terrorisme émanant des plus hautes instances de l’État.
Dans cette forme on peut ranger :
- les actions de l'armée destinées, soit à terroriser les populations arabes pendant les guerres de 1948 et de 1967 pour leur faire quitter leurs villages, soit à mener des représailles sur des populations civiles à l’exemple de celle du 14 octobre 1953 à Kybié en Cisjordanie. À la suite de la mort d’une femme et de deux enfants, par l’explosion d’une grenade lancée sur un foyer juif par un Arabe de la région, les actions de l’armée firent plus de cinquante morts et comportèrent la destruction de quarante maisons. À cette occasion le philosophe Yeshayahou Leibowitz[1][4][44] devait interroger ainsi ses compatriotes : « D’où vient cette jeunesse qui n’a éprouvé aucune réserve, aucun frein psychologique en commettant cette barbarie ; d’où a-t-elle reçu l’impulsion (interne et externe) pour exécuter cet acte de représailles ?»

De multiples actions criminelles commises par l'armée israélienne - elle a créée une unité spéciale de volontaires (l’unité 101) pour mener des opérations particulièrement agressives - sont maintenant connues... Citons, par exemple, le massacre de 53 civils palestiniens les 14 et 15 octobre 1953 mené par Ariel Sharon, ou l’opération qui a été rapportée par l'universitaire Rudolf El-Kareh en tant que témoin direct : l'écrasement en 1972 par un blindé, sur ordre d'un officier commandant une patrouille, d'un véhicule type Mercedes 180 avec ses neufs occupants. Citons aussi les atrocités qui accompagnèrent la guerre du Liban en 1982, le massacre de Cana, au Sud Liban en 1996...
- les multiples actions d'enlèvement et de liquidation des dirigeants des organisations palestiniennes résidant en Palestine ou à l'étranger, tels Mahmoud Hamchari, délégué de l’Organisation de Libération de la Palestine, assassiné à Paris en 1972 par le Mossad, Wael, Zu’aiter assassiné à Rome en 1972, Saïd Hamman assassiné à Londres en 1978, Naim Kider assassiné à Bruxelles en 1981, Sartawi assassiné au Portugal en 1983, Abou Jihad, numéro deux de l'OLP, assassiné à Tunis par un commando israélien en 1988 ou, son successeur, Abou Iyad, assassiné lui aussi à Tunis en 1991 avec plusieurs de ses conseillers, Kamal Adwan, Kamal Nasser, Ghassan Kanafani, Abu Jihad et Abu Ali Mustafa... En dix mois d’Intifada 2000-2001, quelque 60 Palestiniens (les uns manifestement visés, les autres tués parce qu'ils se trouvaient simplement là) furent ainsi les victimes de ces assassinats politiques sommaires effectués par des brigades spécialisées de "liquidationnistes", grâce la plupart du temps aux indications fournies par les collaborateurs palestiniens du Shin Beit.[1][1][45] Lors de la première Intifada ce sont environ 120 Palestiniens et plus de 200 à l’occasion de la seconde qui furent victimes de ces assassinats, pratique très ancienne dans le mouvement sioniste.
Ce terrorisme relève d’une véritable institution centrale de l'État d'Israël, le service de renseignements, de police et d'espionnage
Ce service particulièrement sophistiqué auquel sont consacrés des capitaux considérables et qui trouve facilement des complices en Palestine et ailleurs comporte trois principaux services secrets :
- le Mossad. Son terrain d’action est l‘étranger. Après s’être livré à la chasse aux nazis il est chargé, en collaboration étroite avec les services secrets des pays amis, de l’élimination des opposants en Occident ou au Moyen-Orient ;
- le Shin Beit. Il est chargé de la sécurité d’Israël et des territoires occupés. Comme le service précédent il est sous l’autorité directe du Premier ministre ;
- l’Aman. Sous la dépendance du Ministre de la défense, il assure la collecte d’informations humaines et techniques (écoutes, drones…) et mène des opérations spéciales en coordination avec le Mossad et le Shin Beit.

À ce terrorisme, tantôt terrorisme de l’ombre et silencieux, tantôt terrorisme spectaculaire à l'aide d’avions, d’hélicoptères, de missiles… terrorisme décidé, organisé et planifié directement en conseil des ministres en défiant les instances internationales des droits de l’homme et les gouvernements des États démocratiques, il faut ajouter :

- le terrorisme personnel des colons
Organisés en milices plus ou moins secrètes, au nombre de 200 000, les colons possèdent, avec l'appui de l'armée, des armes automatiques ultra-modernes..
Ainsi, à Hébron, un petit groupe de colons, à peine 300, la poitrine barrée de cartouchières croisées suivant une pratique courante chez eux et l’arme à l’épaule, contrôle le centre d'une cité de 100 000 habitants, habitants marginalisés, interdits de centre-ville et menacés en permanence par les militants extrémistes et les soldats.
On peut noter que, dès 1978, les colons ont été totalement intégrés au sein de la défense territoriale par le chef d’état-major Rafael Eitan pour assurer une défense statique aux endroits sensibles (frontières, colonies juives...).
Indépendamment d’une garde civile permettant aux colons de patrouiller dans les villes (« le civil israélien est un soldat en permission » suivant le mot fameux d’un général) une structure originale a été créée les yeshivot hesder où les appelés religieux du contingent associent service militaire et études talmudiques. Elle vient renforcer la militarisation des colonies.

- le terrorisme d'individus isolés comme celui qui a entraîné les massacres d'étudiants islamiques en 1982 à Hébron ou de 29 musulmans dans la mosquée de cette même ville en 1994.
Selon les services mêmes de renseignements civils israéliens, il existe dans les colonies de Cisjordanie et de Gaza une nébuleuse de « petites organisations terroristes juives » occupées principalement à comploter contre le « processus de paix » et pariant sur le chaos comme antidote aux éventuelles concessions territoriales que consentirait le gouvernement israélien. Beaucoup sont dirigées par des rabbins.
Parmi leurs projets, il y a eu notamment : l'assassinat du président de l'État, du chef du gouvernement et du ministre de la Défense, le déclenchement d'une tuerie massive de Palestiniens, le dynamitage du Dôme du Rocher à Jérusalem, troisième lieu saint de l'Islam.
À ce dernier propos signalons l’existence des "Artificiers du Messie" et les "Fidèles du Mont du Temple" responsables de la tuerie du 8 octobre 1990 au cours duquel dix-sept fidèles musulmans furent tués et qui restent toujours décidés à dynamiter les mosquées et à construire le troisième temple. Parmi ces organisations, on peut citer aussi le Kahane Haï du rabbin Meir Kahane, le Haï Vekayam... Tous se réclament de l’esprit de ces sicaires juifs qui, au premier siècle de notre ère, assassinaient leurs coreligionnaires accusés de collaborer avec la puissance occupante d’alors, les Romains.

Si nous n’avons parlé ici que des organisations terroristes israéliennes, ce n'est nullement pour minimiser ou excuser les crimes perpétrés contre des civils dont sont responsables les organisations palestiniennes (Hamas, Hezbollah, Djihad…)[1][2][46] : même la terrible oppression exercée depuis tant d'années par les sionistes ne peut les justifier. Mais, en dehors du fait que ce dernier terrorisme est celui de la faiblesse et du désespoir, une raison justifie ce parti pris : le terrorisme israélien, parce que beaucoup plus sophistiqué que le terrorisme palestinien, parce qu’il est celui d’un pays membre de l’ONU et puissamment armé, est à la fois largement méconnu et toléré.
À noter que le philosophe israélien Leibowitz[1][3][47], à propos du terrorisme palestinien, a pu écrire : « Les Palestiniens luttent avec tous les moyens qu'ils trouvent efficaces. Je ne vois aucune raison de condamner des actes dont je suis convaincu qu'ils sont inévitables. Tant que l'occupation continuera, des Palestiniens installeront des voitures piégées et nous, nous tuerons des gosses ».
Mira Kobl
Sources : Jnoun blog
5-2 Saleh Elahawl, inculpé pour avoir permis de capter la chaîne du Hezbollah au USA...
Un homme de 53 ans, Saleh Elahawl, a été inculpé lundi de soutien à une organisation terroriste pour avoir permis à des foyers de capter Al-Manar, la chaîne de télévision par satellite du Hezbollah, considéré comme une organisation terroriste par les Etats-Unis.
Le procès qui se tiendra à Manhattan pourrait montrer jusqu'où le gouvernement fédéral américain peut aller dans l'accusation d'aide à des organisations terroristes.
Saleh Elahwal, de Matawan, dans le New Jersey, est le deuxième inculpé dans cette affaire, après Javed Iqbal de Staten Island, en août.
Selon le parquet, des agents du FBI ont découvert de nombreuses paraboles de réception satellite qui permettaient à Javed Iqbal de donner accès à Al-Manar. Le suspect a été libéré en échange d'une caution de 250.000 dollars (€194.690).
Javed Iqbal et Saleh Elahwal encourent chacun jusqu'à 110 ans de prison. Les agissements qui leur sont reprochés s'étendent de septembre 2005 à août dernier. Les avocats des deux hommes n'ont pas retourné les appels.
AP